L'une
des questions les plus fréquentes qui surgissent chez les méditants
débutants est quelque chose comme : " bien que je veuille établir une
pratique de méditation quotidienne régulière, je commence bien au
début, mais après un certain temps cela se délie et ne vient plus que de loin en plus loin. Que puis-je faire? "
Je me permets de traduire ici (avec votre indulgence), en bleu et quelques emphases colorées des propos d'Eric Solomon postés sur son blog-site whatmeditationreallyis.com en date du 24 Avril 2012 08:54 et en insérant de cette couleur verte des commentaires relatifs à la méditation avec la maladie quelle qu'elle soit et en particulier avec la SEP comme support d'éveil.
En fait, il n'est pas si difficile de mettre en place un mode de vie habituel de méditation, mais cela prend un peu de temps à construire de manière pérenne.
En suivant ces cinq étapes faciles, notre pratique de la méditation va progressivement devenir une habitude sans effort. Cela est Garanti ! je confirme et signe !
1. Obtenir l'humeur propice à la méditation dès que nous nous réveillons
Nos premières pensées de la journée peuvent avoir une énorme influence sur notre humeur du jour. Donc, nous voulons nous poser du côté méditatif du lit.Par conséquent, dès que nous nous réveillons, avant même de sauter hors du lit, nous pouvons réfléchir sur les qualités d'une pratique régulière de la méditation. Visualisez ou imaginez notre première séance de méditation de la journée, quand et où elle se déroulera. C'est ce qu'on appelle "créer l'ambiance de la méditation" (ou "créer l'environnement intérieur de la méditation", ceci est en effet essentiel ! Vous verrez, qu'à force, cela deviendra un réflexe, au début il faut peut être y penser, ou si vous avez un lecteur mp3 programmable en réveil endormez vous avec, par exemple, votre motivation ou votre engagement et vos souhaits pour la journée qui vont ainsi vous réveiller, puis écouter un enseignement évocateur, cela met de bonne humeur pour la journée en plus, quelles que soient les circonstances).
2. Créer l'Habitude à mettre en place lentement
Un des plus grands défis consiste à établir une pratique quotidienne et régulière. Les gens commencent souvent avec les meilleures intentions du monde, mais la vie semble en quelque sorte intervenir et tout à coup on peut se rendre compte qu'une semaine ou deux a passé et notre enthousiasme et notre diligence se sont complètement évaporés. Nous venons de méditer mais pas tant que ça, encore une fois ! Arrrrrgh.
Ce qui se passait pour moi, souvent, nous dit Éric Solomon, c'est que je voulais me faire toutes sortes de promesses telles que "je médite tous les jours pour un temps très long".
Alors il m'arrivait de travailler pendant un certain temps et puis, lentement, de méditer pour de courtes périodes de temps ou sauter un jour par ici et par là jusqu'à ce que finalement ma pratique devienne plus quotidienne et, quand je n'avais pas trouvé le temps de méditer, j'étais assez inquiet tout le temps.
Reconnaître la différence entre la méditation que je voulais faire et combien j'avais pu faire, a été une étape importante. Je me comportais comme si j'étais dans un sprint, mais en fait, je courrais dans un marathon si longtemps que cela pouvait durer toute ma vie. Ce marathon tout au long de ma vie avait manifestement besoin d'une approche différente.
Puis, j'ai commencé par prendre un engagement avec moi-même (à nouveau) "que je médite tous les jours", mais au lieu de promettre de le faire pour le reste de ma vie je m'engage à le faire "pour un certain nombre de jours".
Je me suis également engagé "dans un certain nombre de minutes que j'étais sûr de pouvoir effectivement faire chaque jour", peu importe combien. Si j'avais plus de temps ou avais été inspiré, je pouvais faire plus, mais je n'ai jamais baissé en dessous de mon minimum. (et tout cela, notez bien, est valable pour n'importe quelle promesse, comme par exemple faire du vélo, de la natation, un sevrage ou une nouvelle habitude bénéfique à prendre.)
Quel fut mon minimum? Deux minutes.
Combien de jours ai-je promis de faire mes misérables deux minutes ? Trois jours.
