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dimanche 8 février 2015

Traitements actuels et futur contre la SP (Canada)


traduction pour les patients du vieux pays :
effusion ou infusion (? pas compris) = intraveineuse (pour le Tysabri)

Rencontre Chercheurs Patients du 28 Novembre 2014 :
(les points principaux pour compléter cette vidéo)

1) intervention de Bénédicte ___________
Chercheuse Appliquée en Immunologie à l'Hôpital Nord
(si j’ai bonne mémoire).

Voici le dessin (projeté à l’écran, mais je n’ai pas pu prendre de photo car plus de mémoire sur le smartphone) mais c’est un schéma classique de neurone qui laisse tout de même voir une vue zoomée du segment déterminent de l’axone avec mitochondrie etc :

Donc au niveau du neurone, ce qu’il faut savoir c’est que le neurone est une vraie centrale électrique. Pourquoi ?

Parce que ce que vous voyez ici, c’est une cellule qui a une forme que l’on connait avec ce qu’on appelle un corps cellulaire et une séries de prolongements (le neurone) et on verra plus tard que ces éléments ce sont des dendrites et on a ce bras très très long qui est l’axone, et c’est c’est une sorte de nerf.

Et au tout début de l’axone, en fait, il y a une zone, représentée et soulignée un peu enluminée, ici en jaune (le segment déterminant de l’axone) qui est comme une centrale de production, et en fait c’est une zone où il y a la génération d’un signal qui est absolument déterminant pour le système, pour la génération du potentiel d’action. Et ceci, parce qu’il y a une concentration très très forte de ions sodium. Et vous voyez, ici, c’est une membrane et le rôle d’une membrane est de protéger de l’extérieur. C’est de gérer l’immunité.

Bon, à l’état normal, une membrane est imperméable.

Mais, par un processus expérimental, on va pénétrer cette membrane, et le rôle de ce segment là (visée laser : du segment déterminant de l’axone) est de permettre une entrée sélective d’éléments, ce qui génère un courant électrique, et c’est grâce à la génération de ce courant électrique que, par exemple, on va étudier, non pas dans le cerveau mais, sur des neurones qui sont mis en culture, les différentes interactions de molécules comme dans le Système Nerveux Central.

Lorsque ces neurones sont cultivés dans les meilleures conditions possibles, on observe une concentration d’un canal qu’on appelle le canal sodium, fortement concentré là (segment déterminant de l’axone, niveau des mitochondries) et dans la région des neurones dendrites.

Au niveau de l’axone, vous pouvez constatez qu’il y a là (autour sur le corps de l’axone) la gaine protectrice qu’on appelle la myéline qui permet au signal de se diffuser de saut en saut et, au niveau du nœud ici (visée laser : entre deux boudins de myéline) le nœud de Ranvier où il y a une forte concentration en sodium. Et c’est cette forte concentration sodique qui permet la propagation de saut en saut du signal et du potentiel d’action. Donc, vous avez un chemin ici (pointage laser rouge sur la projection au mur) d’un neurone en situation normale, avec une forte concentration en sodium mais aussi en potassium. Et donc c’est cette forte concentration sodique et potassique qui permet la propagation de saut en saut du signal et du potentiel d’action.

On va pouvoir visualiser sur un axone en bonne santé, ici à cette zone déterminante, les conductions de saut en saut, ce qui est altéré en cas de maladie comme la SEP. Et dans les premiers stades de la maladie, en fait, il y a ces zones vides qui résultent d’une désorganisation de la myéline et on va y observer donc une altération de la conduction. Il y a une altération du transport de ce canal sodium.

Dans mon équipe nous essayons de déterminer comment les segments ioniques et le canal sodique vont se concentrer dans cette région et nous essayons d’avoir une cartographie de plus en plus large de ces molécules car il est difficile dans une observation de dire à quel stade on en est, car la compréhension des mécanismes de développement peut être très informative de l’apparition de plusieurs pathologies et stades dans celles-ci pouvant nous permettre anticiper pour la guérison des patients.

Donc, on approfondit pour déterminer ce qui sou-tend la transformation de la morphologie de ce segment qui est comme une centrale électrique, qui, si elle était plus déployée et moins concentrée n’aurait pas cette capacité de production. C’est pourquoi elle a une taille définie et la taille du segment initial de l’axone (un téléphone sonne, peut être le mien, j’ai vu plus tard que c’était Dr Rico, et, elle a du appeler plusieurs personnes qui n’ont pas décroché car les téléphones ont crépité parmi les patients).

Donc, la première fonction du segment initial est de générer un certain nombre de tris, et l’autre fonction très importante est de maintenir l’organisation asymétrique du neurone.

Vous voyez ici cette zone là (les dendrites) ? Les dendrites vont se connecter avec d’autre neurones pour recevoir leurs signaux électriques. Donc on va décider d’intégrer tous ces signaux et de produire un potentiel d’action dans ces zones là au niveau de l’axone et des terminaisons nerveuses, qui vont permettre un système de communication chimique avec soit avec des cellules nerveuses, soit avec des cellules musculaires.

Ceci c’était un petit rappel, pour vous dire, ensuite, à quel niveau notre équipe de chercheurs travaille sur ces neurones.

Donc on travaille au niveau de ce segment initial pour comprendre comment ces canaux sodium et potassium se concentrent en particulier dans ces zones de manière à pouvoir réparer cela lorsque ça dysfonctionne, ce qui cause les maladies que vous connaissez.

Je voudrais juste insister ici sur une étude qu’on a publié récemment sur la concentration du canal sodium du type n8 (si j’ai bien compris car pas noté et en cherchant sur le net cette publication je tombe sur ce ci «La rupture de la gaine de myéline est responsable de multiples neuropathies dans le système nerveux central et périphérique. L’imagerie de la myéline est donc devenue un outil de diagnostic important. A ce jour, les techniques d’imagerie in vivo ont une faible résolution ne permettant pas d’observer des fibres individuelles. Dans cet article, nous montrons quil est possible dimager des fibres myélinisées dans la substance grise de rongeurs anesthésiés. Notre technique n'a besoin d'aucun type de marquage et a une résolution du micromètre sur une profondeur supérieure à 300μm. Notre prototype (nommé « deep-OCM ») est un microscope optique cohérent plein champ (full- field OCT), de grande ouverture numérique, dans le proche infrarouge, incluant la correction daberrations optiques liées à la différence d’indice entre le tissu et le milieu d’immersion et une mesure interférométrique à haute cadence. Nous avons déterminé la densité de fibres myélinisées individuelles dans un grand volume de matière grise du cortex. Dans le système périphérique, après une étape mineure de chirurgie, nous avons effectué une comparaison quantitative de la structure du nerf sciatique entre des souris normales et des mutants Krox20 qui présentent une pathologie de la myélinisation. Ceci ouvre des perspectives prometteuses pour l’imagerie chronique de la myéline dans des modèles de maladies démyélinisantes et pour le développement de diagnostics médicaux peu invasifs. » source : Bourdieu Laurent Ecole Normale Supérieure Institut de Biologie de l’ENS (IBENS) 46, rue d’Ulm - 75005 Paris Inserm U1024 - CNRS UMR 8197 Tél. : 01 44 32 37 34 - laurent.bourdieu@ens.fr )

On a pu constater, notamment en cas de sclérose en plaques chez l’homme mais aussi dans des modèles chez la souris, qu’il y a ce qu’on appelle une expression techtropique (?) anormale, des concentrations sodium de type 1.8, dans les neurones du SN Central. Donc, il y avait une dérégulation et une délocalisation de ce canal. Au vu de cette donnée, nous nous sommes posé la question de savoir si ce canal pouvait interagir avec l’anti fonc G de la protéine ankirine G (?) et aussi de savoir quelle était la force de cette interaction, petite ? Forte ? et si elle va être modulée ? ou encore si ….? on va voir qu’à partir du moment où elle a été mise en place elle y reste.

Donc, par toutes les approches, moléculaires et cellulaires, en fait, on a pu montrer que ce canal N là, dans des situations pathologiques, est exprimé, dans le neurone non pas central mais, en fait, se lie de façon constitutive avec l’ankirine G mais pour autant que cette interaction n’est pas régulée.

Là (pointage laser), c’est la situation normale des neurones du SNC, ces deux types de canaux sodium comme le 1.2, on a montré que la concentration présente une interaction avec la protéine qui porte le nom d’ankirine G où l’interaction est régulée. Et cela est intéressant vous pouvez imaginer, car si ces deux canaux sont présents dans une même cellule, et que cette interaction a une force très très importante, on peut imaginer que … bruits parasites !! je n’ai pas entendu le principal !

Maintenant, l’architecture principale du neurone, la maintenance de l’axone, cette fibre nerveuse, est liée à deux mécanismes : une barrière de diffusion et un filtre d’entrée. Donc, la barrière de diffusion, observé sur un neurone humain, on peut tracer la molécule de type 4 et regarder comment elle se diffuse à l’intérieur d’une membrane. Et on va voir sur 3 zones différentes du neurone, les dendrites, l’axone et le segment initial, qu’on a pu comparer la diffusion d’une molécule. Et vous allez voir que c’est totalement différent.

Donc, c’est assez rapide et la même molécule à ces 3 endroits va se comporter différemment.

Et vous voyez comment elle bouge le long de la membrane : en fonction de leur emplacement, ce sont des comportements complètements différents. Ce sont des situations très similaires au niveaux des axones et des dendrites, donc ça bouge assez rapidement, par contre au niveau du segment initial c’est différent, vous voyez il tournicote sur lui même, comme s’il était dans un état confiné comme s’il ne pouvait pas explorer les différentes parties (comme dans un vortex). Cette propriété de diffusion spécifique reflète en fait une barrière, au niveau du segment initial, et cette barrière est importante pour maintenir l’identité de l’axone. Donc ensuite pour qu’il ait une qualité de nerf.

Alors maintenant, au niveau du trafic, il y a aussi des mécanismes qui contrôlent ce qui se passe à l’intérieur de ce segment initial.

Pour qu’un axone grandisse, au cours du développement, de l’âge, les fibres s’allongent, il faut apporter de nouveaux composants dans les cellules qui sont essentiels. Ces composants sont transportés sous forme de vésicules qui vont, en fait, être transportés le long de rails, car se transport ne se fait pas dans tous les sens. Donc, par exemple, dans ces vésicules, le long de l’axone, vont être transportées des protéines axonales, et les vésicules qui portent des molécules antibiotiques sont exclues de l’axone. Et, il est intéressant de comprendre ces mécanismes, car vous pouvez parfaitement imaginer que s’il y a une perturbation de ce type de trafic, en fait, il va y avoir une perte de l’identité axonale. Il va y avoir aussi une rupture dans le transport des nouveaux composants, et donc des problèmes de dégénérescence axonale. Et, pour vous donner une image marseillaise, c’est comme le Tunnel Prado Carrenage.
Dans les axones, il y a une unité, une centrale énergétique très importante or, (Ça manque de mitochondries ? ) Non, disons plutôt que si ça bouchonne, les mitochondries ne vont pas être transportées et il n’y aura plus d’énergie dans l’axone. Sans énergie, il va y avoir dérégulation et dégénérescence. Voilà, c’est pour vous donner un peu une image, pour expliquer cette notion de tunnel. Et comprendre que c’est important de comprendre et voir comment se fait le trafic à l’intérieur.

Pour s’en apercevoir, il va falloir aller à l’intérieur et regarder vraiment, à une résolution de plus en plus fine. Maintenant, ici c’est un schéma pour vous donner une idée de ces résolutions et du progrès qui a été fait depuis plusieurs années.

