traduction pour les patients du vieux pays :
effusion ou infusion (? pas compris) = intraveineuse (pour le Tysabri)
Rencontre Chercheurs Patients du 28 Novembre 2014 :
(les points principaux pour compléter cette vidéo)
1) intervention de
Bénédicte ___________
Chercheuse Appliquée en Immunologie à l'Hôpital Nord (si j’ai bonne mémoire).
Chercheuse Appliquée en Immunologie à l'Hôpital Nord (si j’ai bonne mémoire).
Voici le dessin (projeté
à l’écran, mais je n’ai pas pu prendre de photo car plus de
mémoire sur le smartphone) mais c’est un schéma classique
de neurone qui laisse tout de même voir une vue zoomée du segment
déterminent de l’axone avec mitochondrie etc :
Donc au niveau du
neurone, ce qu’il faut savoir c’est que le neurone est une
vraie centrale électrique. Pourquoi ?
Parce que ce que vous
voyez ici, c’est une cellule qui a une forme que l’on connait
avec ce qu’on appelle un corps cellulaire et une séries de
prolongements (le neurone) et on verra
plus tard que ces éléments ce sont des dendrites et on a ce bras
très très long qui est l’axone, et c’est c’est une sorte de
nerf.
Et au tout début de
l’axone, en fait, il y a une zone, représentée et soulignée
un peu enluminée, ici en jaune (le segment
déterminant de l’axone) qui est comme une centrale de
production, et en fait c’est une zone où il y a la
génération d’un signal qui est absolument déterminant pour le
système, pour la génération du potentiel d’action. Et
ceci, parce qu’il y a une concentration très très forte de
ions sodium. Et vous voyez, ici, c’est une membrane et
le rôle d’une membrane est de protéger de
l’extérieur. C’est de gérer l’immunité.
Bon, à l’état
normal, une membrane est imperméable.
Mais, par un processus
expérimental, on va pénétrer cette membrane, et le rôle de
ce segment là (visée laser : du segment
déterminant de l’axone) est de permettre une entrée
sélective d’éléments, ce qui génère un courant
électrique, et c’est grâce à la génération de ce
courant électrique que, par exemple, on va étudier,
non pas dans le cerveau mais, sur des neurones qui sont mis en
culture, les différentes interactions de molécules comme dans le
Système Nerveux Central.
Lorsque ces neurones sont
cultivés dans les meilleures conditions possibles, on observe une
concentration d’un canal
qu’on appelle le canal sodium, fortement concentré
là (segment déterminant de l’axone,
niveau des mitochondries) et dans la région des neurones
dendrites.
Au niveau de l’axone,
vous pouvez constatez qu’il y a là (autour
sur le corps de l’axone) la gaine protectrice qu’on
appelle la myéline qui permet au signal de se diffuser de
saut en saut et, au niveau du nœud ici (visée
laser : entre deux boudins de myéline) le nœud de Ranvier
où il y a une forte concentration en sodium. Et c’est cette
forte concentration sodique qui permet la propagation de saut en saut
du signal et du potentiel d’action. Donc, vous avez un chemin ici
(pointage laser rouge sur la projection au mur)
d’un neurone en situation normale, avec une forte concentration
en sodium mais aussi en potassium. Et donc c’est cette forte
concentration sodique et potassique qui permet la propagation de
saut en saut du signal et du potentiel d’action.
On va pouvoir visualiser
sur un axone en bonne santé, ici à cette zone déterminante, les
conductions de saut en saut, ce qui est altéré en cas de maladie
comme la SEP. Et dans les premiers stades de la maladie, en fait, il
y a ces zones vides qui résultent d’une désorganisation de la
myéline et on va y observer donc une altération de la conduction.
Il y a une altération du transport de ce canal sodium.
Dans mon équipe
nous essayons de déterminer comment les segments ioniques
et le canal sodique vont se concentrer dans cette région
et nous essayons d’avoir une cartographie de plus en plus large
de ces molécules car il est difficile dans une observation de
dire à quel stade on en est, car la compréhension des mécanismes
de développement peut être très informative de l’apparition de
plusieurs pathologies et stades dans celles-ci pouvant nous permettre
anticiper pour la guérison des patients.
Donc, on approfondit pour
déterminer ce qui sou-tend la transformation de la morphologie de
ce segment qui est comme une centrale électrique, qui, si elle
était plus déployée et moins concentrée n’aurait pas cette
capacité de production. C’est pourquoi elle a une taille définie
et la taille du segment initial de l’axone (un
téléphone sonne, peut être le mien, j’ai vu plus tard que
c’était Dr Rico, et, elle a du appeler plusieurs personnes qui
n’ont pas décroché car les téléphones ont crépité parmi les
patients).
Donc, la première
fonction du segment initial est de générer un certain nombre de
tris, et l’autre fonction très importante est de maintenir
l’organisation asymétrique du neurone.
Vous voyez ici cette zone
là (les dendrites) ? Les dendrites vont
se connecter avec d’autre neurones pour recevoir leurs signaux
électriques. Donc on va décider d’intégrer tous ces signaux et
de produire un potentiel d’action dans ces zones là au niveau de
l’axone et des terminaisons nerveuses, qui vont permettre un
système de communication chimique avec soit avec des cellules
nerveuses, soit avec des cellules musculaires.
Ceci c’était un petit
rappel, pour vous dire, ensuite, à quel niveau notre équipe de
chercheurs travaille sur ces neurones.
Donc on travaille au
niveau de ce segment initial pour comprendre comment ces canaux
sodium et potassium se concentrent en particulier dans ces zones de
manière à pouvoir réparer cela lorsque ça dysfonctionne, ce qui
cause les maladies que vous connaissez.
Je voudrais juste
insister ici sur une étude qu’on a publié récemment sur la
concentration du canal sodium du type n8 (si j’ai bien compris car
pas noté et en cherchant sur le net cette publication je tombe sur
ce ci «La
rupture de la gaine de myéline est responsable de multiples
neuropathies dans le système nerveux central et périphérique.
L’imagerie de la myéline est donc devenue un outil de diagnostic
important. A ce jour, les techniques d’imagerie in
vivo ont
une faible résolution ne permettant pas d’observer des fibres
individuelles. Dans cet article, nous montrons qu’il
est possible d’imager
des fibres myélinisées dans la substance grise de rongeurs
anesthésiés. Notre technique n'a besoin d'aucun type de marquage
et a une résolution du micromètre sur une profondeur supérieure
à 300μm. Notre prototype (nommé « deep-OCM ») est un
microscope optique cohérent plein champ (full- field OCT), de
grande ouverture numérique, dans le proche infrarouge, incluant la
correction d’aberrations
optiques liées à la différence d’indice entre le tissu et le
milieu d’immersion et une mesure interférométrique à haute
cadence. Nous avons déterminé la densité de fibres
myélinisées individuelles dans un grand volume de matière grise
du cortex. Dans le système périphérique, après une étape
mineure de chirurgie, nous avons effectué une comparaison
quantitative de la structure du nerf sciatique entre des souris
normales et des mutants Krox20
qui
présentent une pathologie de la myélinisation. Ceci ouvre des
perspectives prometteuses pour l’imagerie chronique de la myéline
dans des modèles de maladies démyélinisantes et pour le
développement de diagnostics médicaux peu invasifs. »
source : Bourdieu
Laurent Ecole Normale Supérieure Institut de Biologie de l’ENS
(IBENS) –
46, rue d’Ulm -
75005 Paris Inserm U1024 - CNRS UMR 8197 Tél. : 01 44 32 37 34 -
laurent.bourdieu@ens.fr
)
On a pu constater,
notamment en cas de sclérose en plaques chez l’homme mais aussi
dans des modèles chez la souris, qu’il y a ce qu’on appelle une
expression techtropique (?)
anormale, des concentrations sodium de type 1.8, dans les
neurones du SN Central. Donc, il y avait une dérégulation et
une délocalisation de ce canal. Au vu de cette donnée, nous
nous sommes posé la question de savoir si ce canal pouvait interagir
avec l’anti fonc G de la protéine
ankirine G (?)
et aussi de savoir quelle était la force de cette interaction,
petite ? Forte ? et si elle va être modulée ? ou encore si ….? on
va voir qu’à partir du moment où elle a été mise en place elle
y reste.
Donc, par toutes les
approches, moléculaires et cellulaires, en fait, on a
pu montrer que ce canal N là, dans des situations pathologiques, est
exprimé, dans le neurone non pas central mais, en fait, se
lie de façon constitutive avec l’ankirine G mais pour autant
que cette interaction n’est pas régulée.
Là (pointage
laser), c’est la situation normale des neurones du SNC, ces
deux types de canaux sodium comme le 1.2, on a montré que la
concentration présente une interaction avec la protéine qui
porte le nom d’ankirine G où l’interaction est régulée.
Et cela est intéressant vous pouvez imaginer, car si ces deux canaux
sont présents dans une même cellule, et que cette interaction a une
force très très importante, on peut imaginer que … bruits
parasites !! je n’ai pas entendu le principal !
Maintenant,
l’architecture principale du neurone, la maintenance de l’axone,
cette fibre nerveuse, est liée à deux mécanismes : une barrière
de diffusion et un filtre d’entrée. Donc, la barrière de
diffusion, observé sur un neurone humain, on peut tracer la
molécule de type 4 et regarder comment elle se diffuse à
l’intérieur d’une membrane. Et on va voir sur 3 zones
différentes du neurone, les dendrites, l’axone et le segment
initial, qu’on a pu comparer la diffusion d’une molécule. Et
vous allez voir que c’est totalement différent.
Donc, c’est assez
rapide et la même molécule à ces 3 endroits va se comporter
différemment.
Et vous voyez comment
elle bouge le long de la membrane : en fonction de leur emplacement,
ce sont des comportements complètements différents. Ce sont des
situations très similaires au niveaux des axones et des
dendrites, donc ça bouge assez rapidement, par contre au
niveau du segment initial c’est différent, vous voyez il
tournicote sur lui même, comme s’il était dans un état confiné
comme s’il ne pouvait pas explorer les différentes parties (comme
dans un vortex). Cette propriété de diffusion spécifique
reflète en fait une barrière, au niveau du segment initial, et
cette barrière est importante pour maintenir l’identité de
l’axone. Donc ensuite pour qu’il ait une qualité de nerf.
Alors maintenant, au
niveau du trafic, il y a aussi des mécanismes qui contrôlent
ce qui se passe à l’intérieur de ce segment initial.
Pour qu’un axone
grandisse, au cours du développement, de l’âge, les fibres
s’allongent, il faut apporter de nouveaux composants dans les
cellules qui sont essentiels. Ces composants sont transportés sous
forme de vésicules qui vont, en fait, être transportés le long de
rails, car se transport ne se fait pas dans tous les sens. Donc, par
exemple, dans ces vésicules, le long de l’axone, vont être
transportées des protéines axonales, et les vésicules qui
portent des molécules antibiotiques sont exclues de l’axone.
Et, il est intéressant de comprendre ces mécanismes, car vous
pouvez parfaitement imaginer que s’il y a une perturbation de ce
type de trafic, en fait, il va y avoir une perte de l’identité
axonale. Il va y avoir aussi une rupture dans le transport des
nouveaux composants, et donc des problèmes de dégénérescence
axonale. Et, pour vous donner une image marseillaise, c’est
comme le Tunnel Prado Carrenage.
Dans les axones, il y a
une unité, une centrale énergétique très importante or, (Ça
manque de mitochondries ? ) Non, disons plutôt que si ça
bouchonne, les mitochondries ne vont pas être transportées et il
n’y aura plus d’énergie dans l’axone. Sans énergie, il
va y avoir dérégulation et dégénérescence. Voilà, c’est
pour vous donner un peu une image, pour expliquer cette notion de
tunnel. Et comprendre que c’est important de comprendre et voir
comment se fait le trafic à l’intérieur.
Pour s’en apercevoir,
il va falloir aller à l’intérieur et regarder vraiment, à une
résolution de plus en plus fine. Maintenant, ici c’est un
schéma pour vous donner une idée de ces résolutions et du
progrès qui a été fait depuis plusieurs années.
Vous voyez ici c’est
une souris (10 cm) une abeille (1cm) un moustique
(0,5 cm) des cheveux (1mm) une cellule (10 micron)
une séquence adn ( ? micron) et une molécule
(un nanomètre) et vous voyez la taille de ces objets pour
vous sonner une idée.
Donc, ce qui nous
intéresse est de travailler au niveau de la cellule et de la
molécule.
Dans une cellule de
façon dynamique, et dans une cellule vivante.
Donc on a besoin d’un
microscope, qui amène cette résolution là, et jusqu’à présent
ce n’était pas possible, car alors avait la zone de la microscopie
à fluorescence, avec l’évènement kofloko
(?) qui remonte à peu près à 20
ans en arrière, or depuis 5 ou 6 ans, on a eu l’émergence
de toutes nouvelles méthodes de microscopie dites de super
résolution et grâce à ces méthodes là, maintenant, on est
capable de visualiser des molécules à l’échèle (elle
dit « visualiser » pas « voir » remarquez)
du nanomètre. Et un chercheur dans on équipe s’est
beaucoup impliqué, dans l’application et le développement de ces
méthodes pour regarder l’organisation au niveau moléculaire, pour
vous donner une idée de l’importance de l’apport de la meilleure
résolution dans ces images. Vous voyez ici ds épines dendritique,
des synapses, des protubules visualisés en imagerie et
microscopie dites traditionnelle, et là c’est en super
résolution, pour les mêmes objet vous voyez bien la différence
de résolution et donc le gain permettant de non plus déduire
mais obtenir de plus amples informations.
