XX
JANAKA : Où
sont les formes, où est le corps, où sont les sens et la pensée, qu’en
est-il de la vacuité et de l’absence de désirs, quand on est dans sa
propre forme que rien ne peut affecter ? ||1||
Qu’est-il
besoin de traités, de discrimination de soi ou d’un esprit vide
d’objets, qu’est-il besoin de joie, d’absence de convoitise quand l’être
est pour toujours hors des conflits de la dualité ? ||2||
Quelle
importance a, pour l’être, le savoir et l’ignorance, la personne et le
monde ? Que signifient liberté et prison, que signifient les formes pour
qui est dans sa propre forme ? ||3||
Qu’existe-t-il
encore à accomplir, que signifie se libérer du monde, qu’est-ce que la
liberté dans cette vie pour qui est toujours soustrait à toute
métamorphose ? ||4||
Et
que devient l’acteur, et où est l’homme qui perçoit, qu’est- ce que la
non-action, qu’est-ce que la connaissance, qu’en est-il d’un savoir
direct, qu’en est-il de ses fruits pour l’être qui toujours est à jamais
soustrait à sa propre personne ? ||5||
Qu’en
est-il de ce monde, où est celui qui veut se rendre libre, que
signifient détaché, savant, esclave ou libre, pour l’être qui demeure
dans son unique forme, à jamais affranchie de la dualité ? ||6||
Qu’est-ce
que naissance et disparition, qu’est-ce que but à atteindre et méthode,
qu’est-ce que chercheur et succès pour l’être qui demeure dans son
unique forme, à jamais affranchie de la dualité ? ||7||
L’homme
qui évalue les choses, les moyens qu’il possède, l’objet qu’il évalue
et sa vision du monde, le quelque chose et le rien, qu’en est-il pour
notre être que rien jamais n’affecte ? ||8||
La
dispersion et l’unité, la clairvoyance et les ténèbres, l’exaltation et
le chagrin, qu’en est-il pour notre être quand il est à jamais
soustrait à toute action ? ||9||
La
vie de tous les jours et la vie transcendante, les souffrances et les
joies, qu’en est-il pour notre être affranchi pour toujours des
spéculations de l’esprit ? ||10||
L’énergie
créatrice et le monde mouvant, être épris ou être détaché, notre
conscience intime et la conscience universelle, qu’en est-il pour notre
être que rien jamais n’affecte ? ||11||
Se
manifester, s’en abstenir, être prisonnier ou libre, qu’en est-il pour
notre être, que rien ne peut tirer de son unique essence, à tout jamais
au sein de ce qu’il est ? ||12||
L’enseignement
et les livres, le disciple et le maître, ce que j’ai à atteindre, qu’en
est-il pour mon être qui est cette béatitude que rien ne peut voiler ? ||13||
Et
l’être et le non-être, et l’un et la dualité, qu’en est-il ? A quoi bon
multiplier les mots ? De l’être, plus rien désormais ne surgit. ||14||
Ainsi ont été prononcées
Les Paroles du Huit Fois Difforme - acte 20 -
d'ASHTÂVAKRA SAMHITÂ avec son élève JANAKA
à la semaine prochaine pour
Les Paroles du Huit Fois Difforme - acte 21
Les Paroles du Huit Fois Difforme - acte 21
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