Vous voyez ici c’est une souris (10 cm) une abeille (1cm) un moustique (0,5 cm) des cheveux (1mm) une cellule (10 micron) une séquence adn ( ? micron) et une molécule (un nanomètre) et vous voyez la taille de ces objets pour vous sonner une idée.

Donc, ce qui nous intéresse est de travailler au niveau de la cellule et de la molécule.
Dans une cellule de façon dynamique, et dans une cellule vivante.
Donc on a besoin d’un microscope, qui amène cette résolution là, et jusqu’à présent ce n’était pas possible, car alors avait la zone de la microscopie à fluorescence, avec l’évènement kofloko (?) qui remonte à peu près à 20 ans en arrière, or depuis 5 ou 6 ans, on a eu l’émergence de toutes nouvelles méthodes de microscopie dites de super résolution et grâce à ces méthodes là, maintenant, on est capable de visualiser des molécules à l’échèle (elle dit « visualiser » pas « voir » remarquez) du nanomètre. Et un chercheur dans on équipe s’est beaucoup impliqué, dans l’application et le développement de ces méthodes pour regarder l’organisation au niveau moléculaire, pour vous donner une idée de l’importance de l’apport de la meilleure résolution dans ces images. Vous voyez ici ds épines dendritique, des synapses, des protubules visualisés en imagerie et microscopie dites traditionnelle, et là c’est en super résolution, pour les mêmes objet vous voyez bien la différence de résolution et donc le gain permettant de non plus déduire mais obtenir de plus amples informations.

Au niveau du segment initial, c’est un exemple pris d’une étude qu’on est entrain de faire, ici en microscopie conventionnelle, et ici par super résolution et là c’est un agrandissement de ces deux carrés, là on a tout plein d’informations maintenant, on voit qu’au sein d’une molécule les choses ne sont pas organisées de façon inhomogène ou hétérogène, mais selon un ordre très précis.
Et en regardant l’organisation des différentes molécules, on peut déduire leurs relations les unes par rapport aux autres, et notamment dans des images en 3 dimensions (3D). Et vous voyez ici l'exemple d’un segment initial, avec une approche en microscopie de super résolution en 3D.
Et en ce moment, ce type de méthode nous permet de vraiment cartographier l’organisation de l’antikerine G qui est une protéine du segment initial et ses relations entre la membrane classique et le niveau tubulaire.

Voilà pour vous donner un aperçu de ce que l’on fait. (applaudissements).

Questions – Réponses :
Q : sur le canal, est-ce que cela s’exprime naturellement ou seulement en situation expérimentale ?
R : ce qui est important en recherche, c’est qu’on voit que ce qu’on est prêt à voir. (Oui, c’est valable tout le temps et pour tout, pas qu’en recherche). Donc, on ne s’est pas posé la question comme ça, mais ce qui est important c’est qu’on a levé le verrou d’un anticorps sensible et pu observer son comportement dans certains types de neurones et donc qu’à partir de là ….

Autre intervenante présentée par Jean-Philippe _____ qui travaille sur le nouveau bâtiment dédié à l’imagerie du cemerem (je toussais donc je n’ai pas noté car pas entendu). le cerimem (si bien entendu).

Pour faire le lien avec ce qu’on vient de voir, de très fondamental, et à des niveaux très très petit des molécules, pour voir comment elles s’organisent, nous on va travailler plus au niveau pré-clinique. C’est à dire qu’on va essayer de faire, chez l’animal, des modèles de la maladie pour pour mieux la comprendre et donc pour mieux pouvoir vous guérir.

Et donc, pour cela, mieux tester des médicaments et mieux comprendre la maladie. La SEP, qui, comme vous le savez, est une maladie inflammatoire du Système Nerveux Central et une maladie inflammatoire démyélinisante. C’est à dire que, les axones des neurones que vous a décrit Bénédicte sont protégés par des gaines de myéline, et que c’est donc votre système immunitaire qui marche bien, trop parfois, et qui donc va attaquer ces gaines de myéline, ce qui fait qu’on dit ce qu’est une maladie auto-immune.

Ces maladies auto-immunes qui sont associées à une forte inflammation, comme entre autre dans la sclérose en plaque. Et l’inflammation, c’est lorsque les vaisseaux sanguins vont gonfler, se multiplier, et donc qu’un afflux sanguin va arriver à l’endroit pathologique et aussi, via le sang, l’afflux de cellules immunitaires.

Et c’est quoi l’immunité ? c’est, pour un bref rappel, 3 choses : la pré-immunité ce sont des barrières physiques ou chimiques comme par exemple la peau qui nous protège des agressions extérieures au corps c’est une barrière physique (la peau et les muqueuses) ou des barrières chimiques comme (j’ai pas entendu, mais je suppose la transpiration et la salive). C’est ce qu’on va appeler l’immunité innée.

L’immunité innée ce sont des cellules et c’est le système immunitaire de base. Ces cellules là sont défenderesses ou défenseures : il y a une attaque on y va ! Mais elle n’ont pas encore développé une stratégie préventive. On est mobilisé, on se mobilise. Donc quand ça marche bien elles vont reconnaître tout ce qui n’est pas soi-même et elle l’attaque.

Ensuite, je vais décrire quelles sont ces cellules, mais le cerveau lui il est un peu particulier.

Enfin, le système nerveux central, en fait, c’est à dire le cerveau et la moelle épinière, les deux.
Ce SNC est normalement hyper bien protégé : barrière hémato-ancéphalique, les méninges, etc et normalement, il n’y a pas d’attaque ou très peu car cela va très bien protéger le SNC.

Sinon, dans les autres organes, il y a des cellules en attente pour protéger et se mobiliser immédiatement lorsqu’il y a une attaque. Et après, cette immunité innée, il y a ce qu’on appelle l’immunité acquise qui va (26’:35’’) avoir un autre type de cellules qu’on appelle Lymphocyte T, là il y en a de plusieurs types : des modulateurs, des régulateurs, des suppresseurs, etc, mais on ne va pas rentrer dans ces précisions, et puis on a les lymphocytes B qui produisent les anticorps.

Alors, on utilise parfois, maintenant, cette immunité acquise qui est longue à se mettre en place, car elle va se spécifier et communiquer avec les autres cellules pour les faire collaborer face à ce qui attaque. Donc, elle est lente à se mettre en route mais elle est intéressante parce qu’elle garde une mémoire. C’est le principe du vaccin, par exemple, où on vous vaccine et si vous rencontrez à nouveau ce virus voire une souche voisine votre système immunitaire va pouvoir réagir et vous protéger sinon de la maladie au moins de la mort que le virus pourrait causer.

Notre question c’est « l’immunité innée dans la sclérose en plaque » pourquoi ?
Parce que cette immunité innée, comme je l’ai dit, a déjà été bien étudiée dans plein d’autres organes intestins, foie, poumons, mais pas beaucoup dans le cerveau, ceci pour des raisons culturelles aussi parce que les études sont très segmentées : l’immunité aux immunologues, le cerveau aux neurologues, l'intestin aux gastro-entérologues, etc, mais on ne communiquait pas entre tous , c’est culturel. Et l’autre raison est que le cerveau est de lui même très bien protégé (sauf avec nos maladies). Ce qui mobilisait moins d’intérêt donc.

Donc, il comprend toutes ce cellule appelées macrophages, monocites, granulocites ou cellules dendritiques.

Dans le cerveau on s’est aperçu qu’on a pas de cellules ________tiques (? antibiotiques ? Non, j’ai pas entendu) qui sont en attente d’une attaque virale ou bactérienne. Dans le cerveau il n’y en a pas.

Donc, on a regardé qu’est-ce qu’il y avait dans le cerveau et normalement quand le cerveau n’est pas malade, il y a juste un type de cellules qu’on appelle les cellules microgliales qui sont occupées à faire autre chose mais si il y a une agression elles vont s’activer et on verra comment dans la SEP, et il y a un autre type de cellule de l’immunité innée qui va intervenir qui sont des cellules qui normalement sont dans la circulation sanguine. Et comme je l’ai dit, en cas d’inflammation, lorsque les vaisseaux sanguins vont gonfler, se multiplier, etc et que ces cellules alors rentrent dans le cerveau, l’on voit cela dans la sep.

On a étudié ça et on l’a étudié chez l’animal parce que sinon ça pose un problème éthique.
On ne peut pas le faire directement chez l’homme pour le moment.

Donc, on a fait des souris transgéniques dans lesquelles on marque de deux couleurs ces cellules là des monocites qui circulent via le sang et les microglies qui ne bougent pas et restent dans le cerveau, donc ici sur un modèle animal. 
Donc ainsi on étudie ce qui va arriver lorsqu’on a une atteinte de sclérose en plaque.
Comment : ces souris on va leur induire la sep et on leur met une fenêtre vitrée sur le dos pour pouvoir regarder la souris (vivante) en la mettant sous l’objectif du microscope (c’est mega barbare car sur un être vivant qui n’a pas les moyens de signer de consentement éclairé !) ce qui était important pour nous est d’une part, qu’on peut regarder cette souris à différents moments pour voir l’évolution du même endroit et du même axone. Et d’autre part, il y a une très bonne résolution car on voit l’axone lui même et non pas une imagerie reproduite de l’axone, car il y a des microscopies que l’on appelle biphotonique c’est une nouvelle microscopie, mais là jusqu’à la cellule on peut encore utiliser une microscopie en haute résolution directe dans la cellule comme l’a décrit tout à l’heure Bénédicte.

Donc voilà, notre modèle d’étude. À ces souris donc on induit l’EAE qui est ce qui mime la SEP car comme vous voyez, cette souris a un peu de mal à marcher et en plus on peut mesurer l’évolution clinique de la maladie au cours du temps sur cette même souris, où on peut regarder ce qui se passe. Donc, là c’est avant la maladie, là c’est pendant la crise 6 jours après avoir induit la maladie, vous voyez ce vaisseau là comme il s’élargit, il gonfle. Là, on commence à voir apparaître des 1ères cellules vertes qui circulent, et ici à 18 jours, c’est au moment de la crise, on voit un afflux énorme de cellule vertes, donc de cellules de la circulation et là on voit que ces cellules qui circulent vont traverser le vaisseau et se mettre là dans la moelle épinière et former ce qu’on appelle une plaque et il y a des cellules qui sont déjà là qu’on appelle microglies, on voit qu’il y en a de plus en plus et, ce qui est intéressant c’est qu’on voit aussi qu’il y en a plus lorsque les signes cliniques diminuent. Donc, on peut penser en première approximation que cette activation de cellules résidentes du cerveau est bénéfique pour réduire l’intensité d’une crise. Donc cela c’est ce qu’on avait fait jusqu’à l’année dernière.

Alors maintenant, voyons ce que cela fait lorsque ces cellules interagissent avec les axones par exemple. Vous voyez que ces cellules vertes qui viennent du sang sont très mobiles et vont contacter des axones qui vont se rétracter et qui vont se casser, donc ce que vous a décrit Bénédicte, c’est une de ces choses là. Donc, probablement que tout ce qu’elle a décrit cette organisation et cette action du neurone se produit à ce moment là. Quand l’axone se rétracte et se casse.