Au niveau du segment
initial, c’est un exemple pris d’une étude qu’on est entrain
de faire, ici en microscopie conventionnelle, et ici par super
résolution et là c’est un agrandissement de ces deux carrés,
là on a tout plein d’informations maintenant, on voit qu’au
sein d’une molécule les choses ne sont pas organisées
de façon inhomogène ou hétérogène, mais selon un ordre très
précis.
Et en regardant
l’organisation des différentes molécules, on peut déduire leurs
relations les unes par rapport aux autres, et notamment dans des
images en 3 dimensions (3D). Et vous voyez ici l'exemple d’un
segment initial, avec une approche en microscopie de super
résolution en 3D.
Et en ce moment, ce
type de méthode nous permet de vraiment cartographier l’organisation
de l’antikerine G qui est une protéine du segment initial et ses
relations entre la membrane classique et le niveau tubulaire.
Voilà pour vous donner
un aperçu de ce que l’on fait. (applaudissements).
Questions – Réponses
:
Q : sur le
canal, est-ce que cela s’exprime naturellement ou seulement en
situation expérimentale ?
R : ce qui est
important en recherche, c’est qu’on voit que ce qu’on est
prêt à voir. (Oui, c’est valable tout
le temps et pour tout, pas qu’en recherche). Donc, on ne
s’est pas posé la question comme ça, mais ce qui est important
c’est qu’on a levé le verrou d’un anticorps sensible et pu
observer son comportement dans certains types de neurones et donc
qu’à partir de là ….
Autre intervenante
présentée par Jean-Philippe _____ qui travaille sur le nouveau
bâtiment dédié à l’imagerie du cemerem (je
toussais donc je n’ai pas noté car pas entendu). le cerimem (si bien entendu).
Pour faire le lien avec
ce qu’on vient de voir, de très fondamental, et à des niveaux
très très petit des molécules, pour voir comment elles
s’organisent, nous on va travailler plus au niveau
pré-clinique. C’est à dire qu’on va essayer de faire, chez
l’animal, des modèles de la maladie pour pour mieux la comprendre
et donc pour mieux pouvoir vous guérir.
Et donc, pour cela, mieux
tester des médicaments et mieux comprendre la maladie. La SEP,
qui, comme vous le savez, est une maladie inflammatoire du Système
Nerveux Central et une maladie inflammatoire démyélinisante. C’est
à dire que, les axones des neurones que vous a décrit Bénédicte
sont protégés par des gaines de myéline, et que c’est donc votre
système immunitaire qui marche bien, trop parfois, et qui donc va
attaquer ces gaines de myéline, ce qui fait qu’on dit ce qu’est
une maladie auto-immune.
Ces maladies
auto-immunes qui sont associées à une forte inflammation, comme
entre autre dans la sclérose en plaque. Et l’inflammation,
c’est lorsque les vaisseaux sanguins vont gonfler, se
multiplier, et donc qu’un afflux sanguin va arriver à l’endroit
pathologique et aussi, via le sang, l’afflux de cellules
immunitaires.
Et c’est quoi
l’immunité ? c’est, pour un bref rappel, 3 choses : la
pré-immunité ce sont des barrières physiques ou
chimiques comme par exemple la peau qui nous protège des agressions
extérieures au corps c’est une barrière physique (la peau et les
muqueuses) ou des barrières chimiques comme (j’ai
pas entendu, mais je suppose la transpiration et la salive).
C’est ce qu’on va appeler l’immunité innée.
L’immunité innée
ce sont des cellules et c’est le système immunitaire de base.
Ces cellules là sont défenderesses ou défenseures : il y a une
attaque on y va ! Mais elle n’ont pas encore développé une
stratégie préventive. On est mobilisé, on se mobilise. Donc
quand ça marche bien elles vont reconnaître tout ce qui n’est
pas soi-même et elle l’attaque.
Ensuite, je vais décrire
quelles sont ces cellules, mais le cerveau lui il est un peu
particulier.
Enfin, le système
nerveux central, en fait, c’est à dire le cerveau et la
moelle épinière, les deux.
Ce SNC est normalement
hyper bien protégé : barrière hémato-ancéphalique,
les méninges, etc et normalement, il n’y a pas d’attaque
ou très peu car cela va très bien protéger le SNC.
Sinon, dans les autres
organes, il y a des cellules en attente pour protéger et se
mobiliser immédiatement lorsqu’il y a une attaque. Et après,
cette immunité innée, il y a ce qu’on appelle l’immunité
acquise qui va (26’:35’’)
avoir un autre type de cellules qu’on appelle Lymphocyte T,
là il y en a de plusieurs types : des modulateurs, des
régulateurs, des suppresseurs, etc, mais on ne va pas
rentrer dans ces précisions, et puis on a les lymphocytes B
qui produisent les anticorps.
Alors, on utilise
parfois, maintenant, cette immunité acquise qui est longue à se
mettre en place, car elle va se spécifier et communiquer avec
les autres cellules pour les faire collaborer face à ce qui attaque.
Donc, elle est lente à se mettre en route mais elle est
intéressante parce qu’elle garde une mémoire. C’est le
principe du vaccin, par exemple, où on vous vaccine et si vous
rencontrez à nouveau ce virus voire une souche voisine votre système
immunitaire va pouvoir réagir et vous protéger sinon de la maladie
au moins de la mort que le virus pourrait causer.
Notre question c’est
« l’immunité innée dans la sclérose en plaque »
pourquoi ?
Parce que cette
immunité innée, comme je l’ai dit, a déjà été bien
étudiée dans plein d’autres organes intestins, foie, poumons,
mais pas beaucoup dans le cerveau, ceci pour des raisons
culturelles aussi parce que les études sont très segmentées :
l’immunité aux immunologues, le cerveau aux neurologues,
l'intestin aux gastro-entérologues, etc, mais on ne communiquait pas
entre tous , c’est culturel. Et l’autre raison est que le
cerveau est de lui même très bien protégé (sauf
avec nos maladies). Ce qui mobilisait moins d’intérêt
donc.
Donc, il comprend toutes
ce cellule appelées macrophages, monocites, granulocites ou cellules
dendritiques.
Dans le cerveau on
s’est aperçu qu’on a pas de cellules ________tiques (?
antibiotiques ? Non, j’ai pas entendu) qui sont en
attente d’une attaque virale ou bactérienne. Dans le cerveau
il n’y en a pas.
Donc, on a regardé
qu’est-ce qu’il y avait dans le cerveau et normalement quand le
cerveau n’est pas malade, il y a juste un type de cellules qu’on
appelle les cellules microgliales qui sont occupées à faire
autre chose mais si il y a une agression elles vont s’activer et
on verra comment dans la SEP, et il y a un autre type de
cellule de l’immunité innée qui va intervenir qui sont des
cellules qui normalement sont dans la circulation sanguine. Et
comme je l’ai dit, en cas d’inflammation, lorsque les vaisseaux
sanguins vont gonfler, se multiplier, etc et que ces cellules
alors rentrent dans le cerveau, l’on voit cela dans la sep.
On a étudié ça et
on l’a étudié chez l’animal parce que sinon ça pose un
problème éthique.
On ne peut pas le faire
directement chez l’homme pour le moment.
Donc, on a fait des
souris transgéniques dans lesquelles on marque de deux couleurs ces
cellules là des monocites qui circulent via le sang et les
microglies qui ne bougent pas et restent dans le cerveau, donc
ici sur un modèle animal.
Donc ainsi on étudie ce
qui va arriver lorsqu’on a une atteinte de sclérose en plaque.
Comment : ces
souris on va leur induire la sep et on leur met une fenêtre vitrée
sur le dos pour pouvoir regarder la souris (vivante)
en la mettant sous l’objectif du microscope (c’est
mega barbare car sur un être vivant qui n’a pas les moyens de
signer de consentement éclairé !) ce qui était important
pour nous est d’une part, qu’on peut regarder cette souris à
différents moments pour voir l’évolution du même endroit et du
même axone. Et d’autre part, il y a une très bonne
résolution car on voit l’axone lui même et non pas une imagerie
reproduite de l’axone, car il y a des microscopies que l’on
appelle biphotonique c’est une nouvelle microscopie, mais là
jusqu’à la cellule on peut encore utiliser une microscopie en
haute résolution directe dans la cellule comme l’a décrit
tout à l’heure Bénédicte.
Donc voilà, notre modèle
d’étude. À ces souris donc on induit l’EAE qui est ce qui
mime la SEP car comme vous voyez, cette souris a un peu de mal à
marcher et en plus on peut mesurer l’évolution clinique de la
maladie au cours du temps sur cette même souris, où on peut
regarder ce qui se passe. Donc, là c’est avant la maladie, là
c’est pendant la crise 6 jours après avoir induit la maladie, vous
voyez ce vaisseau là comme il s’élargit, il gonfle. Là, on
commence à voir apparaître des 1ères cellules vertes qui
circulent, et ici à 18 jours, c’est au moment de la crise, on voit
un afflux énorme de cellule vertes, donc de cellules de la
circulation et là on voit que ces cellules qui circulent vont
traverser le vaisseau et se mettre là dans la moelle épinière et
former ce qu’on appelle une plaque et il y a des cellules
qui sont déjà là qu’on appelle microglies, on voit qu’il
y en a de plus en plus et, ce qui est intéressant c’est qu’on
voit aussi qu’il y en a plus lorsque les signes cliniques
diminuent. Donc, on peut penser en première approximation que cette
activation de cellules résidentes du cerveau est bénéfique pour
réduire l’intensité d’une crise. Donc cela c’est ce qu’on
avait fait jusqu’à l’année dernière.
Alors maintenant,
voyons ce que cela fait lorsque ces cellules interagissent avec
les axones par exemple. Vous voyez que ces cellules vertes
qui viennent du sang sont très mobiles et vont contacter des
axones qui vont se rétracter et qui vont se casser, donc ce que
vous a décrit Bénédicte, c’est une de ces choses là. Donc,
probablement que tout ce qu’elle a décrit cette
organisation et cette action du neurone se produit à ce moment
là. Quand l’axone se rétracte et se casse.
Donc, on voit que c’est
un phénomène assez rapide et que ces cellules vertes, au moins
certaines d’entre, elles ne sont pas bénéfiques parce
lorsqu’elles ont une interaction plus ou moins longue avec un
axone, l’axone, à cet endroit là, va se rétracter et casser.
Donc, avant et après une crise on peut compter le nombre d'axones
cassés ou pas. Et on voit qu’on perd minimum 10% d’axone
durant une crise. D’où l’intérêt de bien comprendre au
niveau des molécules à savoir si un jour on peut empêcher ça ou
le réparer.
Ensuite, au niveau des
cellules vertes, on s’est rendu compte qu’elles n’étaient pas
toutes homogènes et que ce marqueur vert ne suffit pas à dire que
tout ça c’est exactement la même chose. On le sait parce que, aux
différents moments, avant, pendant et après la crise, on voit qu’il
y a toujours des cellules vertes et à quelles vitesses elles se
déplacent grâce aux différents niveaux de microscopie et on voit
qu’elles se déplacent moins vite à se stade là que là (visée
laser) ce qui veut dire que : soit la cellule change de
propriétés, soit ce ne sont pas exactement les mêmes cellules qui
sont en jeu. Alors que les cellules résidentes, en rose, elles
ne bougent pas et en tous cas pas vers l’extérieur du SNC, elles
ne sont pas mobiles.
Donc, là on s’est
fixé 2 objectifs.
Premièrement, on
a un but un peu large qui est de trouver des thérapies qui empêchent
ces cellules vertes d’arriver dans la moelle épinière, de les
empêcher de pénétrer et ou d’interagir avec l’axone et de le
fragiliser. Et donc d’éviter la crise. C’est donc un premier axe
de recherches que nous menons.
Un second axe de
recherches que nous menons est de comprendre quelles sont,
parmi les cellules vertes ici, car comme j’ai dit on a compris
qu’elles n’étaient pas toutes identiques et ne faisaient pas
toutes la même chose, comment certaines de ces cellules
vertes qui ne fond probablement pas toutes la même chose, quelles
sont celles qui sont les plus nocives, pour, après qu’on
les aie identifiées et séparées : des molécules tueuses, des
anticorps etc, pouvaient entrer
dans le domaine de l’immunothérapie qui éliminerait non
pas toutes les cellules vertes mais les plus nocives pour le SNC.
Et donc on a essayé plusieurs choses.
Et puisque
l’altération était associée à l’intervention de vaisseaux
sanguins, on a essayé de travailler sur les vaisseaux avec un
un traitement qu’on appelle l’anti-angio-génique, qu’on
utilise aussi dans les tumeurs d’ailleurs, pour voir si on
pouvait empêcher ce dépassement de cellules vertes, et donc assurer
la perméabilité des vaisseaux. La réponse et oui, on y
arriverait, mais il faudrait intervenir avant la crise et donc il
faudrait trouver un marqueur circulant qui dirait là il y a une
crise qui se prépare. De mon humble avis, ce médicament serait
bien si on pouvait l’injecter dans la bonne fenêtre de temps,
parce que une fois que la crise est déclenchée c’est très rapide
et c’est trop tard.
Ce que l’on peut voir
au microscope, c’est que les vaisseaux s’élargissent en deux
temps.
