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ASHTAVAKRA : Quand
le désir, notre ennemi, et les objets, pleins de non-sens, et notre
destin ici-bas, cause des deux premiers, quand tout cela a disparu, rien
nulle part ne peut capter ton attention. ||1||
Comme
la magie d’un rêve qui peut durer trois jours ou cinq, regarde tout ce
qui t’échoit : cadeaux, épouse, maison, richesse, terre et amis. ||2||
En
quelque endroit que le désir surgisse, sache que là coule un monde
éphémère. Tourné vers un détachement complet, tout désir alors disparu,
tu peux atteindre à la tranquillité. ||3||
La
nature d’un lien est d’être pur désir. Qu’il disparaisse, on parle
alors de liberté. Le simple non-attachement au monde donne la joie de la
gagner à chaque instant. ||4||
Toi
seul es la conscience que rien n’affecte. Mort est ce monde, tout comme
l’est le non-être. Même l’ignorance n’est rien, elle. Qu’est ce désir
de connaissance qui subsiste encore en toi ? ||5||
Royaume,
enfants, épouses, incarnations physiques et bonheurs, même si tu leur
es attaché de tout l’être, cela est déjà mort, vie après vie. ||6||
Assez
de choses, assez de désirs, assez d’actions même bien faites. Dans la
jungle du monde mouvant, la pensée n’en est jamais rassasiée. ||7||
Pendant
combien de vies n’as-tu pas accompli l’action avec ton corps, ta
pensée, tes paroles, l’action épuisante et funeste ? Dès aujourd’hui, à
cette action, mets un terme définitif. ||8||
Ainsi ont été prononcées
Les Paroles du Huit Fois Difforme - acte 10 -
d'ASHTÂVAKRA SAMHITÂ avec son élève JANAKA
Les Paroles du Huit Fois Difforme - acte 10 -
d'ASHTÂVAKRA SAMHITÂ avec son élève JANAKA
à la semaine prochaine pour
Les Paroles du Huit Fois Difforme - acte 11
Les Paroles du Huit Fois Difforme - acte 11