Donc, on voit que c’est un phénomène assez rapide et que ces cellules vertes, au moins certaines d’entre, elles ne sont pas bénéfiques parce lorsqu’elles ont une interaction plus ou moins longue avec un axone, l’axone, à cet endroit là, va se rétracter et casser. Donc, avant et après une crise on peut compter le nombre d'axones cassés ou pas. Et on voit qu’on perd minimum 10% d’axone durant une crise. D’où l’intérêt de bien comprendre au niveau des molécules à savoir si un jour on peut empêcher ça ou le réparer.

Ensuite, au niveau des cellules vertes, on s’est rendu compte qu’elles n’étaient pas toutes homogènes et que ce marqueur vert ne suffit pas à dire que tout ça c’est exactement la même chose. On le sait parce que, aux différents moments, avant, pendant et après la crise, on voit qu’il y a toujours des cellules vertes et à quelles vitesses elles se déplacent grâce aux différents niveaux de microscopie et on voit qu’elles se déplacent moins vite à se stade là que là (visée laser) ce qui veut dire que : soit la cellule change de propriétés, soit ce ne sont pas exactement les mêmes cellules qui sont en jeu. Alors que les cellules résidentes, en rose, elles ne bougent pas et en tous cas pas vers l’extérieur du SNC, elles ne sont pas mobiles.

Donc, là on s’est fixé 2 objectifs.

Premièrement, on a un but un peu large qui est de trouver des thérapies qui empêchent ces cellules vertes d’arriver dans la moelle épinière, de les empêcher de pénétrer et ou d’interagir avec l’axone et de le fragiliser. Et donc d’éviter la crise. C’est donc un premier axe de recherches que nous menons.

Un second axe de recherches que nous menons est de comprendre quelles sont, parmi les cellules vertes ici, car comme j’ai dit on a compris qu’elles n’étaient pas toutes identiques et ne faisaient pas toutes la même chose, comment certaines de ces cellules vertes qui ne fond probablement pas toutes la même chose, quelles sont celles qui sont les plus nocives, pour, après qu’on les aie identifiées et séparées : des molécules tueuses, des anticorps etc, pouvaient entrer dans le domaine de l’immunothérapie qui éliminerait non pas toutes les cellules vertes mais les plus nocives pour le SNC. Et donc on a essayé plusieurs choses. 

Et puisque l’altération était associée à l’intervention de vaisseaux sanguins, on a essayé de travailler sur les vaisseaux avec un un traitement qu’on appelle l’anti-angio-génique, qu’on utilise aussi dans les tumeurs d’ailleurs, pour voir si on pouvait empêcher ce dépassement de cellules vertes, et donc assurer la perméabilité des vaisseaux. La réponse et oui, on y arriverait, mais il faudrait intervenir avant la crise et donc il faudrait trouver un marqueur circulant qui dirait là il y a une crise qui se prépare. De mon humble avis, ce médicament serait bien si on pouvait l’injecter dans la bonne fenêtre de temps, parce que une fois que la crise est déclenchée c’est très rapide et c’est trop tard.

Ce que l’on peut voir au microscope, c’est que les vaisseaux s’élargissent en deux temps.
Un premier pic qui est précoce et un 2ème pic plus près de la crise et où on peut mieux évaluer et mesurer le diamètre des vaisseaux et ça on peut le quantifier. Donc on a donné ce médicament qu’on appelle l’Avastin, et on voit qu’il supprime ces élargissement des vaisseaux. Donc, il agit bien sur la taille et la perméabilité des vaisseaux. Et si on regarde les cellules qui circulent, au cours de la maladie normale, on voit bien que ces vertes sont importantes mais que, si on est sous traitement Avastin, il y en a beaucoup moins, presque 50% de diminution d’arrivée de cellules vertes. Donc, c’est très encourageant, mais toujours est-il, qu’il faudrait pouvoir l’injecter au bon moment.

Ensuite, le second objectifs, c’était de mieux regarder ces cellules vertes, car elles ne semble pas être toutes identiques et donc on pourrait trouver quelque chose qui cible vraiment celles qu’il faut supprimer. Et on a travaillé avec des immunologistes en cancérologie, Vernon et Marie Madissen et qui ont une grande plateforme et qui savent ce qui avaient déjà été fait, ainsi on a gagné du temps donc.

Alors pour ça on a pris de la moelle épinière, on a séparé les cellules et on a utilisé une machine qui s’appelle un citomètre de flux, pour les immunocrinotyper, c’est à dire pour faire une carte d’identité de chacune des cellules. Voilà, c’est pour noter toi tu as ci et toi toi tu as ça et donc comment on fait ça ?

On utilise le fait que les cellules sur leur membrane expriment différents types de molécules,
on prend des anticorps qui reconnaissent des molécules et on leur accroche une étiquète fluorescente. C’est un peu le même principe que nous avons utilisé pour obtenir des cellules vertes et des cellules roses sur la souris, mais là, c’est avec des anticorps fluorescent. Ce qui donne cette image fine qui est basée sur le même principe que notre microscope michrotonique, qui permet de voir plusieurs couleurs en même temps, ça émet de la fluoréscence et donc on va trier les cellules en fonction de la carte d’identité qu’elle affichent à leur surface. Donc, on peut grâce à tout ça, séparer les cellules en trois populations de cellules présentes dans le tissus. Les cellules R1 d’immunité adaptative, les cellules R2 ce sont les cellules tueuses et, R3 les cellules myéloïdes qui augmentent énormément dans la souris qui est malade, on passe de 5 à 6% à 100%, on n’est pas surpris car on les avait déjà vues au microscope, mais lorsque l’ont regarde cette population là qui est la microglie, on voit qu’elle ne varie pas tellement en fréquence. Et là on regarde au cours du temps de la crise, et on voit bien une augmentation de la population R2 essentiellement, et ces tueuses sont assez connues dans les tumeurs où on les utilise pour s’attaquer aux tumeurs malignes, et c’est probablement sur celles là qu’on va travailler le plus.

Mais, dans chacune de ces populations R1, R2, R3, on peut aller beaucoup plus finement dans les sous populations et la cartographie. Comme là, quand c’est rouge c’est que ça augmente. Donc on va très très finement regarder de la population à la sous-population cellulaire et jusqu’à la cellule individuelle. Et on va continuer pour voir laquelle, avec une autre souris certainement, pour voir laquelle on peut marquer et étudier, pour voir vraiment si on constate des points déterminants sous cette approche entre le 6ème et le 18ème jour de crise sous Avastin vs sans Avastin par exemple. Mais on voit bien comme on l’avait vu avec notre microscope qu’il y a une forte diminution de la fréquence de ces cellules sous Avastin.

Voilà, j’espère vous avoir transmis l’essentiel de l’objectif qu’on poursuit. On n’y est pas encore arrivé, on a eu déjà de bons résultats mais ça ne suffit pas pour trouver la guérison et ce que je peux dire c’est que l’avantage des modèles souris c’est qu’ont pourra étudier à quel moment les fenêtres opportunité se présentent puisque cela est important d’un point de vue thérapeutique, si on perce ce mystère.

Je veux vraiment vous remercier d’être là, pour nous encourager à poursuivre et surtout pour nous c’est de nous mobiliser à aller plus vite à vous soulager.

Applaudissements. 

Question-Réponses :
Je n’entends pas les questions des gens (la 1ère en tous cas), maman me demande si ce médicament Avastin est celui que j’ai testé, ma réponse : non ce n’est pas celui là (j’ai testé Olesoxime vs placébo et n’ai pas encore de levée d’aveugle ni double aveugle à ce moment là, il faut demander au Pr Pelletier qui est ici et va intervenir), Avastin est utilisé en cancérologie et je ne sais pas si ce n’est qu’au niveau expérimental sur la souris comme on vient de voir ici ou si des patients en bénéficient déjà (mais il me semble que mon angiologue m’en a déjà parlé et demandé si on me l’avait prescrit, mais non).
Un monsieur demande (aussi) si Avastin c’est de la recherche pure fondamentale ou si c’est déjà un ttt, elle répond que c’est une approche technique de recherche : c’est déjà autorisé sur les tumeurs des patients cancéreux. Pour la sep, ce n’est pour l’instant qu’une observation chez la souris, mais s’il s'avérait utile et possible de le prescrire au bon moment dans la SEP, les phases de test de mise en ttt seront plus rapides puisque des humains en bénéficie déjà. La barrière éthique est déjà levée sur ce produit (mais ça ne veut pas dire qu’il est sans effets secondaires indésirables, et pour la sep il faut démonter son efficacité face à ses inconvénients). Elle tue les tumeurs et donc elle pourrait tuer les cellules marquées en vert chez la souris transgénique.

Quelqu’un pose une question mais on lui répond que c’est l’objet d’une prochaine intervention et qu’on va y venir (pas notée du coup). Quelques personnes discutent dans leur coin, une pose une question qui trouve sa réponse mais je ne suis pas trop, maman me fait passer la pâte de coin de marraine (à ce jour elle n’est plus qu’un souvenir car je fais ce compte rendu le 13 Décembre et qu’elle était très bonne, une tranche un peu tous les jours à chaque repas en dessert, car comme dit Dr Rico j’ai besoin de sucre pour mes neurones, même si je fais attention par rapport au diabète car la sep c’est suffisant !) et le kaki de l’arbre de ma soeur (qui murit toujours au dessus du frigo, je devrais le mettre sur l’autel car la cuisine n’est pas chauffée et sur l’autel depuis la Ste Barbe le bol d’offrandes de nourriture s’est donc vidé car j’ai mi le blé à germer) et des mandarines bio des paniers amap (j’ai mis du temps mais je les ai finies aussi à ce jour, grâce au rhume car je ne prends plus d’agrume ni d’aliments acides depuis que je suis sous Tecfidéra qui file la gastro, alors je n’en ai plus besoin et j’ai aussi arrêté les tomates car avec tout ce que je prends je ne veux pas finir par faire comme mon mari qui a eu un Ulcère médicamenteux en mai dernier avec 11 jours d'hôpital sous perfusion). Ils parlent d’inflammation, de moment d’inflammation, comment savoir qu’on va en faire une ou pas, est-ce qu’on va toujours devoir être attentif à la maladie sans pouvoir vivre normalement (et je me dis : pourquoi tuer la maladie, en dehors de la douleur, si c’est aussi du vivant en nous ? Inch Allah, amen, non ? Je suis Charlie tout est vivant : même si je sais que je ne suis qu'un futur cadavre, comme disait Dudjöm Rinpoché, un de mes grands maîtres boudhistes tibétain, à sa femme émerveillée des cimetières fleuris occidentaux, en lui faisant remarquer la beauté des habitations pour nos "dépouilles vivantes").

Intervention de Jean-Philippe ____ (pas noté pas bien entendu) : ces présentations sont pour vous donner une idée de l’état de la recherche et de ce que l’on peut, ou pourrait, faire pour guérir la sep. Par contre, pour être efficace, car dans la sclérose en plaque il y a beaucoup beaucoup de phénomènes différents (symptômes dits positifs et négatifs aux ttts de crise et à l’observation IRM et clinique) et cela dans des domaines différents (=> ttt de fond et ttts symptômatiques). Aussi, avant de mettre en place des thérapeutiques, ils nous faut bien comprendre chacun de ces phénomènes. Et l’un de ces phénomènes est le problème vasculaire et donc là, Avastin est un exemple déjà éprouvé que l’on peut utiliser plus facilement. Alors, on regarde juste un aspect qui est l’aspect vasculaire sur l’inflammation, cela permet de mieux comprendre les mécanismes et de là on peut essayer de voir s’il est couplé à un autre et une fois qu’on a compris, vérifier tous les différents processus. Hé bien, globalement, on peut peut-être arriver à avoir une approche un peu plus thérapeutique. Il faut vraiment voir le modèle animal comme un modèle qui n’est pas la forme humaine de la maladie mais qui reste tout de même un modèle valable pour mieux comprendre un phénomène (qui est typique de la maladie).