Un premier pic qui est
précoce et un 2ème pic plus près de la crise et où on peut mieux
évaluer et mesurer le diamètre des vaisseaux et ça on peut le
quantifier. Donc on a donné ce médicament qu’on appelle
l’Avastin, et on voit qu’il supprime ces élargissement
des vaisseaux. Donc, il agit bien sur la taille et la
perméabilité des vaisseaux. Et si on regarde les cellules qui
circulent, au cours de la maladie normale, on voit bien que ces
vertes sont importantes mais que, si on est sous traitement
Avastin, il y en a beaucoup moins, presque 50% de diminution
d’arrivée de cellules vertes. Donc, c’est très
encourageant, mais toujours est-il, qu’il faudrait
pouvoir l’injecter au bon moment.
Ensuite, le second
objectifs, c’était de mieux regarder ces cellules vertes, car
elles ne semble pas être toutes identiques et donc on pourrait
trouver quelque chose qui cible vraiment celles qu’il faut
supprimer. Et on a travaillé avec des immunologistes en
cancérologie, Vernon et Marie Madissen et qui ont une grande
plateforme et qui savent ce qui avaient déjà été fait, ainsi on a
gagné du temps donc.
Alors pour ça on a pris
de la moelle épinière, on a séparé les cellules et on a utilisé
une machine qui s’appelle un citomètre de flux, pour les
immunocrinotyper, c’est à dire pour faire une carte
d’identité de chacune des cellules. Voilà, c’est pour noter toi
tu as ci et toi toi tu as ça et donc comment on fait ça ?
On utilise le fait que
les cellules sur leur membrane expriment différents types de
molécules,
on prend des anticorps qui reconnaissent des molécules et on leur accroche une étiquète fluorescente. C’est un peu le même principe que nous avons utilisé pour obtenir des cellules vertes et des cellules roses sur la souris, mais là, c’est avec des anticorps fluorescent. Ce qui donne cette image fine qui est basée sur le même principe que notre microscope michrotonique, qui permet de voir plusieurs couleurs en même temps, ça émet de la fluoréscence et donc on va trier les cellules en fonction de la carte d’identité qu’elle affichent à leur surface. Donc, on peut grâce à tout ça, séparer les cellules en trois populations de cellules présentes dans le tissus. Les cellules R1 d’immunité adaptative, les cellules R2 ce sont les cellules tueuses et, R3 les cellules myéloïdes qui augmentent énormément dans la souris qui est malade, on passe de 5 à 6% à 100%, on n’est pas surpris car on les avait déjà vues au microscope, mais lorsque l’ont regarde cette population là qui est la microglie, on voit qu’elle ne varie pas tellement en fréquence. Et là on regarde au cours du temps de la crise, et on voit bien une augmentation de la population R2 essentiellement, et ces tueuses sont assez connues dans les tumeurs où on les utilise pour s’attaquer aux tumeurs malignes, et c’est probablement sur celles là qu’on va travailler le plus.
on prend des anticorps qui reconnaissent des molécules et on leur accroche une étiquète fluorescente. C’est un peu le même principe que nous avons utilisé pour obtenir des cellules vertes et des cellules roses sur la souris, mais là, c’est avec des anticorps fluorescent. Ce qui donne cette image fine qui est basée sur le même principe que notre microscope michrotonique, qui permet de voir plusieurs couleurs en même temps, ça émet de la fluoréscence et donc on va trier les cellules en fonction de la carte d’identité qu’elle affichent à leur surface. Donc, on peut grâce à tout ça, séparer les cellules en trois populations de cellules présentes dans le tissus. Les cellules R1 d’immunité adaptative, les cellules R2 ce sont les cellules tueuses et, R3 les cellules myéloïdes qui augmentent énormément dans la souris qui est malade, on passe de 5 à 6% à 100%, on n’est pas surpris car on les avait déjà vues au microscope, mais lorsque l’ont regarde cette population là qui est la microglie, on voit qu’elle ne varie pas tellement en fréquence. Et là on regarde au cours du temps de la crise, et on voit bien une augmentation de la population R2 essentiellement, et ces tueuses sont assez connues dans les tumeurs où on les utilise pour s’attaquer aux tumeurs malignes, et c’est probablement sur celles là qu’on va travailler le plus.
Mais, dans chacune de
ces populations R1, R2, R3, on peut aller beaucoup plus finement dans
les sous populations et la cartographie. Comme là, quand c’est
rouge c’est que ça augmente. Donc on va très très finement
regarder de la population à la sous-population cellulaire et jusqu’à
la cellule individuelle. Et on va continuer pour voir laquelle, avec
une autre souris certainement, pour voir laquelle on peut marquer et
étudier, pour voir vraiment si on constate des points déterminants
sous cette approche entre le 6ème et le 18ème jour de crise sous
Avastin vs sans Avastin par exemple. Mais on voit bien
comme on l’avait vu avec notre microscope qu’il y a une forte
diminution de la fréquence de ces cellules sous Avastin.
Voilà, j’espère vous
avoir transmis l’essentiel de l’objectif qu’on poursuit. On n’y
est pas encore arrivé, on a eu déjà de bons résultats mais ça ne
suffit pas pour trouver la guérison et ce que je peux dire c’est
que l’avantage des modèles souris c’est qu’ont pourra étudier
à quel moment les fenêtres opportunité se présentent puisque cela
est important d’un point de vue thérapeutique, si on perce ce
mystère.
Je veux vraiment vous
remercier d’être là, pour nous encourager à poursuivre et
surtout pour nous c’est de nous mobiliser à aller plus vite à
vous soulager.
Applaudissements.
Question-Réponses
:
Je
n’entends pas les questions des gens (la 1ère en tous cas), maman
me demande si ce médicament Avastin est celui que j’ai testé, ma
réponse : non ce n’est pas celui là (j’ai testé Olesoxime vs
placébo et n’ai pas encore de levée d’aveugle ni double
aveugle à ce moment là, il faut demander au Pr Pelletier qui est ici et va
intervenir), Avastin est utilisé en cancérologie et je ne sais pas
si ce n’est qu’au niveau expérimental sur la souris comme on
vient de voir ici ou si des patients en bénéficient déjà (mais il
me semble que mon angiologue m’en a déjà parlé et demandé si on
me l’avait prescrit, mais non).
Un monsieur demande
(aussi) si Avastin c’est de la
recherche pure fondamentale ou si c’est déjà un ttt, elle répond
que c’est une approche technique de recherche : c’est déjà
autorisé sur les tumeurs des patients cancéreux. Pour la sep, ce
n’est pour l’instant qu’une observation chez la souris, mais
s’il s'avérait utile et possible de le prescrire au bon moment
dans la SEP, les phases de test de mise en ttt seront plus rapides
puisque des humains en bénéficie déjà. La barrière éthique
est déjà levée sur ce produit (mais ça ne veut pas dire qu’il
est sans effets secondaires indésirables, et pour la sep il faut
démonter son efficacité face à ses inconvénients). Elle tue
les tumeurs et donc elle pourrait tuer les cellules marquées en vert
chez la souris transgénique.
Quelqu’un
pose une question mais on lui répond que c’est l’objet d’une
prochaine intervention et qu’on va y venir (pas notée du coup). Quelques personnes
discutent dans leur coin, une pose une question qui trouve sa réponse
mais je ne suis pas trop, maman me fait passer la pâte de coin de
marraine (à ce jour elle n’est plus qu’un souvenir car je fais
ce compte rendu le 13 Décembre et qu’elle était très bonne, une
tranche un peu tous les jours à chaque repas en dessert, car comme
dit Dr Rico j’ai besoin de sucre pour mes neurones, même si je
fais attention par rapport au diabète car la sep c’est suffisant
!) et le kaki de l’arbre de ma soeur (qui murit toujours au dessus du
frigo, je devrais le mettre sur l’autel car la cuisine n’est pas
chauffée et sur l’autel depuis la Ste Barbe le bol d’offrandes
de nourriture s’est donc vidé car j’ai mi le blé à germer) et
des mandarines bio des paniers amap (j’ai mis du temps mais je les
ai finies aussi à ce jour, grâce au rhume car je ne prends plus
d’agrume ni d’aliments acides depuis que je suis sous Tecfidéra
qui file la gastro, alors je n’en ai plus besoin et j’ai aussi
arrêté les tomates car avec tout ce que je prends je ne veux pas
finir par faire comme mon mari qui a eu un Ulcère médicamenteux en mai
dernier avec 11 jours d'hôpital sous perfusion). Ils parlent
d’inflammation, de moment d’inflammation, comment savoir qu’on
va en faire une ou pas, est-ce qu’on va toujours devoir être
attentif à la maladie sans pouvoir vivre normalement (et je me dis
: pourquoi tuer la maladie, en dehors de la douleur, si c’est aussi du vivant en nous ?
Inch Allah, amen, non ? Je suis Charlie tout est vivant : même si je sais que je ne suis qu'un futur cadavre, comme disait Dudjöm Rinpoché, un de mes grands maîtres boudhistes tibétain, à sa femme émerveillée des cimetières fleuris occidentaux, en lui faisant remarquer la beauté des habitations pour nos "dépouilles vivantes").
Intervention de
Jean-Philippe ____ (pas noté pas bien entendu) : ces présentations sont pour
vous donner une idée de l’état de la recherche et de ce que
l’on peut, ou pourrait, faire pour guérir la sep. Par contre,
pour être efficace, car dans la sclérose en plaque il y a
beaucoup beaucoup de phénomènes différents (symptômes
dits positifs et négatifs aux ttts de crise et à l’observation
IRM et clinique) et cela dans des domaines différents (=>
ttt de fond et ttts symptômatiques).
Aussi, avant de mettre en place des thérapeutiques, ils nous faut
bien comprendre chacun de ces phénomènes. Et l’un de ces
phénomènes est le problème vasculaire et donc là, Avastin
est un exemple déjà éprouvé que l’on peut utiliser plus
facilement. Alors, on regarde juste un aspect qui est l’aspect
vasculaire sur l’inflammation, cela permet de mieux comprendre les
mécanismes et de là on peut essayer de voir s’il est couplé à
un autre et une fois qu’on a compris, vérifier tous les différents
processus. Hé bien, globalement, on peut peut-être arriver à avoir
une approche un peu plus thérapeutique. Il faut vraiment voir le
modèle animal comme un modèle qui n’est pas la forme
humaine de la maladie mais qui reste tout de même un modèle valable
pour mieux comprendre un phénomène (qui
est typique de la maladie).
La chercheuse
intervient à nouveau : et d’ailleurs, quand on développe sur
l’animal des expérimentations sur une molécule, qui pourrait
devenir un médicament pour l’homme, ce qui nous est demandé
c’est utiliser toujours plusieurs modèles de souris. Donc en
général, il y en a toujours 3 ou 4 qui sont utilisés, de façon un
peu classique dans des laboratoires, et très souvent quand on va
amener cette preuve que ce qui est actif sur la souris pourrait peut
être de venir un médicament sur l’homme, et je vais vous en
montrer un exemple, il faut faut utiliser tous ces modèles côte
à côte, un ne suffit pas, ça ne suffit jamais, (et
SProtectrice des Animaux ne dit rien?! c’est un scandale.)
Jean-Philippe :
alors est-ce que vous voulez faire une petite pose ou est-ce qu’on
enchaîne ?
(en aparté on est
plusieurs malades sep ou pas à dire qu’on a piqué discrètement
un roupillon à un moment ou un autre sans pouvoir faire autrement).
On a tous plus ou moins
eu du mal à entendre Bénédicte,
Intervention d’une
chercheuse : oui, l’inflammation est associée à toutes les
maladies neurologiques, plus ou moins, et les tumeurs du cerveaux au
niveau des blastomes elles sont aussi impliquées mais pas au même
moment, ce sont des maladies inflammatoires, et les souris ont été
utilisées pour développer des thérapeutiques ensuite chez l’homme.
Donc Pascale Durbec,
de IBDML à Luminy, va intervenir sur une étude menées depuis
quelques années maintenant.
Oui, pardonnez moi pour
mon retard, car même si je ne viens pas de loin j’ai eu un peu de
mal à rejoindre la Timone depuis Luminy.
Donc ce que je vais vous
montrer c’est une étude qu’on a fait dans notre équipe il y a
quelques années maintenant. On l’a démarrée il y a quelques
années. On a essayé de bien comprendre et caractériser l’effet
d’une molécule chez l’animal pour montrer l’efficacité de
cette molécule sur des modèles qui ressemblent entre autres à la
sclérose en plaque. À Luminy, dans l’institut de recherche qui
s’appelle l’Institut Biologique du Développement de Marseille
Luminy, et en fait dans cet institut, on ne travaille pas
forcément que sur des modèles de pathologie, on travaille
essentiellement sur la compréhension des mécanismes du
développement. Et finalement, beaucoup de personnes dans nos
équipe travaillent avec l’idée que, à partir d'une cellule
souche, une cellule unique, un individu se développe pour former un
individu et, on utilise différents modèles dont la souris mais
aussi la mouche, la drosophile, le xenope qui est une grenouille ou
ce petit ver ici parce que ce sont des modèles qui ont des avantages
différents, pour comprendre les processus de développement.
Alors, le développement,
comme on l’a un petit peu vu, on connait les processus du
développement, on essaie de mieux les comprendre pour savoir comment
ils se mettent en place pour former un individu, mais aussi parce que
très souvent, les mécanismes et les molécules qui jouent un rôle
dans le développement sont utiles et réutilisés par exemple pour
exprimer une pathologie. Par utile, il faut comprendre leur mise
en œuvre dans une fonction vitale, et pour mieux comprendre ce qu’il
se passe comment cela fonctionne quand ça dysfonctionne.