DONC Deux minutes par jour pendant trois jours. Il n'y a personne qui ne puisse le faire. (et personnellement, avec la SEP, je recommence tout ce parcours comme dans une nouvelle vie en fait, car j'ai comme un nouveau corps, de nouvelles perceptions etc, et je peux dire que c'est devenu pour l'instant mon minimum de pratique sans support avant la torpeur neuropathique traitée par le repos, car réciter un mantra, et même refaire une Session d'Expiration-inspirations Purificatrices, ne suffisent pas : seul le repos tête dans l'oreiller en écoutant le silence ou Rinpoché reste le meilleur support, même si observer le souffle ou une image et réciter un mantra, comme aussi observer les sensations et voir leur nature, ne sont efficace avec la SEP qu'après un réel repos et dépôts dans la Vue.) Youp, même si je ne pouvais faire que ça.
Au bout de trois jours j'ai pris un nouvel engagement, encore deux minutes pour trois jours (ce n'est pas plus différent qu'une prise progressive d'un médicament auquel le corps, la parole -énergie- et l'esprit auront besoin de s'accoutumer pour rester lucide malgré tout, malgré la maladie et les traitements. NB : nos agrégats peuvent être impactés par la maladie mais notre conscience pure reste toujours claire, et la méditation, la non méditation surtout, permet d'y demeurer même si les apparences sont autres.).
Donc, lentement, je l'ai construit. Bientôt j'accomplisais trois minutes chaque jour pendant quatre jours. Puis cinq minutes par jour. Et ainsi de suite. J'ai augmenté la quantité lentement.
Après un certain temps je n'ai plus eu besoin de m'engager à un certain nombre de jours. Et cela pendant plusieurs mois où je méditais tous les jours. Cette habitude a continué de croître, même après que j'ai eu un événement stressant, avec un très grand nombre d'heures par jour de travail à la Silicon Valley, nous dit encore Éric Solomon. Maintenant, je n'ai plus tellement à penser à ce point. Il a fallu des années, mais je n'ai jamais plus manqué une journée et je ne me sens pas entièrement satisfait tant que je n'ai pas fait mon minimum chaque jour. (Personnellement, j'appelle cela de la "dépendance" ou de la "dualité", mais en matière de méditation, vous verrez que cela se dépasse lorsqu'on atteint le niveau de la non méditation : quand la méditation n'est plus ce que l'on fait ou ce dont on a besoin, mais ce que l'on est, c'est à dire la non dualité méditative, le non soi ou le non ego, si vous préférez, on ne peux plus se sentir insatisfait car on a intégré naturellement cette habitude qui ne souffre plus d'aucun obstacle).
Donc, nous commençons avec un nombre de minutes possibles de méditation où nous promettons de ne pas faire n'importe quoi. Bien que le temps de la journée puisse varier, la plupart des plus grands méditants à travers les siècles ont recommandé de méditer le matin (bien reposé, "réveillé éveillé, éveillé réveillé" comme dit Rinpoché, pour ne pas tomber dans la torpeur due à la fatigue neuropathique, donc en méditation, surtout avec la SEP il est primordial de respecter les pauses aussi, quitte à faire des micro-siestes durant une session donnée de méditation si on médite longtemps en tant qu'ancien méditant nouvellement atteint de SEP).
Ainsi, par exemple, nous pourrions faire jusqu'à trois minutes par jour pendant trois jours, puis, pour nous assurer que nous avons le temps, régler l'alarme pour se réveiller 5 minutes plus tôt. Nous ne manquerons pas des cinq minutes de sommeil (mais se coucher 5 minutes plus tôt la veille est aussi plus sûr, avec la SEP il faut prévoir plus de repos, mais ne vous en faites pas : le temps c'est relatif voire subjectif) et nous pouvons utiliser ce temps supplémentaire pour faire nos trois minutes.
Maintenant, nous avons un engagement de méditation et du temps supplémentaire dans notre journée pour le faire !
Peu à peu, nous pouvons augmenter le nombre de minutes pour lesquelles nous nous engageons à méditer et sur combien de jours l'engagement va durer. Si nous trouvons que la longueur de temps pour laquelle nous nous sommes engagés est un peu exagérée, à la fin de notre nombre de jours promis, nous pouvons ajuster le nombre de minutes à la baisse. C'est pourquoi il est bon, surtout au début, de s'engager dans notre pratique quotidienne seulement pour un nombre de jours courts (3-5) à la fois.
Puis c'est à la fin de la période que nous pouvons renouveler notre engagement. Renforcer l'habitude de faire une promesse à soi-même que nous pouvons effectivement garder donne de l'élan positif vers une pratique de méditation au long cours.
3. Créer un espace Cosy :
Il est important de créer un environnement que nous aimons pour s'asseoir dedans, quelque chose qui inspire notre pratique. Ce pourrait être juste un coin de notre chambre avec une simple bougie ou d'une photographie de la nature inspirante.