La chercheuse intervient à nouveau : et d’ailleurs, quand on développe sur l’animal des expérimentations sur une molécule, qui pourrait devenir un médicament pour l’homme, ce qui nous est demandé c’est utiliser toujours plusieurs modèles de souris. Donc en général, il y en a toujours 3 ou 4 qui sont utilisés, de façon un peu classique dans des laboratoires, et très souvent quand on va amener cette preuve que ce qui est actif sur la souris pourrait peut être de venir un médicament sur l’homme, et je vais vous en montrer un exemple, il faut faut utiliser tous ces modèles côte à côte, un ne suffit pas, ça ne suffit jamais, (et SProtectrice des Animaux ne dit rien?! c’est un scandale.)

Jean-Philippe : alors est-ce que vous voulez faire une petite pose ou est-ce qu’on enchaîne ?
(en aparté on est plusieurs malades sep ou pas à dire qu’on a piqué discrètement un roupillon à un moment ou un autre sans pouvoir faire autrement).
On a tous plus ou moins eu du mal à entendre Bénédicte,

Intervention d’une chercheuse : oui, l’inflammation est associée à toutes les maladies neurologiques, plus ou moins, et les tumeurs du cerveaux au niveau des blastomes elles sont aussi impliquées mais pas au même moment, ce sont des maladies inflammatoires, et les souris ont été utilisées pour développer des thérapeutiques ensuite chez l’homme.

Donc Pascale Durbec, de IBDML à Luminy, va intervenir sur une étude menées depuis quelques années maintenant.
Oui, pardonnez moi pour mon retard, car même si je ne viens pas de loin j’ai eu un peu de mal à rejoindre la Timone depuis Luminy.
Donc ce que je vais vous montrer c’est une étude qu’on a fait dans notre équipe il y a quelques années maintenant. On l’a démarrée il y a quelques années. On a essayé de bien comprendre et caractériser l’effet d’une molécule chez l’animal pour montrer l’efficacité de cette molécule sur des modèles qui ressemblent entre autres à la sclérose en plaque. À Luminy, dans l’institut de recherche qui s’appelle l’Institut Biologique du Développement de Marseille Luminy, et en fait dans cet institut, on ne travaille pas forcément que sur des modèles de pathologie, on travaille essentiellement sur la compréhension des mécanismes du développement. Et finalement, beaucoup de personnes dans nos équipe travaillent avec l’idée que, à partir d'une cellule souche, une cellule unique, un individu se développe pour former un individu et, on utilise différents modèles dont la souris mais aussi la mouche, la drosophile, le xenope qui est une grenouille ou ce petit ver ici parce que ce sont des modèles qui ont des avantages différents, pour comprendre les processus de développement.
Alors, le développement, comme on l’a un petit peu vu, on connait les processus du développement, on essaie de mieux les comprendre pour savoir comment ils se mettent en place pour former un individu, mais aussi parce que très souvent, les mécanismes et les molécules qui jouent un rôle dans le développement sont utiles et réutilisés par exemple pour exprimer une pathologie. Par utile, il faut comprendre leur mise en œuvre dans une fonction vitale, et pour mieux comprendre ce qu’il se passe comment cela fonctionne quand ça dysfonctionne.

Donc à l’institut, on travaille très souvent sur le développement du cerveau, du cœur et souvent on associe, dans nos études, celle de la pathologie à ces mêmes en droits. Et par exemple, dans mon équipe on travaille sur le développement des systèmes neuronaux qui va permettre de comprendre la re-myélinisation et comment une cellule dégénère pour pouvoir éviter cela lorsque que c’est pathologique. Donc on travaille au niveau du développement des dendrites et de la myéline, et évidemment sur la réparation de la myéline.

Donc, la sclérose en plaque est une pathologie pour laquelle les traitements actuel ciblent l'inflammation. Et en fait, on sait qu’il y a une dégénérescence de la gaine de myéline, et que cette dégénérescence conduit à des pertes fonctionnelles.

Donc, il est important de comprendre ce qui se passe au niveau de la myéline au moment de l’inflammation, et comment mieux canaliser cette inflammation. Mais en parallèle, il est aussi indispensable de d’essayer de comprendre comment on pourrait favoriser la réparation de la myéline.

Ce sont des études qui sont complètement observées sur l’homme, mais régulièrement on va les vérifier sur des modèles animaux comme la souris. Alors chez l’homme, on sait que ce processus de régénération existe et chez certaines personnes, il a été montré comme extrêmement efficace. Et cela est extrêmement important, parce que à partir de là, parce que lorsque on parle de réparer des maladies comme la SEP les gens pensent qu’on va pouvoir remplacer des neurones, ou injecter des cellules pour remplacer des neurones, mais c’est très difficile et imaginer reconstruire des réseaux neuronaux, c’est encore quelque chose qui reste très complexe. Là, on le sait, ça peut fonctionner ce sont des cellules du cerveau qui d’elles mêmes se régénèrent, mais ce n’est pas tout le temps ce qui arrive. Si on regarde en faisant une coloration de la myéline, dans un cerveau, ce qu’on observe c’est : des zones blanches ici où la myéline n’a pas été réparée, et des zones, ici bleu claires, où cette myéline s’est reformée. Alors nous, ce qu’on fait dans nos laboratoires, c’est comprendre ce mécanisme de régénération. La régénération est un mécanisme qui peut avoir lieu et chez l’animal, ça fonctionne bien. lorsqu’on induit une dé-myélinisation chez la souris, ça dégénère, donc on essaie de voir au niveau du mécanisme comment cela fonctionne chez l’animal pour essayer de mieux décrypter les molécules qui sont impliquées dans cette réparation. Cela signifie qu’il existe, dans le cerveau, des cellules qui sont capables de réparer la myéline endommagée. Ces cellules ce sont des pro-géniteurs d’oligodendrocites, c’est à dire des jeunes oligodendrocites immatures, qui sont présents dans l’ensemble du cerveau, un petit peu comme des ___ (les cellules souche embryonnaire ? j’ai pas entendu et déduis), et ces cellules naissent au cours du développement, elles sont maintenues dans le cerveau tout au long de la vie de l’animal et ne se différencient pas on appelle ça des pro-géniteurs adultes (? j’ai cru entendre alors qu’avant elle parlait de cellules oligodendrocites immatures). Ces cellules répondent et sont capables dans certains cas, en tous cas très efficacement chez la souris, de répondre à une lésion, d’être réactivés et de reformer de nouvelles cellules qui pourront fonctionner.

Ces cellules sont ici représentées en rouge, elles sont disséminées dans l'ensemble du cerveau, et lorsqu’il y a un lésions, elles vont avoir plusieurs étapes à franchir avant de pouvoir réparer cette lésion

La première étape : ces cellules vont devoir migrer vers la lésion, c’est à dire coloniser le territoire qui est dépourvu de myéline, c’est l’étape de migration.
La deuxième étape : une fois que ce cellules seront à l’intérieur de la lésion, il va falloir qu’elles soient capables de se différencier pour être capables de se différencier en cellules capables de former de la myéline, c’est l’étape de différenciation pour la réparation.

Hé bien, on sait que, dans certains cas, ces deux étapes peuvent être mises en échec. Car on trouve des lésions où il n’y a pas de pro-géniteur d’oligodendrocite, ou si on trouve des lésions où au sein de la lésion il y a bien des pro-géniteurs d’oligodendrocite, mais ces cellules sont incapables de se différencier.

Et ce qu’on essaie de faire dans l’équipe, c’est comprendre quels sont les facteurs, les molécules, qui favorisent la différenciation de ces cellules, contrôlent la différenciation de ces cellules, et ensuite quels sont les facteurs qui contrôlent la maturation de ces cellules réparatrices de myéline. Donc on développe les outils qui nous permettent de mesurer cela.

Notre modèle, on travaille avec des molécules. On a des modèles cellulaires, c’est à dire qu’on est capables de prendre ces pro-géniteurs d’oligodendrocite, de les mettre en culture, et par exemple, d’étudier leur comportement migratoire (petit film). On est aussi capable, chez l’animal, d’induire par des techniques fines de chirurgie, des lésions dans des régions spécifiques du corps caleux, par exemple, c’est de la matière blanche, et ici on voit une action de démyélinisation.

Ici (écran) ce que l’on voit c’est une souris qui exprime cette protéine fluorescente verte partout où il y a de la myéline, et on voit très bien que lorsque l’on fait ici une injection, on va induire une perte de la myéline et on obtient cette zone signe de démyélinisation. Donc, on a tous ces modèles qui nous permettent de comprendre l’amélioration des cellules à la fois dans des boites de culture mais aussi chez l’animal, et comment ces cellules une fois qu’elles ont migré dans la région de la lésion, comment elles sont capables de se différencier et de réparer la myéline.

Donc avec ces outils, il y a quelques années, on s’est dit « on va essayer de travailler sur non pas quels sont les facteurs qui favorisent la maturation des cellules capable de réparer les lésions, mais on va prendre le raisonnement inverse » c’est à dire : « est-ce qu’il y a des facteurs, des drogues, qui favoriseraient la maturation des pro-géniteur d’oligodendrocite, dans une boite de culture ? », donc essayer de trouver les candidats, les composés, et peut être des futurs médicaments, qui seraient capable d’induire la maturation des cellules dans la boite de culture. Donc on a ce modèle dans le laboratoire, on est capable de purifier les pro-géniteurs d’oligodendrocite, on les voit ici (écran), de les mettre dans des boites de culture, et on sait suivre, au cours du temps, leur devenir, et l’on voit quand elles deviennent des cellules matures, elles changent de forme et produisent les différentes molécules nécessaires à la remyélinisations qui devient possible.

Et à ce moment là, on a été contacté par une biothèque de Marseille qui est une petite officine et qui est la Société Trophos à Luminy et qui nous a dit : « hé bien, nous, on a une banque de produits chimiques, certains de ces produits chimiques ont des effets sur la survie des neurones, ce serait intéressant que vous les testiez sur la maturation des pro-géniteurs d’oligodendrocite » donc c’est ce qu’on a commencé à faire.

Et notamment, on a testé parmi plusieurs qu’on a aussi testés, un candidat qui est une molécule qui s’appèle l’Olesoxime, qui ressemble en fait, qui est assez proche du cholestérol. Et l’Olesoxime, dès qu’on l’a mis dans la boite de culture ça été très clair, il avait la capacité en très peu de jours, 2 à 3 jours, de favoriser la maturation de ces cellule par rapport à l'absence de composé. Ça été évident immédiatement. Et là a pu commencer la phase 1 sur animal. Donc là, la première expérimentation a été encourageante, donc on a du comme je vous disais tout à l’heure, prendre cette molécule et la caractériser dans tous les modèles qu’on avait à notre disposition dans le laboratoire, pour arriver à convaincre la communauté scientifique que cela avait un intérêt pour les applications thérapeutiques qu’on pouvait en faire.

Un des tests de démonstration qu’on a fait c’est de mettre l’Olesoxime directement sur des d’oligodendrocites. Alors, les d’oligodendrocites, quand ils sont dans une boite de culture, au cours du temps ils vont devenir de plus en plus mature jusqu’à former des segments de myéline. On peut les suivre de différentes façons en laboratoire.