Donc à l’institut, on
travaille très souvent sur le développement du cerveau, du cœur et
souvent on associe, dans nos études, celle de la pathologie à ces
mêmes en droits. Et par exemple, dans mon équipe on travaille
sur le développement des systèmes neuronaux qui va permettre
de comprendre la re-myélinisation et comment une cellule dégénère
pour pouvoir éviter cela lorsque que c’est pathologique. Donc on
travaille au niveau du développement des dendrites et de la
myéline, et évidemment sur la réparation de la myéline.
Donc, la sclérose en
plaque est une pathologie pour laquelle les traitements actuel
ciblent l'inflammation. Et en fait, on sait qu’il y a une
dégénérescence de la gaine de myéline, et que cette
dégénérescence conduit à des pertes fonctionnelles.
Donc, il est important
de comprendre ce qui se passe au niveau de la myéline au moment de
l’inflammation, et comment mieux canaliser cette
inflammation. Mais en parallèle, il est aussi indispensable
de d’essayer de comprendre comment on pourrait favoriser la
réparation de la myéline.
Ce sont des études
qui sont complètement observées sur l’homme, mais régulièrement
on va les vérifier sur des modèles animaux comme la souris.
Alors chez l’homme, on sait que ce processus de régénération
existe et chez certaines personnes, il a été montré comme
extrêmement efficace. Et cela est extrêmement important, parce que
à partir de là, parce que lorsque on parle de réparer des maladies
comme la SEP les gens pensent qu’on va pouvoir remplacer des
neurones, ou injecter des cellules pour remplacer des neurones, mais
c’est très difficile et imaginer reconstruire des réseaux
neuronaux, c’est encore quelque chose qui reste très complexe. Là,
on le sait, ça peut fonctionner ce sont des cellules du cerveau
qui d’elles mêmes se régénèrent, mais ce n’est pas tout
le temps ce qui arrive. Si on regarde en faisant une coloration de la
myéline, dans un cerveau, ce qu’on observe c’est : des zones
blanches ici où la myéline n’a pas été réparée, et des zones,
ici bleu claires, où cette myéline s’est reformée. Alors nous,
ce qu’on fait dans nos laboratoires, c’est comprendre ce
mécanisme de régénération. La régénération est un
mécanisme qui peut avoir lieu et chez l’animal, ça fonctionne
bien. lorsqu’on induit une dé-myélinisation chez la souris, ça
dégénère, donc on essaie de voir au niveau du mécanisme comment
cela fonctionne chez l’animal pour essayer de mieux décrypter
les molécules qui sont impliquées dans cette réparation. Cela
signifie qu’il existe, dans le cerveau, des cellules qui sont
capables de réparer la myéline endommagée. Ces cellules ce
sont des pro-géniteurs d’oligodendrocites, c’est à dire
des jeunes oligodendrocites immatures, qui sont présents
dans l’ensemble du cerveau, un petit peu comme des
___ (les cellules souche embryonnaire ?
j’ai pas entendu et déduis), et ces cellules naissent au
cours du développement, elles sont maintenues dans le cerveau
tout au long de la vie de l’animal et ne se différencient pas on
appelle ça des pro-géniteurs adultes (?
j’ai cru entendre alors qu’avant elle parlait de cellules
oligodendrocites immatures). Ces cellules répondent et
sont capables dans certains cas, en tous cas très efficacement chez
la souris, de répondre à une lésion, d’être réactivés et de
reformer de nouvelles cellules qui pourront fonctionner.
Ces cellules sont ici
représentées en rouge, elles sont disséminées dans l'ensemble du
cerveau, et lorsqu’il y a un lésions, elles vont avoir
plusieurs étapes à franchir avant de pouvoir réparer cette lésion.
La première étape :
ces cellules vont devoir migrer vers la lésion, c’est à dire
coloniser le territoire qui est dépourvu de myéline, c’est
l’étape de migration.
La deuxième étape
: une fois que ce cellules seront à l’intérieur de la lésion, il
va falloir qu’elles soient capables de se différencier pour être
capables de se différencier en cellules capables de former de la
myéline, c’est l’étape de différenciation pour la
réparation.
Hé bien, on sait que,
dans certains cas, ces deux étapes peuvent être mises en échec.
Car on trouve des lésions où il n’y a pas de pro-géniteur
d’oligodendrocite, ou si on trouve des lésions où au sein de
la lésion il y a bien des pro-géniteurs d’oligodendrocite,
mais ces cellules sont incapables de se différencier.
Et ce qu’on essaie de
faire dans l’équipe, c’est comprendre quels sont les
facteurs, les molécules, qui favorisent la différenciation
de ces cellules, contrôlent la différenciation de ces
cellules, et ensuite quels sont les facteurs qui contrôlent la
maturation de ces cellules réparatrices de myéline. Donc on
développe les outils qui nous permettent de mesurer cela.
Notre modèle, on
travaille avec des molécules. On a des modèles cellulaires,
c’est à dire qu’on est capables de prendre ces pro-géniteurs
d’oligodendrocite, de les mettre en culture, et par exemple,
d’étudier leur comportement migratoire (petit
film). On est aussi capable, chez l’animal, d’induire par
des techniques fines de chirurgie, des lésions dans des régions
spécifiques du corps caleux, par exemple, c’est de la matière
blanche, et ici on voit une action de démyélinisation.
Ici (écran)
ce que l’on voit c’est une souris qui exprime cette protéine
fluorescente verte partout où il y a de la myéline, et on voit
très bien que lorsque l’on fait ici une injection, on va induire
une perte de la myéline et on obtient cette zone signe de
démyélinisation. Donc, on a tous ces modèles qui nous permettent
de comprendre l’amélioration des cellules à la fois dans des
boites de culture mais aussi chez l’animal, et comment ces cellules
une fois qu’elles ont migré dans la région de la lésion, comment
elles sont capables de se différencier et de réparer la myéline.
Donc avec ces outils, il
y a quelques années, on s’est dit « on va essayer de
travailler sur non pas quels sont les facteurs qui favorisent la
maturation des cellules capable de réparer les lésions, mais on va
prendre le raisonnement inverse » c’est à dire :
« est-ce qu’il y a des facteurs, des drogues, qui
favoriseraient la maturation des pro-géniteur d’oligodendrocite,
dans une boite de culture ? », donc essayer de
trouver les candidats, les composés, et peut être des futurs
médicaments, qui seraient capable d’induire la maturation des
cellules dans la boite de culture. Donc on a ce modèle dans le
laboratoire, on est capable de purifier les pro-géniteurs
d’oligodendrocite, on les voit ici (écran),
de les mettre dans des boites de culture, et on sait suivre, au cours
du temps, leur devenir, et l’on voit quand elles deviennent des
cellules matures, elles changent de forme et produisent les
différentes molécules nécessaires à la remyélinisations qui
devient possible.
Et à ce moment là, on
a été contacté par une biothèque de Marseille qui est une petite
officine et qui est la Société Trophos à Luminy et qui nous a
dit : « hé bien, nous, on a une banque de produits
chimiques, certains de ces produits chimiques ont des effets sur la
survie des neurones, ce serait intéressant que vous les testiez sur
la maturation des pro-géniteurs d’oligodendrocite »
donc c’est ce qu’on a commencé à faire.
Et notamment, on a
testé parmi plusieurs qu’on a aussi testés, un candidat qui est
une molécule qui s’appèle l’Olesoxime, qui ressemble en
fait, qui est assez proche du cholestérol. Et l’Olesoxime,
dès qu’on l’a mis dans la boite de culture ça été très
clair, il avait la capacité en très peu de jours, 2 à 3 jours, de
favoriser la maturation de ces cellule par rapport à l'absence de
composé. Ça été évident immédiatement. Et là a pu
commencer la phase 1 sur animal. Donc là, la première
expérimentation a été encourageante, donc on a du comme je
vous disais tout à l’heure, prendre cette molécule et la
caractériser dans tous les modèles qu’on avait à notre
disposition dans le laboratoire, pour arriver à convaincre la
communauté scientifique que cela avait un intérêt pour les
applications thérapeutiques qu’on pouvait en faire.
Un des tests de
démonstration qu’on a fait c’est de mettre l’Olesoxime
directement sur des d’oligodendrocites. Alors, les
d’oligodendrocites, quand ils sont dans une boite de culture, au
cours du temps ils vont devenir de plus en plus mature jusqu’à
former des segments de myéline. On peut les suivre de
différentes façons en laboratoire.
La première façon de
les suivre : on les reconnaît dans la boite car comme vous le
voyez ici (écran) et très bien ici
aussi (autre image) ils changent de
forme, pour nous la forme est un indicateur important. On a bien
deux cellules différentes, on a bien ici un corps bipolaire de
process, et là on a une cellule très complexe qui va ressembler à
un œuf au plat, et qui se met à fabriquer de la myéline, de
grandes dentelles de myéline. Donc en fait ça, c’est le
premier indice.
Mais on a aussi bien
évidemment des marqueurs et toutes ces étiquètes ici, tous ces
marqueurs, sont en fait spécifiques d’un état de la maturation de
la cellule.
Donc on a vu que si on
met l’Olesoxime sur ces cellules pendant 7 jours, par
rapport à un contrôle lorsque qu’on met l’Olesoxime à des
doses de plus en plus importantes, on augmente dans la culture le
nombre de cellules ici c’est ce qu’exprime le marqueur MBT qui
est le marqueur de la myéline. Cette première donnée est
importante parce que c’est un modèle sain. Là on n’a pas dans
la culture des neurones, des dendrocites ou des astrocites, mais
seulement des oligodendrocite et la molécule et à eux seuls on a un
résultat.
C’est très simple
mais très important comme résultat.
On a aussi, des
modèles plus complexes, par exemple, on prend des cerveaux de
souris nouveaux nés, on fait des coupes de cerveau avec un appareils
pour cela, et on peut mettre ces tranches de cerveau en culture. Et
quand on fait cette tranche, on prend un tissu qui n’est pas encore
myélinisé, il n’y a pas de myéline dans un cerveau nouveau
né, la myéline ne s’est pas encore développée, on va mettre
la tranche de cerveau en culture, et ensuite on va mettre ou pas
dans le milieu l’Olesoxime. Et lorsqu’on attend quelques
jours et qu’on marque ici en rouge les axones, et en vert
la myéline, on voit très vite qu’avec l’Olesoxime on a
beaucoup plus de myéline sur les axones. Alors on quantifie, on
compte toujours car on est toujours obligé de donner une
quantification précise, vous le voyez déjà à l’oeil mais,
combien en combien de temps, on quantifie.
Donc, c’était les
modèles étudiés en culture, et on a aussi fait évidemment
des travaux sur l’animal.
Donc sur l’animal,
on a travaillé sur plusieurs modèles, dont 3 au laboratoire, et
aujourd’hui, j’ai choisis de vous présenter celui qu’on a le
mieux caractérisé. Et qui est le modèle de démyélinisation à
la culture (? si bien compris, ie : en boite de culture ?), ce modèle est un petit peu long à mettre en
place, mais il a un avantage, c’est qu’on peut induire chez
l’animal dans le cerveau une démyélinisation sur une zone assez
large.
Quand on veut étudier ce
qui se passe, c’est toujours plus facile pour nous de pourvoir
prédire la zone où se situe la démyélinisation et que cette zone
soit assez large. Donc le modèle de démyélinisation sur cette
zone était la plus efficace. Donc pour cela on prend les animaux, on
va les traiter pendant 5 semaines pour induire dans certaines zones
du cerveau une démyélinisation. Ensuite, on arrête le traitement,
et là comme je vous le disais tout à l’heure chez la souris, on
sait qu’en quelques semaines, environ 2 semaines, on a un début de
régénération et puis, on peut laisser se continuer aussi dans le
temps le processus de réparation sur un sujet sain. Donc que fait-on
?
Donc je vais vous montrer
quand même ce qu’on observe, même si ce n’est pas très joli,
au niveau de la myéline, ce marquage ciblé en rouge c’est le
marquage de la myéline, vous voyez qu’au début dans le
cerveau cette zone c’est rouge lorsque on a fini le traitement la
myéline est perdue et puis petit à petit on voit qu’on restaure
de la myéline jusqu’au niveau avant traitement. Donc c’est ce
processus naturel de régénération de la myéline. On a induit
le réveil de ces pro-géniteurs répartis dans le cerveau et ils ont
été capable de répondre à la lésion, et de reformer les cellules
qui manquaient.
Donc on a pris 3 groupes
d’animaux, donc un 1er groupe d’animaux traités à la
cortisone, malades et sur lesquels on va aussi appliquer l’Olesoxime.
Ensuite un 2ème groupe d’animaux auxquels on aura induit la
maladie mais qu’on ne traitera pas avec l’Olesoxime. Et enfin un
3ème groupe le groupe des animaux sains qui va servir de
contrôle tout le long de l’expérience. Et on va regarder ce qui
se passe au niveau de ces animaux aux différentes étapes :
au départ et à la fin de la démyélinisation,
durant le processus de réparation et à la fin du processus de
réparation.
Que voit on :
Cette barre blanche c’est
nos animaux contrôle. 100 est le niveau de référence de myéline.
Voilà la bande de myéline de l’animal contrôle.