Nous devrions avoir un coussin de méditation vraiment confortable ou une chaise qui nous soutient confortablement nous quand nous méditons (expérience personnelle, le meilleur coussin sepien de méditation que j'ai trouvé est la mer !).
Le mieux est que nous aménagions un endroit spécial en réservant cet espace seulement pour notre méditation. Mais même si nous n'avons pas beaucoup de place dans notre maison (ou notre yourte ou notre caravane ou notre mobilehome ou notre keshua), nous pouvons avoir une table pliante ou un plateau de lit que nous organisons de façon inspirante pour notre pratique. L'idée est de faire une place où nous voulons passer du temps à l'intérieur et que, juste en étant assis là, cela suffise à nous ramener naturellement à l'état de méditation.
4. Écouter un enseignement inspirant :
Il s'agit d'un morceau (audio ou vidéo,) de conseils que Sogyal Rinpoché répète encore et encore (voire une lecture ou une Tangkha, pardon mais je pense toujours à la surdité qui ne doit plus être un obstacle, et avec l'âge cela arrive plus vite que l'on pourrait s'y attendre).
Aujourd'hui, il y a des causeries enregistrées encore plus incroyables sur la méditation que nous pouvons raisonnablement écouter en une seule vie. Certes, chacun de nous a un ou deux coups de cœur, qui nous permettent d'être à l'écoute et nous font entrer dans l'état de non-distraction, ou du moins nous met dans l'ambiance propre à méditer.
Ce sont les discussions que nous devrions écouter encore et encore. Nous devrions écouter un enseignement inspirant aussi souvent que nous le pouvons. Peut-être que vous avez l'espace dans votre vie pour le faire déjà, par exemple, ce pourrait être dans le bus, dans le métro ou pendant les déplacements du matin dans la voiture, ou en faisant des tâches ménagères quotidiennes. Ceci est particulièrement utile lorsque nous sommes au plus bas ou avec une difficulté pour se motiver à méditer.
J'ai une liste personnelle de favoris et ils fonctionnent comme un charme pour réveiller mon désir ardent de méditer. Malheureusement, je m'ennuie à écouter le même l'enseignement même le plus étonnant encore et encore et j'ai donc une immense bibliothèque de centaines d'heures d'enseignements que j'ai acquis au fil des ans à choisir. Lentement, je les fais défiler. Au moment où je reviens à un vieux favori, il y a toujours quelque chose de nouveau que je n'ai pas eu la dernière fois.
5. A la fin de la journée Célébrer et Apprécier :
Trop souvent, nous sous-estimons les progrès que nous faisons en méditation, plutôt que de les apprécier. Nous avons immédiatement un penchant au mécontentement, en se concentrant sur tous les moyens qui nous viennent à court, plutôt que d'apprécier ce que nous avons pu accomplir. Pas étonnant que nous puissions si facilement perdre tout intérêt pour la méditation !
Au lieu de cela, nous pouvons construire un buzz autour de notre énergie positive de pratique de la méditation. Si nous avons le temps, nous pouvons faire une autre séance de méditation, même si ce n'est que pour une minute ou deux. Mais peu importe, cela peut même tout aussi bien être mettre notre tête sur l'oreiller pour la nuit, nous devrions nous y prendre ainsi :
Prendre donc quelques instants à la fin de la journée. Réfléchir sur la façon dont, en dépit d'une vie passée à courir la plupart du temps après la distraction, nous avons passé un peu de temps à méditer. Célébrer et apprécier le temps où nous avons médité. Alors, imaginons le faire à nouveau le lendemain, renouvelons notre promesse s'il est encore temps et amusons-nous !
Merci à Eric pour son témoignage d'expérience, souhaitant n'avoir pas trop déformé ses propos via ma traduction.
Puisse ce message servir au plus grand nombre comme par exemple les personnes pressées...
...même s'il est adapté aux yogi sépiens et yogini sépiennes (très occupés par la fatigue de cette maladie en plus de leur vie ordinaire laïque professionnelle sociale et familiale) qui souhaitent pouvoir surfer sur la SEP via la Méditation et transcender cet état illusoire qu'est la maladie, car cette vie duelle dans la matière chérie peut être transformée en cause ou source ou support d’Éveil, selon notre motivations et notre chemin.
Le But (l’Éveil) est le Chemin (la SEP).
Lam khyer (transformer bonheur et souffrance en Éveil).
Sagesse Eveillée Primordiale.
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