La première façon de les suivre : on les reconnaît dans la boite car comme vous le voyez ici (écran) et très bien ici aussi (autre image) ils changent de forme, pour nous la forme est un indicateur important. On a bien deux cellules différentes, on a bien ici un corps bipolaire de process, et là on a une cellule très complexe qui va ressembler à un œuf au plat, et qui se met à fabriquer de la myéline, de grandes dentelles de myéline. Donc en fait ça, c’est le premier indice.

Mais on a aussi bien évidemment des marqueurs et toutes ces étiquètes ici, tous ces marqueurs, sont en fait spécifiques d’un état de la maturation de la cellule.

Donc on a vu que si on met l’Olesoxime sur ces cellules pendant 7 jours, par rapport à un contrôle lorsque qu’on met l’Olesoxime à des doses de plus en plus importantes, on augmente dans la culture le nombre de cellules ici c’est ce qu’exprime le marqueur MBT qui est le marqueur de la myéline. Cette première donnée est importante parce que c’est un modèle sain. Là on n’a pas dans la culture des neurones, des dendrocites ou des astrocites, mais seulement des oligodendrocite et la molécule et à eux seuls on a un résultat.
C’est très simple mais très important comme résultat.

On a aussi, des modèles plus complexes, par exemple, on prend des cerveaux de souris nouveaux nés, on fait des coupes de cerveau avec un appareils pour cela, et on peut mettre ces tranches de cerveau en culture. Et quand on fait cette tranche, on prend un tissu qui n’est pas encore myélinisé, il n’y a pas de myéline dans un cerveau nouveau né, la myéline ne s’est pas encore développée, on va mettre la tranche de cerveau en culture, et ensuite on va mettre ou pas dans le milieu l’Olesoxime. Et lorsqu’on attend quelques jours et qu’on marque ici en rouge les axones, et en vert la myéline, on voit très vite qu’avec l’Olesoxime on a beaucoup plus de myéline sur les axones. Alors on quantifie, on compte toujours car on est toujours obligé de donner une quantification précise, vous le voyez déjà à l’oeil mais, combien en combien de temps, on quantifie.

Donc, c’était les modèles étudiés en culture, et on a aussi fait évidemment des travaux sur l’animal.

Donc sur l’animal, on a travaillé sur plusieurs modèles, dont 3 au laboratoire, et aujourd’hui, j’ai choisis de vous présenter celui qu’on a le mieux caractérisé. Et qui est le modèle de démyélinisation à la culture (? si bien compris, ie : en boite de culture ?), ce modèle est un petit peu long à mettre en place, mais il a un avantage, c’est qu’on peut induire chez l’animal dans le cerveau une démyélinisation sur une zone assez large.
Quand on veut étudier ce qui se passe, c’est toujours plus facile pour nous de pourvoir prédire la zone où se situe la démyélinisation et que cette zone soit assez large. Donc le modèle de démyélinisation sur cette zone était la plus efficace. Donc pour cela on prend les animaux, on va les traiter pendant 5 semaines pour induire dans certaines zones du cerveau une démyélinisation. Ensuite, on arrête le traitement, et là comme je vous le disais tout à l’heure chez la souris, on sait qu’en quelques semaines, environ 2 semaines, on a un début de régénération et puis, on peut laisser se continuer aussi dans le temps le processus de réparation sur un sujet sain. Donc que fait-on ?

Donc je vais vous montrer quand même ce qu’on observe, même si ce n’est pas très joli, au niveau de la myéline, ce marquage ciblé en rouge c’est le marquage de la myéline, vous voyez qu’au début dans le cerveau cette zone c’est rouge lorsque on a fini le traitement la myéline est perdue et puis petit à petit on voit qu’on restaure de la myéline jusqu’au niveau avant traitement. Donc c’est ce processus naturel de régénération de la myéline. On a induit le réveil de ces pro-géniteurs répartis dans le cerveau et ils ont été capable de répondre à la lésion, et de reformer les cellules qui manquaient.

Donc on a pris 3 groupes d’animaux, donc un 1er groupe d’animaux traités à la cortisone, malades et sur lesquels on va aussi appliquer l’Olesoxime. Ensuite un 2ème groupe d’animaux auxquels on aura induit la maladie mais qu’on ne traitera pas avec l’Olesoxime. Et enfin un 3ème groupe le groupe des animaux sains qui va servir de contrôle tout le long de l’expérience. Et on va regarder ce qui se passe au niveau de ces animaux aux différentes étapes : au départ et à la fin de la démyélinisation, durant le processus de réparation et à la fin du processus de réparation.

Que voit on :
Cette barre blanche c’est nos animaux contrôle. 100 est le niveau de référence de myéline. Voilà la bande de myéline de l’animal contrôle.
Lorsqu’on fait de la démyélinisation, vous voyez que petit à petit, on perd la myéline dans le cerveau, mais déjà ce qu’on voit c’est que les animaux qui ont reçu l’Olesoxime semblent avoir un niveau un tout petit peu plus élevé. Et lorsque on regarde le processus de régénération, il semble que les animaux qui reçoivent l’Olesoxime récupèrent des niveaux normaux de myéline, plus vite que les animaux contrôle. Et on le voit dans ces images où la myéline est rouge dans le contrôle, on la perd dans les deux groupes mais on on voit déjà ici dans ce temps là, que c’est un peut plus rouge que dans les groupes qui n’ont pas reçu l’Olesoxime.

Alors c’est un premier niveau d’analyses, on regarde la Myéline.

Maintenant, on va regarder les cellules qui forment la myéline. On va utiliser pour cela un marqueur sur cette population ici, et on voit qu’au début de la démyélinisation les cellules marquées diminuent. Mais qu’avec l’Olesoxime elles augmentent de manière significatives. De fait, on le voit avec une résolution plus poussée, donc on le voit à l’oeil, je n’ai même pas besoin de vous présenter les quantifications, et on voit autour de l’axone avec l’Olesoxime l’épaisseur de myéline est plus importante, c’est bien sûr à la même échèle et à la même résolution, on a une myéline beaucoup plus épaisse et le nombre de neurones myélinisé est beaucoup plus important.

Et de plus, avec ces modèles, on a pu mesurer et comparer les capacités fonctionnelles, motrices, des 3 groupes. Et pour cela on a utilisé un Rotarol , une machine qui tourne à vitesse constante, et on va placer sur cette roue les souris dans chaque petit couloir, il y en a plusieurs, mais on est obligé de traiter les animaux un par un parce que sinon on s’y perd un petit peu. Quand on met ici dans ce couloir la souris dans le tube, et on va compter combien de temps la souris est capable de rester sur la roue qui tourne. On peut accélérer la vitesse etc mais nous on a choisi de rester à vitesse constante. Et on fait deux tests par semaine.

Pour voir, c’est relativement simple, la barre bleue, ici c’est les animaux contrôle, des souris non infectées et on voit qu’en moyenne une souris saine, au début elle ne fait pas trop bien, ensuite un peut mieux et assez rapidement elle atteint un niveau assez constant. Grosso modo elle reste 90 secondes sur la roue.
Les animaux traités à la cortisone, bandes rouges et vertes, avant de commencer le traitement, ils ont les mêmes performances que les animaux sains, de contrôle, et quand on commence à leur donner de la cortisone elles ont une perte en temps et fond un petit peu moins bien.
Et très rapidement, on voit que si on administre l’Olesoxime ici en rouge, les souris vont récupérer les capacités motrices identique à celles des contrôles. Alors que les animaux qui n’ont pas reçu l’Olésoxime ont des capacités motrices bien inférieures.

Donc, tout ceci montre que, après des tests identiques sur d’autres modèles animaux, l’Olesoxime favorise la maturation des oligodendrocites, et la myélinisation, l’Olesoxime favorise et accélère la remyélinisation des souris malades, et leurs récupération fonctionnelle avec le test du rotarol. Donc l’ensemble de ces données nous a permis de proposer une étude qu’on a publier il y a deux ans, qui proposait l’Olésoxime comme futur candidat médical contre la sclérose en plaque (en effet puisque je l’ai testé par rapport à sa tolérance couplé aux interférons qui était mon ttt de fond à ce moment là protocole de phase 1b, sauf qu'au monement de la levée d'aveugle qui m'a été anoncé récemment, ma Neurologue m'a dit que c'était la réponse au protocole de phase 2 et que pour l'heure ils étudiaient la mise en place du protocole international de phase 3 sur cette moléule pour réparer les vieilles cicatrices de SEP, ce qui devrai donc bénéficier aux SEP PP et SP aussi qui sont un peu plus mal loties que les forme RR ou à poussées). On est arrivé à cette époque à la phase de concept, qui démontre que cette molécule pourrait avoir une action de réparation de la myéline. Et ce qui faut savoir, c’est que cette molécule avait été développée par la Sotiété Trophos pour sa capacité à protéger le neurone de la mort et donc cette Société l’avait menée assez loin dans des essais cliniques pour d’autres pathologies. Et donc cette molécule avait déjà passé pas mal de barrières pour le passage chez l’homme. Et c’est un atout majeur pour cette molécule, c’est là que d’autres scientifiques et notamment l’équipe du Pr Jean Pelletier, ont pris le relais et cette molécule est actuellement en essai clinique chez l’homme. Donc je ne sais pas si Jean les a amenées ? Oui. Cette molécule est arrivée pour être testée plus loin chez l’homme (phase 2 sur homme autorisée pour la corriger la SEP, rete à trouver les fonds nécessaires !).

Mais pour nous (à IBDML) l’histoire n’est pas complètement finie et contrairement à ce qu’on pourrait penser, elle est devenue simplement notre petit concept préféré parce que elle agit aussi au niveau des dendrocites et, il a été montré qu’elle était capable de promouvoir la survie des moto-neurones. Les études qui avaient été faites sur cette molécule avaient suggéré qu’elle avait un effet sur la mitochondrie et la mitochondrie comme disait Bénédicte, c’est l’usine dans la cellule à fabriquer de l’énergie. On a fait des essais et ce n’est pas du tout ce qu’on a trouvé mais plutôt quelle semble agir sur le cito-squelette. Qu’est-ce que le cito-squelette ? c’est on le voit ici marqué en vert sur une cellule qui n’est pas un oligodendrocite, c’est une cellule assez plate c’est pour ça que je l’ai utilisée pour vous l’illustrer, le cito-squelette ce sont des tubes, ces tubule, dans la cellule qui lui permettent de migrer ou de se différencier. Un oligodendrocite immature comme je vous l’ai montré tout à l’heure change complètement de forme. Il est très complexe et ceci est du aussi à son cito-squelette. Qui va lui permettre de créer des prolongements par exemple dans l’axone, le cito-squelette va jouer un rôle majeur dans la croissance de l’axone. Le cito-squelette qui est ici marqué en vert, va permettre la croissance constatée par un marquage de la pointe de l'extrémité du tubule où s’incorpore la molécule B1. Lorsque la croissance du tube est lente, on a une incorporation pas très rapide de cette molécule B1 et lorsque l’incorporation de cette molécule B1 au tube est très rapide on a l’impression ici d’avoir quelque chose de beaucoup plus long. Et dans la cellule c’est ce qu’on appelle une commette. Il y a des personnes qui travaillent là dessus à la Timone même, qui sont capables de travailler avec des vidéo et on voit vraiment l’apparition de petites commettes qui caractérisent ce phénomène. Donc quand on a regardé comment l’Olsoxime agissait sur ce mécanisme, ce qu’on a vu tout de suite c’est lorsqu’on met de l’olesoxime sur nos pro-géniteurs d’oligodendrocite, on a l’allongement des commettes OB1, regardez ici, comparé aux situations B1.
Donc, maintenant, on sait que lorsque on déstabilise le cito-squelette dans une cellule, ça va l’aider à la maturation. Cependant, le problème ici c’est que l’Olesoxime ne se fixe pas du tout dans la cellule, sur le cito-squelette, mais plutôt dans la mitochondrie. (ha elle n’a pas dit le contraire avant ou j'ai mal compris ? )

Donc actuellement, ce qu’on essaie de comprendre c’est comment peut s'instaurer un dialogue entre la mitochondrie qui produit l’énergie et de cito-squelette qui fait pousser les tubules et produit la croissance, pour les faire collaborer. On est aussi en train d’utiliser d’autres techniques comme vous l’a montré tout à l’heure Emilie pour avoir une résolution meilleure pour observer tout cela de plus près.