Lorsqu’on fait de la
démyélinisation, vous voyez que petit à petit, on perd la myéline
dans le cerveau, mais déjà ce qu’on voit c’est que les animaux
qui ont reçu l’Olesoxime semblent avoir un niveau un tout petit
peu plus élevé. Et lorsque on regarde le processus de régénération,
il semble que les animaux qui reçoivent l’Olesoxime récupèrent
des niveaux normaux de myéline, plus vite que les animaux contrôle.
Et on le voit dans ces images où la myéline est rouge dans le
contrôle, on la perd dans les deux groupes mais on on voit déjà
ici dans ce temps là, que c’est un peut plus rouge que dans les
groupes qui n’ont pas reçu l’Olesoxime.
Alors c’est un premier
niveau d’analyses, on regarde la Myéline.
Maintenant, on va
regarder les cellules qui forment la myéline. On va utiliser pour
cela un marqueur sur cette population ici, et on voit qu’au début
de la démyélinisation les cellules marquées diminuent. Mais
qu’avec l’Olesoxime elles augmentent de manière
significatives. De fait, on le voit avec une résolution plus
poussée, donc on le voit à l’oeil, je n’ai même pas besoin de
vous présenter les quantifications, et on voit autour de l’axone
avec l’Olesoxime l’épaisseur de myéline est plus importante,
c’est bien sûr à la même échèle et à la même résolution, on
a une myéline beaucoup plus épaisse et le nombre de neurones
myélinisé est beaucoup plus important.
Et de plus, avec ces
modèles, on a pu mesurer et comparer les capacités fonctionnelles,
motrices, des 3 groupes. Et pour cela on a utilisé un Rotarol , une
machine qui tourne à vitesse constante, et on va placer sur cette
roue les souris dans chaque petit couloir, il y en a plusieurs, mais
on est obligé de traiter les animaux un par un parce que sinon on
s’y perd un petit peu. Quand on met ici dans ce couloir la souris
dans le tube, et on va compter combien de temps la souris est capable
de rester sur la roue qui tourne. On peut accélérer la vitesse etc
mais nous on a choisi de rester à vitesse constante. Et on fait deux
tests par semaine.
Pour voir, c’est
relativement simple, la barre bleue, ici c’est les animaux
contrôle, des souris non infectées et on voit qu’en moyenne une
souris saine, au début elle ne fait pas trop bien, ensuite un peut
mieux et assez rapidement elle atteint un niveau assez constant.
Grosso modo elle reste 90 secondes sur la roue.
Les animaux traités à
la cortisone, bandes rouges et vertes, avant de commencer le
traitement, ils ont les mêmes performances que les animaux sains, de
contrôle, et quand on commence à leur donner de la cortisone elles
ont une perte en temps et fond un petit peu moins bien.
Et très rapidement, on
voit que si on administre l’Olesoxime ici en rouge, les
souris vont récupérer les capacités motrices identique à
celles des contrôles. Alors que les animaux qui n’ont pas reçu
l’Olésoxime ont des capacités motrices bien inférieures.
Donc, tout ceci montre
que, après des tests identiques sur d’autres modèles animaux,
l’Olesoxime favorise la maturation des oligodendrocites, et la
myélinisation, l’Olesoxime favorise et accélère la
remyélinisation des souris malades, et leurs récupération
fonctionnelle avec le test du rotarol. Donc l’ensemble de ces
données nous a permis de proposer une étude qu’on a publier il y
a deux ans, qui proposait l’Olésoxime comme futur candidat
médical contre la sclérose en plaque (en
effet puisque je l’ai testé par rapport à sa tolérance couplé
aux interférons qui était mon ttt de fond à ce moment là protocole de phase 1b, sauf qu'au monement de la levée d'aveugle qui m'a été anoncé récemment, ma Neurologue m'a dit que c'était la réponse au protocole de phase 2 et que pour l'heure ils étudiaient la mise en place du protocole international de phase 3 sur cette moléule pour réparer les vieilles cicatrices de SEP, ce qui devrai donc bénéficier aux SEP PP et SP aussi qui sont un peu plus mal loties que les forme RR ou à poussées).
On est arrivé à cette époque à la phase de concept, qui
démontre que cette molécule pourrait avoir une action de
réparation de la myéline. Et ce qui faut savoir, c’est que
cette molécule avait été développée par la Sotiété Trophos
pour sa capacité à protéger le neurone de la mort et donc
cette Société l’avait menée assez loin dans des essais cliniques
pour d’autres pathologies. Et donc cette molécule avait déjà
passé pas mal de barrières pour le passage chez l’homme. Et c’est
un atout majeur pour cette molécule, c’est là que d’autres
scientifiques et notamment l’équipe du Pr Jean Pelletier, ont
pris le relais et cette molécule est actuellement en essai clinique
chez l’homme. Donc je ne sais pas si Jean les a amenées ? Oui.
Cette molécule est arrivée pour être testée plus loin chez
l’homme (phase 2 sur homme autorisée pour la
corriger la SEP, rete à trouver les fonds nécessaires !).
Mais pour nous (à
IBDML) l’histoire n’est pas complètement finie et contrairement
à ce qu’on pourrait penser, elle est devenue simplement notre
petit concept préféré parce que elle agit aussi au niveau des
dendrocites et, il a été montré qu’elle était capable de
promouvoir la survie des moto-neurones. Les études qui avaient
été faites sur cette molécule avaient suggéré qu’elle avait un
effet sur la mitochondrie et la mitochondrie comme disait
Bénédicte, c’est l’usine dans la cellule à fabriquer de
l’énergie. On a fait des essais et ce n’est pas du tout ce
qu’on a trouvé mais plutôt quelle semble
agir sur le cito-squelette. Qu’est-ce que le cito-squelette
? c’est on le voit ici marqué en vert sur une cellule qui
n’est pas un oligodendrocite, c’est une cellule assez plate c’est
pour ça que je l’ai utilisée pour vous l’illustrer, le
cito-squelette ce sont des tubes, ces tubule, dans la cellule qui lui
permettent de migrer ou de se différencier. Un oligodendrocite
immature comme je vous l’ai montré tout à l’heure change
complètement de forme. Il est très complexe et ceci est du aussi à
son cito-squelette. Qui va lui permettre de créer des prolongements
par exemple dans l’axone, le cito-squelette va jouer un rôle
majeur dans la croissance de l’axone. Le cito-squelette qui est ici
marqué en vert, va permettre la croissance constatée par un
marquage de la pointe de l'extrémité du tubule où s’incorpore la
molécule B1. Lorsque la croissance du tube est lente, on a une
incorporation pas très rapide de cette molécule B1 et lorsque
l’incorporation de cette molécule B1 au tube est très rapide on a
l’impression ici d’avoir quelque chose de beaucoup plus long. Et
dans la cellule c’est ce qu’on appelle une commette. Il y
a des personnes qui travaillent là dessus à la Timone même, qui
sont capables de travailler avec des vidéo et on voit vraiment
l’apparition de petites commettes qui caractérisent ce phénomène.
Donc quand on a regardé comment l’Olsoxime agissait sur ce
mécanisme, ce qu’on a vu tout de suite c’est lorsqu’on met
de l’olesoxime sur nos pro-géniteurs d’oligodendrocite, on a
l’allongement des commettes OB1, regardez ici, comparé aux
situations B1.
Donc, maintenant, on sait
que lorsque on déstabilise le cito-squelette dans une cellule, ça
va l’aider à la maturation. Cependant, le problème ici c’est
que l’Olesoxime ne se fixe pas du tout dans la cellule, sur le
cito-squelette, mais plutôt dans la mitochondrie. (ha
elle n’a pas dit le contraire avant ou j'ai mal compris ? )
Donc actuellement, ce
qu’on essaie de comprendre c’est comment peut s'instaurer un
dialogue entre la mitochondrie qui produit l’énergie et de
cito-squelette qui fait pousser les tubules et produit la croissance,
pour les faire collaborer. On est aussi en train d’utiliser
d’autres techniques comme vous l’a montré tout à l’heure
Emilie pour avoir une résolution meilleure pour observer tout cela
de plus près.
Voilà, je vais m'arrêter
là, mais je je ne vais pas m’arrêter dans remercier les personnes
qui ont contribué à ces avancées : Miriam Care, directeur de
recherche ; Karine Magalon, ingénieur; et tous les étudiants post
doc et les techniciens qui sont évidemment les acteurs de ce
travail. Notre travail nous l’avons fait en collaboration avec les
gens de Trophos, les gens du CPCET, CERIMEM, et évidemment sans
l’aide financière de nombreuses associations dont l’ARSEP et la
FRM qui sont pour nous indispensables à pouvoir mener nos recherches
dans les meilleures conditions. Donc voilà je voulais vous remercier
et si vous avez des questions je vous écoute. Applaudissements.
Question :
inaudible, sur les effets secondaires,
Pacale Durbec :
elle renvoie la réponse au Pr Pelletier je crois (inaudible
car des gens parlent + bruit de sachets plastiques), mais elle
répond que sur la durée de vie du neurone il y a des intérêts
à continuer car cela intéresse les pathologies comme Alzeimer,
et donc ils on utilisé un autre modèle, un autre protocole expé,
sur une souris à qui on injecte une drogue qui ne va tuer que les
oligodendrocites pour voir comment une réparation ou une
croissance des neurones peut encore être possible. Et on a vu
que, malgré cette absence totale d’oligodendrocite, là aussi,
l’Olesoxime a aidé à la réparation. Et sur l’EAE on a
regardé directement (… je n’entends
pas....) sur les molécules liées à l’inflammation il n’y
avait pas de changement.
Question de Norbert :
est-ce que si on laisse longtemps démyélinisé (parce que vos tests
concerne des souris fraichement lésionnées) cette molécule à une
capacité de régénerescence complète de la myéline et donc de
guérison de la SEP (si c’est possible de
tester cela sur l’homme on le fait illico levez la main les
volontaires ici présents! j’avais envie de rajouter, et pourquoi
continuer à emmerder et faire souffrir de pauvres souris saines au
départ qui n’ont rien demandé).
Pacale Durbec :
avec nos modèles de souris la réparation spontanée est immédiate,
alors on n’a pas pu tester cela. Chez l’homme, c’est entre les
mains du CPCET et du Pr Pelletier quand la phase 2 sur SEP sera
possible ou une autre phase. Mais la fenêtre de temps est trop
courte avec nos modèles animaux actuels. Mais il y a un laps de
temps ou on peut étudier si le processus est plus rapide.
La
prochaine fois je poserai la question suivante : puisqu’on
peut tester la molécule directement sur l’homme (ça déjà
été fait on ne risque rien, je l’ai peut être prise et ça va,
j’attends juste la levée d’aveugle et de pouvoir prendre ce
médicament) peut on mener de front plusieurs protocoles
expérimentaux avec une même molécule c’est une question
d’échantillons disponibles, de réglementation, ou de moyens
humains financiers, technique ou logistique ?(on ne signe toujours
que pour un seul protocole clairement consenti à la fois aussi pour
éviter les vecteurs non contrôlés on devrait savoir à quels protocole on est éligible sans risque d'agravation de notre cas, coment le savoir ?).
Pacale Durbec :
certaine équipes développent des modèles expérimentaux sur le
primate. Et ce serait une étape vraiment importante de pouvoir le
faire avec la SEP. Mais pour le moment, pour la SEP, il n’y a pas
encore le modèle primate. Quand le modèle primate est accessible,
c’est qu’on est presque arrivé à l’autorisation sur humain,
et c’est en tous cas une étape indispensable.
Compte rendu d’étape
et présentation de la suite par Jean-Philippe (pongeda
?) : donc de la boite de culture sur molécule, sur cellule,
sur modèle animaux et suis sur l’homme le but quand même c’est
d’arriver à être efficace sur l’homme d’un point de vu
thérapeutique et clinique. Donc on a parlé du modèle primate mais
quand le modèle primate n’existe pas, il y a beaucoup de pistes et
si sur le marché il n’y a pas de problème on va pouvoir passer à
l’homme. Et c’est l’objet de la recherche publique.
Pr Jean Pelletier
: oui en effet ce n’est pas facile de passer à l’homme même (si
la plus part de ses patients sont prêt à tester tout ce qui se
présente). Donc, je vais répondre à la bonne question qui
est de sa voir s’il y a possibilité avec l’Olesoxime de
réparer de vieilles cicatrice de SEP. Donc, on n’en sait
rien, et n’oubliez jamais que les modèles animaux de souris,
rat, ou autres animaux divers et variés, la maladie créée chez eux
n’est pas la maladie de l’homme qui est naturelle on va dire et
non induite comme en laboratoire sur des animaux sur lesquels on
singe chimiquement la maladie. On a surtout une phrase de Bénédicte
qui a dit que l’on ne voit que ce qu’on cherche et que ce
qu’on est prêt à voir. Et chez l’homme on est parfois
très surpris de voir des choses qui n’étaient pas attendues
se produire et l’inverse également. Comme certains symptômes
sans lésions et certaines lésions sans symptômes. La recherche
appliquée est transversale et on a la chance ici d’avoir tout
rassemblé sur un même site, sur Marseille c’est plus pratique,
avec tous ces gens qui vous ont présenté leurs travaux, si la
science fondamentale nous apprend beaucoup sur les mécanismes
(objectifs) on va ensuite essayer de passer par l’animal pour
appliquer ces connaissance sur des êtres vivant avant de les
appliquer chez l’homme par des modèles expérimentaux, car sur les
modèles animaux on ne travaillera jamais sur la maladie de l’homme,
et fort de touts ces résultats expérimentaux on aura une
autorisation d’expérimentation sur l’homme. Mais je ne sais pas
pour vous mais en ce qui me concerne, le plus beau métier du monde
c’est de soigner les gens. Même si on est souvent démuni quand
aux possibilités de prise en charge thérapeutique.