Voilà, je vais m'arrêter là, mais je je ne vais pas m’arrêter dans remercier les personnes qui ont contribué à ces avancées : Miriam Care, directeur de recherche ; Karine Magalon, ingénieur; et tous les étudiants post doc et les techniciens qui sont évidemment les acteurs de ce travail. Notre travail nous l’avons fait en collaboration avec les gens de Trophos, les gens du CPCET, CERIMEM, et évidemment sans l’aide financière de nombreuses associations dont l’ARSEP et la FRM qui sont pour nous indispensables à pouvoir mener nos recherches dans les meilleures conditions. Donc voilà je voulais vous remercier et si vous avez des questions je vous écoute. Applaudissements.

Question : inaudible, sur les effets secondaires,
Pacale Durbec : elle renvoie la réponse au Pr Pelletier je crois (inaudible car des gens parlent + bruit de sachets plastiques), mais elle répond que sur la durée de vie du neurone il y a des intérêts à continuer car cela intéresse les pathologies comme Alzeimer, et donc ils on utilisé un autre modèle, un autre protocole expé, sur une souris à qui on injecte une drogue qui ne va tuer que les oligodendrocites pour voir comment une réparation ou une croissance des neurones peut encore être possible. Et on a vu que, malgré cette absence totale d’oligodendrocite, là aussi, l’Olesoxime a aidé à la réparation. Et sur l’EAE on a regardé directement (… je n’entends pas....) sur les molécules liées à l’inflammation il n’y avait pas de changement.
Question de Norbert : est-ce que si on laisse longtemps démyélinisé (parce que vos tests concerne des souris fraichement lésionnées) cette molécule à une capacité de régénerescence complète de la myéline et donc de guérison de la SEP (si c’est possible de tester cela sur l’homme on le fait illico levez la main les volontaires ici présents! j’avais envie de rajouter, et pourquoi continuer à emmerder et faire souffrir de pauvres souris saines au départ qui n’ont rien demandé).

Pacale Durbec : avec nos modèles de souris la réparation spontanée est immédiate, alors on n’a pas pu tester cela. Chez l’homme, c’est entre les mains du CPCET et du Pr Pelletier quand la phase 2 sur SEP sera possible ou une autre phase. Mais la fenêtre de temps est trop courte avec nos modèles animaux actuels. Mais il y a un laps de temps ou on peut étudier si le processus est plus rapide.

La prochaine fois je poserai la question suivante : puisqu’on peut tester la molécule directement sur l’homme (ça déjà été fait on ne risque rien, je l’ai peut être prise et ça va, j’attends juste la levée d’aveugle et de pouvoir prendre ce médicament) peut on mener de front plusieurs protocoles expérimentaux avec une même molécule c’est une question d’échantillons disponibles, de réglementation, ou de moyens humains financiers, technique ou logistique ?(on ne signe toujours que pour un seul protocole clairement consenti à la fois aussi pour éviter les vecteurs non contrôlés on devrait savoir à quels protocole on est éligible sans risque d'agravation de notre cas, coment le savoir ?).

Pacale Durbec : certaine équipes développent des modèles expérimentaux sur le primate. Et ce serait une étape vraiment importante de pouvoir le faire avec la SEP. Mais pour le moment, pour la SEP, il n’y a pas encore le modèle primate. Quand le modèle primate est accessible, c’est qu’on est presque arrivé à l’autorisation sur humain, et c’est en tous cas une étape indispensable.

Compte rendu d’étape et présentation de la suite par Jean-Philippe (pongeda ?) : donc de la boite de culture sur molécule, sur cellule, sur modèle animaux et suis sur l’homme le but quand même c’est d’arriver à être efficace sur l’homme d’un point de vu thérapeutique et clinique. Donc on a parlé du modèle primate mais quand le modèle primate n’existe pas, il y a beaucoup de pistes et si sur le marché il n’y a pas de problème on va pouvoir passer à l’homme. Et c’est l’objet de la recherche publique.

Pr Jean Pelletier : oui en effet ce n’est pas facile de passer à l’homme même (si la plus part de ses patients sont prêt à tester tout ce qui se présente). Donc, je vais répondre à la bonne question qui est de sa voir s’il y a possibilité avec l’Olesoxime de réparer de vieilles cicatrice de SEP. Donc, on n’en sait rien, et n’oubliez jamais que les modèles animaux de souris, rat, ou autres animaux divers et variés, la maladie créée chez eux n’est pas la maladie de l’homme qui est naturelle on va dire et non induite comme en laboratoire sur des animaux sur lesquels on singe chimiquement la maladie. On a surtout une phrase de Bénédicte qui a dit que l’on ne voit que ce qu’on cherche et que ce qu’on est prêt à voir. Et chez l’homme on est parfois très surpris de voir des choses qui n’étaient pas attendues se produire et l’inverse également. Comme certains symptômes sans lésions et certaines lésions sans symptômes. La recherche appliquée est transversale et on a la chance ici d’avoir tout rassemblé sur un même site, sur Marseille c’est plus pratique, avec tous ces gens qui vous ont présenté leurs travaux, si la science fondamentale nous apprend beaucoup sur les mécanismes (objectifs) on va ensuite essayer de passer par l’animal pour appliquer ces connaissance sur des êtres vivant avant de les appliquer chez l’homme par des modèles expérimentaux, car sur les modèles animaux on ne travaillera jamais sur la maladie de l’homme, et fort de touts ces résultats expérimentaux on aura une autorisation d’expérimentation sur l’homme. Mais je ne sais pas pour vous mais en ce qui me concerne, le plus beau métier du monde c’est de soigner les gens. Même si on est souvent démuni quand aux possibilités de prise en charge thérapeutique.
Il y a deux impératifs dans la recherche quelle quelle soit, fondamentale, appliquée, clinique, appliquée, il faut des moyens, de très très lourds moyens parce qu’avec la SEP on est dans des maladies un petit peu particulières, c’est pas le diabète ou en 15 jours 3 semaines en testant un médicament on sait si on a de bon résultat ou pas, c’est pas non plus l'hypertension artérielle.

Premièrement, la Sclérose en Plaques une maladie chronique.
Donc il faut du temps, pour diagnostiquer, pour évaluer l’effet d’un traitement, et puis c’est une maladie extrêmement hétérogène, vous savez beaucoup mieux que moi qu’un patient atteint de SEP a une maladie et des symptômes complètements différents de ceux d’un autre patient atteint de SEP. Il y a des gens qui font des poussées, des gens qui ne font jamais de poussées, il y a des formes évolutives différentes. Dans la forme avec poussées, il y a des gens qui font des poussées fréquentes et d’autres qui ne font presque pas de poussées, donc c’est surement pas tout à fait la même maladie. Et si on veut être tout à fait efficace avec une molécule, un traitement ou des traitements différents, il faut qu’on soit très carrés sur l'application de ces traitements dans certaines formes de la maladie. Car c’est pas parce qu’un médicament, et on en dispose maintenant d'une douzaine, va être capable de diminuer la fréquence des poussées, que le même médicament va être efficace chez des personnes qui ne sont pas touchés par la forme progressive de la maladie.

Deuxièmement, il faut beaucoup d’argent et on n’en a pas beaucoup c’est clair, on parle de l’ARSEP chaque année on a autour d’1 million d’euro par an pour la recherche, seulement dédié à la recherche sur la SEP en France chaque année, pour subventionner des travaux de recherche. Ce sont des fonds privés, l’Etat ne donne rien c’est une association, une fondation, qui distribue un million d’euro chaque année, qui provient soit d’activités nationales, régionales, pour récupérer des fonds, de la gymnastique à certains concerts de certaines chanteuses, qui permettent de récupérer des fonds. Des dons, legs, des héritages au décès des personnes, et les actions des diverses associations de patients sclérosés en plaques en France chaque année. Donc il faut de l’argent, (par exemple 1 million par Tesla chaque IRM de recherche comme précisé par le Pr devant le 3T après avoir visité le 7T).

Mais la 2ème chose qu’il faut, c’est du temps. Comme par exemple, avec l’Avastin déjà utilisé sur certaines tumeurs qui pourrait avoir un effet sur la SEP. Est-ce que ça pourrait aller assez vite ? Oui, mais de toute manière on doit passer par ces 3 phases là. Parce que là, la recherche technique, c’est ce dont nous à parlé Pascale tout à l’heure, c’est d’essayer d’avoir une molécule qu’on a testé chez l’animal et si les résultats sont positifs pourrait avoir une application chez l’homme. Mais on lié à des règle d’éthique, qui sont indispensables et qu’on ne peut pas outre passer pour développer un médicament quel qu’il soit et quelle que soit la maladie, il y a une phase 1; chez des volontaires sains, alors l’Avastin, ça déjà été fait, donc on pourrait évité de faire cette phase là, pour l’utiliser dans une autre maladie car il a déjà été testé.

Mais dans la SEP on sera obligé de de toute façon avec l’Avastin de faire cette phase là.
La phase 2 alors ça va vous paraître un peut bizarre parce qu’on dit « des volontaires atteints de la maladie » c’est à dire des malades qui sont volontaires, et la phase 2 c’est pour savoir la meilleure dose qui sera efficace dans cette maladie. C’est parce que l’Avastin sera efficace en cancérologie, qu’à la même dose elle sera efficace sur la sclérose en plaque, et à mon avis non car ce sera certainement très toxique dans la sclérose en plaque par rapport aux autres qui sont testés en cancérologie. Et cette phase là, dans une maladie qui est un peu hétérogène, ça prend vraiment du temps, pour trouver la bonne dose, la bonne tolérance avec des éléments d’efficacité, c’est une phase qui dure au minimum 2 ans. 2 ans de travail et un an pour récupérer et valider les résultat donc en fait en tout 3 ans juste pour cette phase là.
La phase 3 c’est la dernière phase qui est indispensable avant qu’un médicament puisse faire l’objet d’une demande d’autorisation de mise en vente sur le marché. c’est à dire demande de commercialisation parce qu’il est efficace et bien toléré alors seulement on aura la possibilité de demander sa mise en vente, pas avant. Et cela pour la SEP le minimum c’est 3 ans d’études, et par exemple dans le courant de la semaine prochaine on attend les résultats d’une étude dans les forma progressive d’un médicament qui a été testé, dont la durée d’étude a été de 6 ans. Donc le minimum 3 ans d’études plus une bonne année pour avoir les résultats. Ça vous fait 4 ans+ 3 ans soit un minimum de 7 ans et ça c’est incompressible même avec un médicament qui a déjà été testé pour d’autres maladies. Et c’est pas parce qu’il est efficace et bien toléré avec le diabète qu’il le sera avec les personnes atteintes de SEP. Donc c’est incompressible et ça prends beaucoup de temps, et si ça prend beaucoup de temps ça prend beaucoup de moyens et d’argent.

La majorité de ces phases, d’étude dans la SEP, incluent d’abord qu’il y ait assez de volontaires, atteints de la maladie, donc de personnes atteintes de SEP au moins 500 personnes dans cette phase là et, au moins 1500 personnes cette phase là. Donc c’est 2 000 personnes sur plusieurs années et vous comprenez bien que pour un protocole thérapeutique toutes ces phases là sont complètement prise en charges par l’industriel qui développe la molécule, ce n’est pas la Sécurité Sociale qui prend en charge tout ce que cela demande : des tests, des prélèvements, des IRM. Donc, c’est l’industriel qui déploie les fonds pour que le produit puisse passer ces phases de validation. Donc c’est très long et avec beaucoup de patients on en arrive à des boites de médicament qui sont de l’ordre de 2000 € par mois et par personne et sur les traitements (permis ou) promis (pas bien entendu) c’est de l’ordre de 25 000 € par mois et par personne (ou par an ? pardon mais...je n'ai pas bien entendu et le compte n'est pas bon pour le déduire car j'ai bien entendu ce chiffre de 25 000 e par an, mois ou ? et par personne, de l'ordre de car ça doit varier d'un pay à l'autre ????? Vous voyez je n'ai pas le réflexe de poser la question sur le moment, ou juste après à la personne je fais infuser et les question sortent quand je vois qu'elle se pose).

Le 2ème point qui est très important dans la recherche mais, c’est vrai pour toutes les recherches, mais surtout en ce qui concerne la recherche dans la SEP, c’est la notion d’interdisciplinarité, ça veut dire quoi ?

C’est à dire des équipes qui travaillent sur des sujets différents, et qui vont toutes se mettre ensemble pour essayer d’aller plus vite, alors il y a la notion d’équipes mais il y a aussi la notion de localisation géographique. Il plus facile de travailler avec des équipes qui sont à côté qu’avec des équipes qui sont à 400 ou 500 km.

Et nous, on a la chance ici, alors je ne sais pas si vous reconnaissez vu du ciel, c’est le CHU Timone avec ces énormes barre qui fait 13 étages du côté adultes et 16 ou 17 étage du côté enfants. Et ce joli petit truc qui a été rajouté qui est la Timone 2, 270 million d’Euro à l’investissement, avec une plate forme pour l’hélicoptère. Le service de Neurologie, dont on va dire un mot, il se situe ici au 6ème étage, et puis, juste à côté, il y a le laboratoire quand lequel vous êtes et qui est divisé en 2 parties. Alors une partie qui est ici (pointage laser sur l’écran) le CEMEREM, qui est ce bâtiment là on est là, ensuite le nom complet je ne retiens jamais, on est là, et puis la partie beaucoup plus fondamentale, Pascale en a parlé un petit peu pour l’Olesoxime sur les modèles animaux pour les qui est CEMEREMBM qui est sur la faculté. Donc, c’est beaucoup plus facile de travailler quand les gens sont à proximité et qu’on a moins de 300 m à faire plutôt 1 000 ou 500 km.
Alors la partie clinique ceux qui sont suivis dans le service connaissent, il y a un service de neurologie à la Timone qui a une unité on va dire qui est plus spécialisé dans la sclérose en plaque, qui constitue une unité dans le service de neurologie, avec des médecins que vous connaissez, Bertrant Audoin, Audrey Rico, … des internes une équipe de cliniciens donc de neurologues, qui s’appuie sur une unité d’hospitalisation conventionnelle, alors on dit des lits, où les personnes sont hospitalisés de 1 jour à 15 jours, au 6ème étage, et puis l’hospitalisation de jours où on vient une journée à quelques heure le temps d’un traitement, 5 lits mais en fait c’est complètement faussé parce qu’en fait ce sont des fauteuils, et il y a 15 personnes par jours minimum qui viennent, donc ces lits théoriques servent 3 fois chacun dans la journée. Et là les gens viennent au tant en consultation, qu’en hospitalisation qu’en formation thérapeutique pour connaître la SEP et leur traitement.
L’interface entre la clinique et la recherche, entre le patient et les chercheurs, c’est le réseau PACA SEP qui est un réseau de soins dédié à la SEP, de la Région PACA qui s’étend sur les deux CHU de Marseille et Nice. Et qui essaie d’impliquer tous les acteurs de la prise en charge de la sclérose en plaque, donc pas que les neurologues mais aussi les autres médecins, comme les urologues, mais aussi les infirmiers les kinés, les psychologues, sophrologues, le but de notre réseau est de former les professionnels de santé, c’est pas d’intervenir auprès des patients. Mais c’est faire en sorte qu’à Gap, par exemple, qui est à 2h30 de route, des neurologues fonctionnent comme nous donc on travaille ensemble qu’il y ai des personnels spécialisé dans la SEP de la Région PACA qui se mobilisent si besoin d’affiner un diagnostic, de proposer une thérapeutique globale, des kinés, des psy, un ttt, etc. Et une des particularité du réseau qui est spécifique et, quand on fait quelque chose de bien c’est copié après, c’est d’avoir fait des séance de vidéoconférences, où régulièrement on peut se connecter à un jour fixe, pour que les neurologue de toute la région paca puissent présenter des dossiers prendre des décisions collégiales, sans que les patients soient obligés de venir, dans le « centre expert » (il le dit « entre guillemets »), d’attendre des rv de consultation et perdre du temps donc ça fonctionne très très bien et ça rend service aux professionnels de santé qui sont impliqués dans la prise en charge des patients, ce n’est pas un réseau de soin qui agit auprès des patients, c’est vraiment pour la formation des professionnels de santé sur les cas cliniques qui se présentent concrètement et qui les concerne aussi directement. Et puis une activité de recherche qu’on pourrait qualifier de clinique, pas comme vous avez vu avant sur le petit les molécules et les cellules, c’est ici de s’appuyer sur le patient pour essayer de comprendre la maladie. Il y a un laboratoire de recherche c’est à dire que toute l’équipe de cliniciens ici, est incluse dans ce laboratoire de recherche pour travailler avec des scientifiques et tout ça autour du patient avec un certain nombre de collaborations, et ça va servir à quoi, faut pas regarder les noms ça n’a aucun intérêt, collaborer c’est collaborer avec d’autres équipes qui travaillent dans un domaine qui peut avoir un intérêt de travailler avec la SEP. c’est quelques exemples et il y en a d’autre : la neuro formation, avec la prise de LCR par ponction lombaire, ce sont des équipes qui travaillent sur des marqueurs particuliers liés à l’inflammation et donc on va rencontrer la génétique, la neurophysiologie, la neurobiologie, des choses beaucoup moins scientifique mais basique comme la qualité de vie, et puis des centres de rééducation fonctionnelle St Martin, La Pomponinia, La Maillane, etc pour rééduquer le patient et comme collaboration nationale c’est l’Observatoire Français de la SEP, une base de donnée qui concerne 40 000 personnes, pour mieux comprendre la maladie et son évolution. Le réseau de recherche sur la susceptibilité génétique, et des collaborations internationale sur la recherche IRM, celle de la génétique, et ce qu’il faut comprendre c’est que : un patient, dès qu’il vient, la recherche et la clinique tout cela fonctionne ensemble pour mieux comprendre la maladie.
Par exemple un article scientifique qui est sorti sur une très très grosse revue, considérée comme telle en tous cas, et qui a permis, parce que tout le monde a travaillé ensemble, en fait ce qui a été fait est une sorte de consortium mondial qui a réuni plus de 1 500 équipes dans le monde, usa canada Europe même l’asie a permis de faire le p200 chez plus de 10 000 patients dans le monde vs 17 000 personnes du même âge et même sexe non atteints de sep, pour scriner le patrimoine génétique pour regarder s’il y avait des gênes différents entre les patients malade et les autres, on savait déjà qu’il y avait un certain nombre de gênes impliqués dans la susceptibilité génétique de la sep, ça ne veut pas dire hérédité mais de gênes positionnés d’une certaine façon qui font qu’on est plus susceptible alors de déclarer une sep. ce travail a permis de montrer qu’il y a 29 qui permettent de différencier les malades de SEP des autres. Il y en avait déjà 23 de connus, maintenant on a 52 gênes de connus que n’ont pas les personnes qui n’ont pas la sep. Donc il ne suffit pas d’en avoir 1 mais un concours de circonstances, car la SEP n’est pas héréditaire, c’est net, c’est une maladie auto-immune parce que tous ces gênes, et un certain nombre d’entre eux sont retrouvés dans d’autres maladies auto-immunes qui n’ont rien à voir avec la SEP.
1er exemple : Comme on a vu l’immunité innée et acquise, la sep peut être contrée par le biais de la génétique pour passer par une molécule qui pourra faire le lien pour agir sur ou avec le ou les gênes impliqués.
2e exemple, dont on déjà parlé c’est le développement d’une molécule thérapeutique, un nouveau traitement si on peut dire, et c’est un travail d’équipe parce que l’élément central ici c’est le patient, faire un nouveau médicament pour traiter la sep, ça doit s’adresser à une personne qui est concernée et qui va pouvoir en bénéficier. Alors ici c’est très très bien organisé, les technicien, les neurologues, les patients qui peuvent être adressés pour cette raison là, car toute la structure est en place l’IRM de recherche est ici, vous allez pouvoir les voir tout à l’heure, il y en a plusieurs, car un des moyens de vérifier l’efficacité thérapeutique d’un médicament et de regarder les résultats sur l’IRM, quand un médicament fait qu’il y a moins de nouvelles lésions à l’IRM c’est qu’il est efficace chez la personne qui a le médicament vs la personne qui n’a pas le médicament. On se dit ça pourrait marcher et alors on peut faire des études plus poussées. Car l’IRM est à disposition, il y a une équipe très spécialisée, le centre d’investigations thérapeutique (Centre de Pharmacologie Clinique et d'Évaluations Thérapeutiques avec en dessous les IRM de recherches) est une équipe très impliquée qui a les moyens de mener à bien les protocoles thérapeutiques expérimentaux. Plus de 400 patients ont participé à des essais thérapeutiques ici, phase 1 phase 2 phase 3, et encore une fois ce ne sont pas des protocoles spécifiques à un endroit particuliers mais une 30taine de centres dans le monde et un grand nombre de patients dans ces centre pour arriver à avoir un échantillon suffisant pour que les études soient valables. Et qu’est-ce que ça donne, par exemple, le fingolimold qui s’appelle maintenant Gylénia, ce fameux médicament qui est à 2 000 € la boite, c’est un médicament qui a développé toutes les phases d’études et qui a donné des résultats extrêmement efficaces pour diminuer la fréquence des poussées. C’est à ce jour, un des produits les plus efficaces pour bloquer complètement la fréquence des poussées et empêcher donc réapparition de nouvelles poussées, et pour bloquer aussi les séquelles des poussées (lol forcément pas de poussée pas de séquelle lol séquelle professionnelle : victime des neurones miroirs avec ses patients lol mais je n’ai pas pu y prétendre à cause de mes pb veineux et souffle cardiaque -a priori- car il y a un risque de ce côté là). Donc d’où l'intérêt de diagnostiquer très tôt pour traiter au plus vite et éviter les poussées suivantes et des séquelles. On a commencé à participer à ce projet en 2002 depuis des patients sont traités pour une mise sur le marché en 2012. Donc vous voyez le temps qu’il faut entre le début de la phase 2 et la commercialisation du produit. Ensuite, il y a un suivi longitudinal de tous les patients à qui l’on prescrit ce nouveau produit pour continuer à améliorer son efficacité.