Il y a deux impératifs
dans la recherche quelle quelle soit, fondamentale, appliquée,
clinique, appliquée, il faut des moyens, de très très lourds
moyens parce qu’avec la SEP on est dans des maladies un
petit peu particulières, c’est pas le diabète ou en 15 jours 3
semaines en testant un médicament on sait si on a de bon résultat
ou pas, c’est pas non plus l'hypertension artérielle.
Premièrement, la
Sclérose en Plaques une maladie chronique.
Donc il faut du temps,
pour diagnostiquer, pour évaluer l’effet d’un traitement, et
puis c’est une maladie extrêmement hétérogène, vous
savez beaucoup mieux que moi qu’un patient atteint de SEP a une
maladie et des symptômes complètements différents de ceux d’un
autre patient atteint de SEP. Il y a des gens qui font des poussées,
des gens qui ne font jamais de poussées, il y a des formes
évolutives différentes. Dans la forme avec poussées, il y a des
gens qui font des poussées fréquentes et d’autres qui ne font
presque pas de poussées, donc c’est surement pas tout à fait la
même maladie. Et si on veut être tout à fait efficace avec une
molécule, un traitement ou des traitements différents, il faut
qu’on soit très carrés sur l'application de ces traitements dans
certaines formes de la maladie. Car c’est pas parce qu’un
médicament, et on en dispose maintenant d'une douzaine,
va être capable de diminuer la fréquence des poussées, que le même
médicament va être efficace chez des personnes qui ne sont pas
touchés par la forme progressive de la maladie.
Deuxièmement, il
faut beaucoup d’argent et on n’en a pas beaucoup c’est
clair, on parle de l’ARSEP chaque année on a autour d’1
million d’euro par an pour la recherche, seulement dédié à la
recherche sur la SEP en France chaque année, pour
subventionner des travaux de recherche. Ce sont des fonds privés,
l’Etat ne donne rien c’est une association, une fondation,
qui distribue un million d’euro chaque année, qui provient soit
d’activités nationales, régionales, pour récupérer des fonds,
de la gymnastique à certains concerts de certaines chanteuses, qui
permettent de récupérer des fonds. Des dons, legs, des héritages
au décès des personnes, et les actions des diverses associations de
patients sclérosés en plaques en France chaque année. Donc il faut
de l’argent, (par exemple 1 million par Tesla
chaque IRM de recherche comme précisé par le Pr devant le 3T après avoir
visité le 7T).
Mais la 2ème chose qu’il
faut, c’est du temps. Comme par exemple, avec l’Avastin déjà
utilisé sur certaines tumeurs qui pourrait avoir un effet sur la
SEP. Est-ce que ça pourrait aller assez vite ? Oui, mais de toute
manière on doit passer par ces 3 phases là. Parce que là, la
recherche technique, c’est ce dont nous à parlé Pascale tout à
l’heure, c’est d’essayer d’avoir une molécule qu’on a
testé chez l’animal et si les résultats sont positifs pourrait
avoir une application chez l’homme. Mais on lié à des règle
d’éthique, qui sont indispensables et qu’on ne peut pas outre
passer pour développer un médicament quel qu’il soit et quelle
que soit la maladie, il y a une phase 1; chez des volontaires
sains, alors l’Avastin, ça déjà été fait, donc on pourrait
évité de faire cette phase là, pour l’utiliser dans une autre
maladie car il a déjà été testé.
Mais dans la SEP on sera
obligé de de toute façon avec l’Avastin de faire cette phase là.
La phase 2 alors
ça va vous paraître un peut bizarre parce qu’on dit « des
volontaires atteints de la maladie » c’est à dire des
malades qui sont volontaires, et la phase 2 c’est pour savoir la
meilleure dose qui sera efficace dans cette maladie. C’est
parce que l’Avastin sera efficace en cancérologie, qu’à la même
dose elle sera efficace sur la sclérose en plaque, et à mon avis
non car ce sera certainement très toxique dans la sclérose en
plaque par rapport aux autres qui sont testés en cancérologie. Et
cette phase là, dans une maladie qui est un peu hétérogène, ça
prend vraiment du temps, pour trouver la bonne dose, la bonne
tolérance avec des éléments d’efficacité, c’est une phase
qui dure au minimum 2 ans. 2 ans de travail et un an pour
récupérer et valider les résultat donc en fait en tout 3 ans
juste pour cette phase là.
La phase 3 c’est la
dernière phase qui est indispensable avant qu’un médicament
puisse faire l’objet d’une demande d’autorisation de mise en
vente sur le marché. c’est à dire demande de
commercialisation parce qu’il est efficace et bien toléré
alors seulement on aura la possibilité de demander sa mise en
vente, pas avant. Et cela pour la SEP le minimum c’est 3 ans
d’études, et par exemple dans le courant de la semaine prochaine
on attend les résultats d’une étude dans les forma progressive
d’un médicament qui a été testé, dont la durée d’étude a
été de 6 ans. Donc le minimum 3 ans d’études plus une bonne
année pour avoir les résultats. Ça vous fait 4 ans+ 3 ans soit un
minimum de 7 ans et ça c’est incompressible même avec un
médicament qui a déjà été testé pour d’autres maladies.
Et c’est pas parce qu’il est efficace et bien toléré avec le
diabète qu’il le sera avec les personnes atteintes de SEP. Donc
c’est incompressible et ça prends beaucoup de temps, et si ça
prend beaucoup de temps ça prend beaucoup de moyens et d’argent.
La majorité de ces
phases, d’étude dans la SEP, incluent d’abord qu’il y ait
assez de volontaires, atteints de la maladie, donc de personnes
atteintes de SEP au moins 500 personnes dans cette phase là et, au
moins 1500 personnes cette phase là. Donc c’est 2 000 personnes
sur plusieurs années et vous comprenez bien que pour un
protocole thérapeutique toutes ces phases là sont complètement
prise en charges par l’industriel qui développe la molécule,
ce n’est pas la Sécurité Sociale qui prend en charge tout ce que
cela demande : des tests, des prélèvements, des IRM. Donc, c’est
l’industriel qui déploie les fonds pour que le produit puisse
passer ces phases de validation. Donc c’est très long et avec
beaucoup de patients on en arrive à des boites de médicament qui
sont de l’ordre de 2000 € par mois et par personne et sur les
traitements (permis ou) promis (pas
bien entendu) c’est de l’ordre de 25 000 € par mois et par personne (ou par an ? pardon mais...je n'ai pas bien entendu et le compte n'est pas bon pour le déduire car j'ai bien entendu ce chiffre de 25 000 e par an, mois ou ? et par personne, de l'ordre de car ça doit varier d'un pay à l'autre ????? Vous voyez je n'ai pas le réflexe de poser la question sur le moment, ou juste après à la personne je fais infuser et les question sortent quand je vois qu'elle se pose).
Le 2ème point qui est
très important dans la recherche mais, c’est vrai pour toutes
les recherches, mais surtout en ce qui concerne la recherche dans
la SEP, c’est la notion d’interdisciplinarité, ça
veut dire quoi ?
C’est à dire des
équipes qui travaillent sur des sujets différents, et qui vont
toutes se mettre ensemble pour essayer d’aller plus vite, alors il
y a la notion d’équipes mais il y a aussi la notion de
localisation géographique. Il plus facile de travailler avec
des équipes qui sont à côté qu’avec des équipes qui sont à
400 ou 500 km.
Et nous, on a la chance
ici, alors je ne sais pas si vous reconnaissez vu du ciel, c’est le
CHU Timone avec ces énormes barre qui fait 13 étages du côté
adultes et 16 ou 17 étage du côté enfants. Et ce joli petit truc
qui a été rajouté qui est la Timone 2, 270 million d’Euro à
l’investissement, avec une plate forme pour l’hélicoptère. Le
service de Neurologie, dont on va dire un mot, il se situe ici au
6ème étage, et puis, juste à côté, il y a le laboratoire quand
lequel vous êtes et qui est divisé en 2 parties. Alors une partie
qui est ici (pointage laser sur l’écran) le CEMEREM, qui est ce
bâtiment là on est là, ensuite le nom complet je ne retiens
jamais, on est là, et puis la partie beaucoup plus fondamentale,
Pascale en a parlé un petit peu pour l’Olesoxime sur les modèles
animaux pour les qui est CEMEREMBM qui est sur la faculté. Donc,
c’est beaucoup plus facile de travailler quand les gens sont à
proximité et qu’on a moins de 300 m à faire plutôt 1 000 ou 500
km.
Alors la partie clinique
ceux qui sont suivis dans le service connaissent, il y a un service
de neurologie à la Timone qui a une unité on va dire qui est plus
spécialisé dans la sclérose en plaque, qui constitue une unité
dans le service de neurologie, avec des médecins que vous
connaissez, Bertrant Audoin, Audrey Rico, … des internes une équipe
de cliniciens donc de neurologues, qui s’appuie sur une unité
d’hospitalisation conventionnelle, alors on dit des lits, où les
personnes sont hospitalisés de 1 jour à 15 jours, au 6ème étage,
et puis l’hospitalisation de jours où on vient une journée à
quelques heure le temps d’un traitement, 5 lits mais en fait c’est
complètement faussé parce qu’en fait ce sont des fauteuils, et il
y a 15 personnes par jours minimum qui viennent, donc ces lits
théoriques servent 3 fois chacun dans la journée. Et là les gens
viennent au tant en consultation, qu’en hospitalisation qu’en
formation thérapeutique pour connaître la SEP et leur traitement.
L’interface entre la
clinique et la recherche, entre le patient et les chercheurs, c’est
le réseau PACA SEP qui est un réseau de soins dédié à la
SEP, de la Région PACA qui s’étend sur les deux CHU de
Marseille et Nice. Et qui essaie d’impliquer tous les acteurs
de la prise en charge de la sclérose en plaque, donc pas que les
neurologues mais aussi les autres médecins, comme les urologues,
mais aussi les infirmiers les kinés, les psychologues, sophrologues,
le but de notre réseau est de former les professionnels de santé,
c’est pas d’intervenir auprès des patients. Mais c’est faire
en sorte qu’à Gap, par exemple, qui est à 2h30 de route, des
neurologues fonctionnent comme nous donc on travaille ensemble qu’il
y ai des personnels spécialisé dans la SEP de la Région PACA qui
se mobilisent si besoin d’affiner un diagnostic, de proposer une
thérapeutique globale, des kinés, des psy, un ttt, etc. Et une des
particularité du réseau qui est spécifique et, quand on fait
quelque chose de bien c’est copié après, c’est d’avoir fait
des séance de vidéoconférences, où régulièrement on peut se
connecter à un jour fixe, pour que les neurologue de toute la région
paca puissent présenter des dossiers prendre des décisions
collégiales, sans que les patients soient obligés de venir, dans le
« centre expert » (il le dit « entre
guillemets »), d’attendre des rv de consultation et
perdre du temps donc ça fonctionne très très bien et ça rend
service aux professionnels de santé qui sont impliqués dans la
prise en charge des patients, ce n’est pas un réseau de soin
qui agit auprès des patients, c’est vraiment pour la formation des
professionnels de santé sur les cas cliniques qui se présentent
concrètement et qui les concerne aussi directement. Et puis une
activité de recherche qu’on pourrait qualifier de clinique,
pas comme vous avez vu avant sur le petit les molécules et les
cellules, c’est ici de s’appuyer sur le patient pour essayer
de comprendre la maladie. Il y a un laboratoire de recherche
c’est à dire que toute l’équipe de cliniciens ici, est
incluse dans ce laboratoire de recherche pour travailler avec des
scientifiques et tout ça autour du patient avec un certain nombre de
collaborations, et ça va servir à quoi, faut pas regarder les
noms ça n’a aucun intérêt, collaborer c’est collaborer avec
d’autres équipes qui travaillent dans un domaine qui peut avoir un
intérêt de travailler avec la SEP. c’est quelques exemples et
il y en a d’autre : la neuro formation, avec la prise de
LCR par ponction lombaire, ce sont des équipes qui
travaillent sur des marqueurs particuliers liés à l’inflammation
et donc on va rencontrer la génétique, la neurophysiologie,
la neurobiologie, des choses beaucoup moins scientifique
mais basique comme la qualité de vie, et puis des centres
de rééducation fonctionnelle St Martin, La Pomponinia, La
Maillane, etc pour rééduquer le patient et comme collaboration
nationale c’est l’Observatoire Français de la SEP, une
base de donnée qui concerne 40 000 personnes, pour mieux
comprendre la maladie et son évolution. Le réseau de
recherche sur la susceptibilité génétique, et des collaborations
internationale sur la recherche IRM, celle de la génétique, et
ce qu’il faut comprendre c’est que : un patient, dès qu’il
vient, la recherche et la clinique tout cela fonctionne ensemble pour
mieux comprendre la maladie.
Par exemple un article
scientifique qui est sorti sur une très très grosse revue,
considérée comme telle en tous cas, et qui a permis, parce que tout
le monde a travaillé ensemble, en fait ce qui a été fait est une
sorte de consortium mondial qui a réuni plus de 1 500 équipes
dans le monde, usa canada Europe même l’asie a permis de faire le
p200 chez plus de 10 000 patients dans le monde vs 17 000 personnes
du même âge et même sexe non atteints de sep, pour scriner le
patrimoine génétique pour regarder s’il y avait des gênes
différents entre les patients malade et les autres, on savait déjà
qu’il y avait un certain nombre de gênes impliqués dans la
susceptibilité génétique de la sep, ça ne veut pas dire hérédité
mais de gênes positionnés d’une certaine façon qui font qu’on
est plus susceptible alors de déclarer une sep. ce travail a permis
de montrer qu’il y a 29 qui permettent de différencier les malades
de SEP des autres. Il y en avait déjà 23 de connus, maintenant
on a 52 gênes de connus que n’ont pas les personnes qui n’ont
pas la sep. Donc il ne suffit pas d’en avoir 1 mais un
concours de circonstances, car la SEP n’est pas héréditaire,
c’est net, c’est une maladie auto-immune parce que tous ces
gênes, et un certain nombre d’entre eux sont retrouvés dans
d’autres maladies auto-immunes qui n’ont rien à voir avec la
SEP.
1er exemple :
Comme on a vu l’immunité innée et acquise, la sep peut
être contrée par le biais de la génétique pour passer par une
molécule qui pourra faire le lien pour agir sur ou avec le ou les
gênes impliqués.
2e exemple, dont
on déjà parlé c’est le développement d’une molécule
thérapeutique, un nouveau traitement si on peut dire, et c’est un
travail d’équipe parce que l’élément central ici c’est le
patient, faire un nouveau médicament pour traiter la sep, ça doit
s’adresser à une personne qui est concernée et qui va pouvoir en
bénéficier. Alors ici c’est très très bien organisé, les
technicien, les neurologues, les patients qui peuvent être adressés
pour cette raison là, car toute la structure est en place l’IRM de
recherche est ici, vous allez pouvoir les voir tout à l’heure, il
y en a plusieurs, car un des moyens de vérifier l’efficacité
thérapeutique d’un médicament et de regarder les résultats sur
l’IRM, quand un médicament fait qu’il y a moins de nouvelles
lésions à l’IRM c’est qu’il est efficace chez la personne qui
a le médicament vs la personne qui n’a pas le
médicament. On se dit ça pourrait marcher et alors on peut faire
des études plus poussées. Car l’IRM est à disposition, il y a
une équipe très spécialisée, le centre d’investigations
thérapeutique (Centre de Pharmacologie
Clinique et d'Évaluations Thérapeutiques avec en dessous les IRM de
recherches) est une équipe très impliquée qui a les
moyens de mener à bien les protocoles thérapeutiques expérimentaux.
Plus de 400 patients ont participé à des essais thérapeutiques
ici, phase 1 phase 2 phase 3, et encore une fois ce ne sont pas des
protocoles spécifiques à un endroit particuliers mais une 30taine
de centres dans le monde et un grand nombre de patients dans ces
centre pour arriver à avoir un échantillon suffisant pour que les
études soient valables. Et qu’est-ce que ça donne, par exemple,
le fingolimold qui s’appelle maintenant Gylénia, ce fameux
médicament qui est à 2 000 € la boite, c’est un médicament qui
a développé toutes les phases d’études et qui a donné des
résultats extrêmement efficaces pour diminuer la fréquence des
poussées. C’est à ce jour, un des produits les plus efficaces
pour bloquer complètement la fréquence des poussées et empêcher
donc réapparition de nouvelles poussées, et pour bloquer aussi les
séquelles des poussées (lol forcément pas de
poussée pas de séquelle lol séquelle professionnelle : victime des
neurones miroirs avec ses patients lol mais
je n’ai pas pu y prétendre à cause de mes pb veineux et souffle
cardiaque -a priori- car il y a un risque de ce côté là). Donc
d’où l'intérêt de diagnostiquer très tôt pour traiter au plus
vite et éviter les poussées suivantes et des séquelles. On a
commencé à participer à ce projet en 2002 depuis des patients sont
traités pour une mise sur le marché en 2012. Donc vous voyez le
temps qu’il faut entre le début de la phase 2 et la
commercialisation du produit. Ensuite, il y a un suivi
longitudinal de tous les patients à qui l’on prescrit ce nouveau
produit pour continuer à améliorer son efficacité.
Donc pour faire la
transition, on a dit qu’il y avait le très fondamental sur du très
très petit, molécule et cellule, du un peut moins petit, la souris,
qui va comprendre un certain nombre d’élément concernant la
maladie et éventuellement l’effet de certains traitement. Vous
voyez ici un IRM de cerveau de souris, c’est pas mal quand
même on voit bien alors que c’est tout petit les ventricule, les
et ces petits points blanc ce sont des zone d’inflammation, c’est
un irm animal de souris donc la résolution de l’image est bonne on
peu faire des choses plus compliquées, on prends les différents
éléments impliqués dans la maladie chez l’animal, faire un
diagnostic et étudier les différents aspects de la maladie chez
l’animal : inflammation, démyélinisation, la retraction axonale,
et après de transférer à l’homme avec des machines qui ne sont
pas tout à fait les même qu’avec l’animal, et ici on a la
chance d’en avoir 3 à disposition, dans un laboratoire de
recherche, c’est à dire que ces machines ne servent pas pour faire
des examens et des diagnostics purement cliniques. Ils sont
seulement dédié à la recherche. Toutes les personnes qui
passent dans ces machines que ce soit des patients, ou des sujets
témoins, sont des personnes qui sont dans le cadre de protocoles de
recherche.
Pour terminer je vais
aller très vite et parler de l’Olesoxime, où on a vu que
chez l’animal c’est remyélinisant, et éventuellement éliminer
la démyélinisation, cette étude a été suffisante pour mettre en
place une première phase d’étude sur humains, et on a
gagné du temps car on avait déjà des données de tolérance sur
des sujets normaux et des personnes atteintes d’autres maladies,
une étude qui a été financée essentiellement par des fonts
publics du fait d’une efficacité déjà avérée, ont donc
contribué Trophos, ANR, APHM, CNRS, CHU et 2 ou 3 autres centres
Reims et Rennes qui ont aussi participé à cette étude. Pourquoi
Reims et Rennes, parce que leurs équipement et leurs mode de travail
étaient conforme aux exigence du protocole donc trois centre et un
peu plus de 40 patients inclus, pour tester si ce produit ne posait
pas de problème avec la SEP y compris avec d’autres traitements,
et là la cible n’est pas d’éviter les poussées mais de réparer
la myéline. Donc deux bras, un bras avec le produit l’Olesoxime,
et un bras avec placebo. Ni le patient, ni les médecins ne savait
qui a pris quoi chacun ayant été tiré au hasard et restitué avec
un numéro (j’étais le n°13 du Centre 1, je n'ai eu la levée d'aveugle que écemment et j'étais tombée sur le placé bo, en arrétant l'étude j'ai fais une poussée ou alors je l'ai faite pendant l'étude, faisant de la résistance à reconnaitre que j'étais en poussée ensuite j'ai eu une formation sur comment reconnaître que l'on fait une poussée, et comment l'éviter mais voulant rester active ce n'est pas gragné car je me frotte à tous les facteurs favorisants et fait infections sur infection que je traite et pas toujours assez rapidement, hé bien je me dis qua'ainsi je double le test d'efficacité du traitemen de fond actuel, Tecfidera)
sur 42 patients 21 avec Olésoxime et 21 avec le Placébo.
C’est une étude qui a duré 6 mois et 6 mois cela permet de
dire ce produit n’est pas toxique y compris associé à d’autres
médicaments, chez les personnes qui le prennent vs
celles qui ne le prennent pas.
Et on a essayé de faire
autre chose qui va un peu plus dans le sens de la recherche, c’est
de trouver de nouvelles techniques IRM qui permettent de voir
cette remyélinisation là date maintenant, ou celle ci est plus
récente, on n’a pas de technique directe qui nous permette de dire
cette lésion là remyélinise et cette lésion là ne remyélinise
pas.
Et c’est la raison pour
laquelle on a fait appel à deux autres centres pour valider cette
technique par IRM conventionnel qui permettent de voir autre chose
que de voir ce que l’on voit habituellement, ces lésions de la SEP
ou des lésions un peu plus importantes. Alors les résultats,
l’étude est terminée, on en a mais on n’as pas tous les
résultats, ceux qu’on a je vais vous les donner, on attend
toujours la levée d’aveugle pour savoir qui était du bon côté
ou du mauvais côté. Mais ce que je peux vous dire c’est que
les données de tolérance sont tout à fait positives, c’est
à dire qu’il n’y a pas eu de problème particulier rencontré
chez les patients atteints de sep vs ceux qui ne
l’étaient pas donc l’objectif est atteint, ce qui veut dire
qu’on va pouvoir faire une phase 2, l’objectif est atteint,
par contre sur l’IRM il semble pas qu’on ai vu des choses
particulières qui pourrait nous faire penser comme chez l’animal
que ce produit a un effet remyélinisant ou préventif de la
démyélinisation, car n’oubliez pas qu’on n’est pas chez
l’animal et il n’y a que 42 personnes dans cette étude et que 6
mois d’essai. Ce n’est pas suffisant et ce n’était pas le
but de l’étude qui portait essentiellement sur la tolérance
avec d’autres traitements, interférons etc pour pouvoir l’utiliser
et la réponse est OUI (bon hé bien
maintenant que je ne suis plus sous interférons, je dois la refaire
sous dyméthyl fumarate alors). Le 2ème processus qui
est en cours de discussion c’est beaucoup plus 150 patients à
250 personnes dans toute l’Europe, il faut quand même que
cette étude soit menée partout pareil alors voilà la liste des
centres pressenti on espère que ça va pouvoir se faire mais il va
falloir trouver beaucoup d’argent pour faire cette phase là parce
que ce n’est plus 40 personnes pendant 6 mois mais 250 personnes
pendant au moins 2 ans. Et si cette phase est positive elle va
pouvoir répondre à 2 questions :
- sa tolérance à plus grande échelle, on espère bien que ce sera oui et
- est-ce qu’il y a des prémices d’efficacité de ce traitement ? En terme de remyélinisation, de réparation. Soit clinique, c’est à dire que les gens vont mieux, soit IRM est ce qu’on voit des choses positives des réparations. Et après cette phase là il faudra de toute façon, faire une phase 3 : avec 2500 ou 2000 personnes distribuées dans le monde entier pourquoi ?Parce que si les études sont faites dans un pays donné les agences du médicament, européennes, américaines, peuvent avoir un certains nombres de doutes, parce que il peuvent dire ok ça nous paraît positif mais refaites des études chez nous et on validera ou pas donc il y a encore beaucoup de travail après le consortium européen, il faudra un consortium mondial. Mais pour l’instant on en est là on vient d’avoir les résultats de la phase 1, c’est positif pour aller en phase 2, mais il faut trouver 58 millions d’euro pour pouvoir faire la phase 2. bon alors je ne sais pas comment on va trouver l’argent, c’est pas moi qui vais le trouver car j’ai pas trop les moyens, ou éventuellement trouver un autre système qui permettrait de la faire, si la petite société n’est pas capable seule de mener à bien ce travail. comme se faire racheter par une grosse société par exemple. Donc en conclusion ça restera toujours un travail d’équipes, et quand je dis équipe c’est pas uniquement de chercheurs et de société mais au final ce sera toujours en fonction des patients car le patient est un facteur indispensable et actif dans dans notamment les essais thérapeutiques pour accélérer si on peut dire une meilleure prise en charge de la maladie.
Applaudissements
Comme on est en retard on
a doit à un petit buffet.
Un patient exprime le
fait que le fait de vivre la maladie seul à ne pas pouvoir quand on
est a peu près normal de faire comprendre la maladie à l’entourage
et l’importance des projets avec d’autres malades. Cette journée
lui a permis de sortir de son tout
dernière intervention
d’une chercheuse du CNRS
qui travaille ici au laboratoire qui s’appelle le centre de
résonance magnétique et médicale, une antenne du CNRS
d’Aix-Marseille universitaire. Dont une équipe travaille sur
le SNC dirigée par Jean-Philippe Langevin (Ha
voilà je crois que j’ai pijé le nom) une équipe
inter et multi disciplinaire avec des chercheurs, des médecins,
des psychologues, biologistes, regroupés au sein de la même unité,
pour mieux comprendre et mieux évaluer les processus présents dans
la pathologie, en utilisant de l’IRM, de manière conventionnelle,
pour évaluer les lésions et le caractère inflammatoire de ces
lésions comme lorsqu’on va passer une IRM de contrôle. Mais on va
aussi et surtout s’intéresser à ce qui se passe en dehors de ces
lésions dans le tissus d’apparence normale pour évaluer certains
des facteurs, la structure des tissus, le métabolisme, la perfusion,
la plasticité, ou la connectivité structurale, et aujourd’hui on
va se focaliser sur (-bruits parasites pas entendu -) et pour cela on
se base sur l’évaluation clinique qui a été faite sur les
personnes qui viennent volontairement ici comme les médecins qui
sont tous volontaires pour participer à ces projets de recherche et
on les remercie énormément car il faut savoir que pour pouvoir
évaluer et mieux comprendre cette maladie via l’IRM au lieu de
passer 15mn ou 20mn comme en imagerie médicale classique, ici les
examens sont longs 1h ou 1h30 avec une pause au milieu, (oui j'ai testé : 45mn sodium sans injection de produit
contraste + 45mn sodium avec injection de produit contraste dans le
3T, donc cela risque d’être encore plus long dans le 7T)
alors merci merci beaucoup car on sait que c’est un gros effort
(une rtt ou une absence ald, mais dans l’irm
on récupère aussi en dormant dans le tube, le seul truc c’est
qu’il ne faut surtout pas bouger alors, le jour où avec « Mind
and life » on aura des scanner aussi puissants pour mesurer
l’activité cérébrale en action de méditation ou d’apprentissage
avec la SEP cela m’intéresse grandement, de me poster comme
cobaye, je crois que j’ai la SEP exprès pour faire cette
expérience passionnante en fait, même si j’ai moins d’heure de
vol méditatif que Mathieu Ricard cela
me plairait beaucoup de démontrer l'efficacité de la méditation
dzogchen pour contrer la SEP et autres maladies chroniques en
traitement symptomatique d’appoint en matière de qualité de vie
donc si je peux pondre un protocole expé à qui dois-je le soumettre
? Ce serait en fait de la neuro psy ou de la neuro spi en fait -il
y a plusieurs cas de figure d’entraînement à l’esprit d’éveil
selon où on en est et selon les circonstances- j’en parlerai à
une Neuro psy et je ferai passer à mon psy en me le brevetant avant
quand même car si cela peut me valoir des points en cas de reprise
des études je ne vais pas me laisser piquer le truc si cela m’est
utile) donc vraiment merci beaucoup une autre chose c’est
qu’on a travaillé ces deux trois dernières années sur
l’évaluation nomment du travail sur la fatigue, est des choses
telles que la qualité de vie, et qu’il y est des éléments qui
nous permettent de prendre en compte ce qui se passe au niveau du
cerveau et même de ce qu’on ne voit pas nous directement mais
qu’on sait que justement il y a des choses qui se passe d’un
point de vue plus moléculaire et de pouvoir expliquer d’avantage
ces processus dans la maladie (pour mieux les prendre en compte dans
sa prise en charge).
Donc, le premier
point, on va s’intéresser à la connectivité fonctionnelle
du cerveau, car il faut savoir que dans le cerveau, il y a
différentes régions cérébrales afin de pouvoir donner un
fonctionnement normal du cerveau ces régions comme différentes
régions cérébrales on besoin de discuter entre elles, comme des
personnes, elles sont connectées et dès qu’il y a un petit
facteur qui modifie, ces zones ont besoin de communiquer entre elles
et, dès qu’il y a un facteur qui modifie leur communication comme
par exemple la fatigue, ou des lésions, ou une infection, il va y
avoir une connectivité qui va être modifiée. Donc on va étudier
ces situations là sous irm et donner des stratégies pour pouvoir
améliorer la prise en charge de la maladie et trouver des solutions.
Comment cela se passe, il
y a l’Imagerie proto c’est, entre guillemets « tout
simple » on fait entrer dans la machine une personnes, on lui
demande faire le vide dans sa tête, de fermer les yeux et de rester
ainsi une 10zaine de minutes (méditation sans
support ni référence sans concept, le vide n’existe pas tout est
espace contenu contenant et intervalles) on va acquérir des
IRM, et après avec des modèles mathématiques spécifiques, selon
ce qu’on appelle le théorie des grades, on va pouvoir obtenir des
données chiffrées qui vont permettre de nous renseigner sur
(-bruits parasite -) ces donnée
voir Dr Antony Febvre et DR Bertrand AUDOIN, pour évaluer justement
cette connectivité fonctionnelle lors d’un suivi longitudinal des
patients.
Pour cette étude on
s’est positionné avec comme hypothèse ce modèle de la
littérature qui a été publié dans les années 2010 par un groupe
européen, (pas entendu la précision),
c’est un modèle qui a été d’expliquer de manière très très
schématique, excusez nous pour ça, mais qui était d’expliquer
qu’il y a plusieurs facteurs (difficilement
quantifiables qui plus est ,si je suis bien) qui entrent en
jeu dans la maladie. Il y a aussi des déficit cliniques opposés qui
…. il y a une réorganisation fonctionnelle qui est mise en place
et qui après est fini avec en parallèle une structuration (ou
destructuration pas bien entendu) des
tissus cérébraux, clairement continue au cours du temps, le
problème c’est que ce modèle a été fait en se basant sur des
données IRM de patients atteint de SEP mais que sur un seul point or
on a vu qu’il y avait plusieurs forme de maladies et autant de
maladies de SEP que de patients, donc il a été étudié sur de
nombreux cas différents mais il n’y a pas eu d’évaluation
longitudinale qui permettrait de mieux appréhender cet aspect de la
maladie et cela demande un temps important que ce mode de suivi
longitudinal. Et ce que Antony Febvre et Bertrand Audoin ont trouvé
avec l’ensemble du groupe, c’est qu’en scindant les volontaires
patients en 3 groupes : 1) un groupe sans déficit clinique, 2) un
groupe avec déficits cliniques modérés et 3) un groupe avec des
déficits cliniques un peu plus élevés, qui avaient ce qu’on
appelle une hyperconnectivité au niveau du cerveau, c’est à dire
que toutes les régions cérébrales ici vous voyez, avec des zones
dégradées de jaune, orange et rouge, toutes ces régions sont
hyperconnectes, c’est à dire qu’elles ont mis en place des
stratégies pour communiquer davantage entre elles, vous voyez qu’à
ce niveau quand il n’y a pas de déficit chronique, c’est déjà
présent, et qu’au cours du temps en fait, en fonction du déficit
elle augmente et ceci est du au fit que le cerveau mets en place un
stratégie particulière de compensation pour trouver des biais pour
mieux contrer la maladie. Mais de qui se passe, c’est qu’au cours
du temps, après deux ans d’évolution, dans ce groupe 1 de
patients sans déficit clinique, il y a une différence ente le temps
2 et le temps d’entrée dans l’étude, où le cerveau continue à
être hyperconnecté. Pour le groupe 2 aux déficits cliniques
modérés, cette hyperconnectivité modérée commence à diminuer et
vous voyez ça devient bleu c’est-à-dire qu’il commence à y
avoir une hypoconectivité. De même dans le groupe 3 aux déficits
cliniques plus importants, cette hyperconnectivité commence à
diminuer et devient une hypoconectivité. Donc, pour ces deux
groupes, nous sommes déjà au milieu de la courbe ou l’hyper
connectivité, la connectivité de la réorganisation fonctionnelle
du cerveau, diminue, c’est à dire que toutes les stratégies qui
ont été mises en place par le cerveau pour essayer de compenser
justement ces déficits, ces stratégies commencent à s’effacer et
le cerveau a plus de mal à trouver, va avoir
de moins en moins de place, de marge d’action (?
je n’ai pas très bien en entendu, bruits parasites). Alors
ne s’attendait pas du tout à avoir ces résultats. Mais cela nous
a permis de penser et c’est déjà mis en place depuis un ans,
d’imaginer des stratégies de rééducations pour aider les patient
avec des processus de rééducations en centre spécialisés comme St
Martin ou la Pomponiana, les médecins à ce sujet pouront vous
informer au mieux, et ces protocoles expérimentaux se terminent en
fin d’année et, normalement, et ces études seront bientôt
disponibles et publiées. Et nous espérons bientôt pouvoir vous
présenter les résultats par rapport à ce travail.
Le deuxième point,
c’est par rapport à l’imagerie du sodium.
À ce sujet, vous avez eu
tout à l’heure des informations sur l’importance du sodium dans
le processus de conduction de l’influx nerveux électrique dans la
pathologie. Par exemple sur cette imagerie au niveau de l’homme,
juste de manière très schématique, il faut savoir que quand le
neurone et en particulier l’axone, souffre dans la maladie, on a
des phénomènes particulier et surtout dans la sclérose en plaque
ça va être l’inflammation et la démyélinisation. La
démyélinisation va créer une réorganisation de l’action des
canaux sodiques, des parties de l’axone qui sont démyélinisées
qui vont être très demandeur en énergie et, d’un autre côté
l’inflammation va produire une réaction immunitaire, on a une
diminution de l’ATP. l’ATP, c’est la source d’énergie qu’on
a dans le cerveau. Et ensuite, cela va être responsable de
phénomènes en cascades qui vont résulter premièrement en une
accumulation de sodium au sein de la cellule neuronale, et d’une
accumulation de calcium au sein de cette cellule neuronale. Et ce
calcium il faut savoir qu’il active des enzymes de dégradation. Et
ces enzyme de dégradation vont d’abord perturber me fonctionnement
de la cellule neuronale, puis conduire à la neuro dégénérescence
quand cela s’accumule. Donc il faut savoir que l'imagerie sodium,
c’est différent. Habituellement, quand on parle d’IRM sans
préciser, c’est de l’IRM basé sur la distribution de proton,
mais dans la technologie Sodium on va regarder la concentration non
pas en proton mais en sodium. On va donc pouvoir observer cette
accumulation qui se fait en amont et donc on va pouvoir observer
l’atteinte neuro-axonale. Il faut savoir qu’il y a seulement
qu’une dizaine d’équipes dans le monde qui peuvent faire de
l’imagerie Sodium. Ici on a mis en place cette imagerie il y a 5
ans, on est la seule équipe en France à pouvoir la réaliser, et il
y a 2 ans nous avons publié un papier présentant la validité de
l’imagerie du sodium à 3 teslas. L’imagerie sodium, c’est un
rapport quantitatif de sodium c’est à dire que tous ces signaux
que vous voyez, ici, c’est la concentration de sodium. Et cette
concentration permet d’établir à chaque fois et à chaque région
une cartographie de la concentration spécifique de sodium. Et là,
il n’y avait aucune information, mais ces concentration de sodium
c’est qu’il y a déjà une atteinte, une accumulation de sodium,
chez des patientsen tout début de maladie, on le voit ici chez des
patients à 1 an de maladie, alors que dans des zones très
restreintes, ici au niveau du cervelet, du tronc et du lobe temporal,
c’est assez restreint. En dehors, ce qui est représenté en bleu,
ce sont les lésions macroscopique de SEP, donc en dehors de ces
zones de lésion, c’est à dire qu’il existe une atteinte
neuro-axonale en dehors de ces lésions et surtout dans le cortex
cérébral. Et dans le second groupe, de volontaire atteints de forme
rémittentes mais avec des pointes de poussées plus importantes, il
y a une atteinte neuroaxonale dans des zones de tout le cerveau,
surtout liées à des fonctions motrices mais aussi des fonctions
cognitives. Au niveau des patients en forme primaire progressive, il
y a également accumulation de sodium, préférentiellement dans le
cortex et les régions motrices. Enfin, il y a une dernière étude
qui vient d’être effectuée cette année, dont les résultats sont
en cours de rédaction, où là, on a évalué l’atteinte cognitive
chez certains patients atteints de SEP et qui a été associé à une
accumulation de sodium qui ne se fait pas n’importe où mais dans
le gris et dans ce gris au niveau du néocortex. d’ailleurs, ce
néocortex, il y a un grand débat...(pas pu
noter) et le cortex est plutôt affecté (pas
pu nonter)
Mes
notes sont de moins en moins complètes et précises, j’écoutais sans
noter, par fatigue malgré l'intérêt - voilà ça me fait toujours
ça ça m’énerve ! - Et puis je toussais de plus en plus en
tachant de me retenir pour ne pas faire de bruit. J’irai voir, sinon allez y, sur
le site de l’inserm...
Alors bien sûr on ne
fait pas de l’IRM sodium pour faire de l’IRM sodium. Cette
technologie a été validée et développé parce qu’elle permet
d’obtenir un faisceaux d’information important sur certaines
maladie comme la SEP. Les statistiques sur l’accumulation anormale
de sodium et les forts déficit à la marche, sur les biomarqueurs
des fonctions motrices, une equipe complémentaire a été composée
pour étudier de nouvelles thérapeutiques concentrées sur la neuro
protection avec l’équipe du Pr Pelletier. Et donc je vous ai dit
on a 3 machines, la dernière pour l’imagerie sodium aussi est à 7
teslas. Donc plus c’est haut et plus la machine est puissante, on
peut aller plus haut dans la résolution actuellement (bon
ici je décroche auditivement, le cherchant à raccrocher les
chiffres et, n’ai pas bien compris) cela demande beaucoup
d’effort technologique car le signal du sodium est x
? fois plus faible que celui du proton, donc les résultats
que je vous ai montré sont sur un 3T et là chez l’Homme c’est
3,6mm (?) de résolution, avec 7T on a
pouvoir obtenir une meilleure résolution, et en même temps pour le
confort du patient (pas noté bien que j’ai
tendu l’oreille forcément), avec ce 7T qu’on a reçu cet
été c’est la première machine qui a été...(plus
de notes, batterie à plat)
Merci,
pardon pour les erreurs, les manques et le temps que j’ai mis pour
rendre ce là, malgrés le temps des fêtes et congés de fin d’année, mais je suis restée en
retraite pour relire le bardothodol chenmo car ma grand mère maternelle 96 ans est décédée dans
la nuit du 19 au 20 décembre, inhumée le mercredi suivant, et ma grand mère paternelle 97 ans est décédée dans la nuit du 29 au 30 décembre, inhumée dimanche suivant. Puissent elles être bien puissent elle être heureuses soulagées de leurs corps usés (la première ne se plaignait pas, ça ne veut pas dire qu'elle n'en souffrait pas, mais la seconde oui).
C'est stupide quand même cette vie : on naît, on souffre ou supporte des choses diverses et on meurt, en faisant notre possible de donner un sens à tout ça entre les deux pour tromper les douleurs et soulager les êtres comme nous. No comment sur l'intelligence de tout cela qui nous fait exister !
Concernant la Sclérose en plaque prochaine rencontre :
Concernant la Sclérose en plaque prochaine rencontre :
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