Donc pour faire la transition, on a dit qu’il y avait le très fondamental sur du très très petit, molécule et cellule, du un peut moins petit, la souris, qui va comprendre un certain nombre d’élément concernant la maladie et éventuellement l’effet de certains traitement. Vous voyez ici un IRM de cerveau de souris, c’est pas mal quand même on voit bien alors que c’est tout petit les ventricule, les et ces petits points blanc ce sont des zone d’inflammation, c’est un irm animal de souris donc la résolution de l’image est bonne on peu faire des choses plus compliquées, on prends les différents éléments impliqués dans la maladie chez l’animal, faire un diagnostic et étudier les différents aspects de la maladie chez l’animal : inflammation, démyélinisation, la retraction axonale, et après de transférer à l’homme avec des machines qui ne sont pas tout à fait les même qu’avec l’animal, et ici on a la chance d’en avoir 3 à disposition, dans un laboratoire de recherche, c’est à dire que ces machines ne servent pas pour faire des examens et des diagnostics purement cliniques. Ils sont seulement dédié à la recherche. Toutes les personnes qui passent dans ces machines que ce soit des patients, ou des sujets témoins, sont des personnes qui sont dans le cadre de protocoles de recherche.

Pour terminer je vais aller très vite et parler de l’Olesoxime, où on a vu que chez l’animal c’est remyélinisant, et éventuellement éliminer la démyélinisation, cette étude a été suffisante pour mettre en place une première phase d’étude sur humains, et on a gagné du temps car on avait déjà des données de tolérance sur des sujets normaux et des personnes atteintes d’autres maladies, une étude qui a été financée essentiellement par des fonts publics du fait d’une efficacité déjà avérée, ont donc contribué Trophos, ANR, APHM, CNRS, CHU et 2 ou 3 autres centres Reims et Rennes qui ont aussi participé à cette étude. Pourquoi Reims et Rennes, parce que leurs équipement et leurs mode de travail étaient conforme aux exigence du protocole donc trois centre et un peu plus de 40 patients inclus, pour tester si ce produit ne posait pas de problème avec la SEP y compris avec d’autres traitements, et là la cible n’est pas d’éviter les poussées mais de réparer la myéline. Donc deux bras, un bras avec le produit l’Olesoxime, et un bras avec placebo. Ni le patient, ni les médecins ne savait qui a pris quoi chacun ayant été tiré au hasard et restitué avec un numéro (j’étais le n°13 du Centre 1, je n'ai eu la levée d'aveugle que écemment et j'étais tombée sur le placé bo, en arrétant l'étude j'ai fais une poussée ou alors je l'ai faite pendant l'étude, faisant de la résistance à reconnaitre que j'étais en poussée ensuite j'ai eu une formation sur comment reconnaître que l'on fait une poussée, et comment l'éviter mais voulant rester active ce n'est pas gragné car je me frotte à tous les facteurs favorisants et fait infections sur infection que je traite et pas toujours assez rapidement, hé bien je me dis qua'ainsi je double le test d'efficacité du traitemen de fond actuel, Tecfidera) sur 42 patients 21 avec Olésoxime et 21 avec le Placébo. C’est une étude qui a duré 6 mois et 6 mois cela permet de dire ce produit n’est pas toxique y compris associé à d’autres médicaments, chez les personnes qui le prennent vs celles qui ne le prennent pas.

Et on a essayé de faire autre chose qui va un peu plus dans le sens de la recherche, c’est de trouver de nouvelles techniques IRM qui permettent de voir cette remyélinisation là date maintenant, ou celle ci est plus récente, on n’a pas de technique directe qui nous permette de dire cette lésion là remyélinise et cette lésion là ne remyélinise pas.

Et c’est la raison pour laquelle on a fait appel à deux autres centres pour valider cette technique par IRM conventionnel qui permettent de voir autre chose que de voir ce que l’on voit habituellement, ces lésions de la SEP ou des lésions un peu plus importantes. Alors les résultats, l’étude est terminée, on en a mais on n’as pas tous les résultats, ceux qu’on a je vais vous les donner, on attend toujours la levée d’aveugle pour savoir qui était du bon côté ou du mauvais côté. Mais ce que je peux vous dire c’est que les données de tolérance sont tout à fait positives, c’est à dire qu’il n’y a pas eu de problème particulier rencontré chez les patients atteints de sep vs ceux qui ne l’étaient pas donc l’objectif est atteint, ce qui veut dire qu’on va pouvoir faire une phase 2, l’objectif est atteint, par contre sur l’IRM il semble pas qu’on ai vu des choses particulières qui pourrait nous faire penser comme chez l’animal que ce produit a un effet remyélinisant ou préventif de la démyélinisation, car n’oubliez pas qu’on n’est pas chez l’animal et il n’y a que 42 personnes dans cette étude et que 6 mois d’essai. Ce n’est pas suffisant et ce n’était pas le but de l’étude qui portait essentiellement sur la tolérance avec d’autres traitements, interférons etc pour pouvoir l’utiliser et la réponse est OUI (bon hé bien maintenant que je ne suis plus sous interférons, je dois la refaire sous dyméthyl fumarate alors). Le 2ème processus qui est en cours de discussion c’est beaucoup plus 150 patients à 250 personnes dans toute l’Europe, il faut quand même que cette étude soit menée partout pareil alors voilà la liste des centres pressenti on espère que ça va pouvoir se faire mais il va falloir trouver beaucoup d’argent pour faire cette phase là parce que ce n’est plus 40 personnes pendant 6 mois mais 250 personnes pendant au moins 2 ans. Et si cette phase est positive elle va pouvoir répondre à 2 questions :
  1. sa tolérance à plus grande échelle, on espère bien que ce sera oui et
  2. est-ce qu’il y a des prémices d’efficacité de ce traitement ? En terme de remyélinisation, de réparation. Soit clinique, c’est à dire que les gens vont mieux, soit IRM est ce qu’on voit des choses positives des réparations. Et après cette phase là il faudra de toute façon, faire une phase 3 : avec 2500 ou 2000 personnes distribuées dans le monde entier pourquoi ?
    Parce que si les études sont faites dans un pays donné les agences du médicament, européennes, américaines, peuvent avoir un certains nombres de doutes, parce que il peuvent dire ok ça nous paraît positif mais refaites des études chez nous et on validera ou pas donc il y a encore beaucoup de travail après le consortium européen, il faudra un consortium mondial. Mais pour l’instant on en est là on vient d’avoir les résultats de la phase 1, c’est positif pour aller en phase 2, mais il faut trouver 58 millions d’euro pour pouvoir faire la phase 2. bon alors je ne sais pas comment on va trouver l’argent, c’est pas moi qui vais le trouver car j’ai pas trop les moyens, ou éventuellement trouver un autre système qui permettrait de la faire, si la petite société n’est pas capable seule de mener à bien ce travail. comme se faire racheter par une grosse société par exemple. Donc en conclusion ça restera toujours un travail d’équipes, et quand je dis équipe c’est pas uniquement de chercheurs et de société mais au final ce sera toujours en fonction des patients car le patient est un facteur indispensable et actif dans dans notamment les essais thérapeutiques pour accélérer si on peut dire une meilleure prise en charge de la maladie.

Applaudissements
Comme on est en retard on a doit à un petit buffet.

Un patient exprime le fait que le fait de vivre la maladie seul à ne pas pouvoir quand on est a peu près normal de faire comprendre la maladie à l’entourage et l’importance des projets avec d’autres malades. Cette journée lui a permis de sortir de son tout

dernière intervention d’une chercheuse du CNRS qui travaille ici au laboratoire qui s’appelle le centre de résonance magnétique et médicale, une antenne du CNRS d’Aix-Marseille universitaire. Dont une équipe travaille sur le SNC dirigée par Jean-Philippe Langevin (Ha voilà je crois que j’ai pijé le nom) une équipe inter et multi disciplinaire avec des chercheurs, des médecins, des psychologues, biologistes, regroupés au sein de la même unité, pour mieux comprendre et mieux évaluer les processus présents dans la pathologie, en utilisant de l’IRM, de manière conventionnelle, pour évaluer les lésions et le caractère inflammatoire de ces lésions comme lorsqu’on va passer une IRM de contrôle. Mais on va aussi et surtout s’intéresser à ce qui se passe en dehors de ces lésions dans le tissus d’apparence normale pour évaluer certains des facteurs, la structure des tissus, le métabolisme, la perfusion, la plasticité, ou la connectivité structurale, et aujourd’hui on va se focaliser sur (-bruits parasites pas entendu -) et pour cela on se base sur l’évaluation clinique qui a été faite sur les personnes qui viennent volontairement ici comme les médecins qui sont tous volontaires pour participer à ces projets de recherche et on les remercie énormément car il faut savoir que pour pouvoir évaluer et mieux comprendre cette maladie via l’IRM au lieu de passer 15mn ou 20mn comme en imagerie médicale classique, ici les examens sont longs 1h ou 1h30 avec une pause au milieu, (oui j'ai testé : 45mn sodium sans injection de produit contraste + 45mn sodium avec injection de produit contraste dans le 3T, donc cela risque d’être encore plus long dans le 7T) alors merci merci beaucoup car on sait que c’est un gros effort (une rtt ou une absence ald, mais dans l’irm on récupère aussi en dormant dans le tube, le seul truc c’est qu’il ne faut surtout pas bouger alors, le jour où avec « Mind and life » on aura des scanner aussi puissants pour mesurer l’activité cérébrale en action de méditation ou d’apprentissage avec la SEP cela m’intéresse grandement, de me poster comme cobaye, je crois que j’ai la SEP exprès pour faire cette expérience passionnante en fait, même si j’ai moins d’heure de vol méditatif que Mathieu Ricard cela me plairait beaucoup de démontrer l'efficacité de la méditation dzogchen pour contrer la SEP et autres maladies chroniques en traitement symptomatique d’appoint en matière de qualité de vie donc si je peux pondre un protocole expé à qui dois-je le soumettre ? Ce serait en fait de la neuro psy ou de la neuro spi en fait -il y a plusieurs cas de figure d’entraînement à l’esprit d’éveil selon où on en est et selon les circonstances- j’en parlerai à une Neuro psy et je ferai passer à mon psy en me le brevetant avant quand même car si cela peut me valoir des points en cas de reprise des études je ne vais pas me laisser piquer le truc si cela m’est utile) donc vraiment merci beaucoup une autre chose c’est qu’on a travaillé ces deux trois dernières années sur l’évaluation nomment du travail sur la fatigue, est des choses telles que la qualité de vie, et qu’il y est des éléments qui nous permettent de prendre en compte ce qui se passe au niveau du cerveau et même de ce qu’on ne voit pas nous directement mais qu’on sait que justement il y a des choses qui se passe d’un point de vue plus moléculaire et de pouvoir expliquer d’avantage ces processus dans la maladie (pour mieux les prendre en compte dans sa prise en charge).

Donc, le premier point, on va s’intéresser à la connectivité fonctionnelle du cerveau, car il faut savoir que dans le cerveau, il y a différentes régions cérébrales afin de pouvoir donner un fonctionnement normal du cerveau ces régions comme différentes régions cérébrales on besoin de discuter entre elles, comme des personnes, elles sont connectées et dès qu’il y a un petit facteur qui modifie, ces zones ont besoin de communiquer entre elles et, dès qu’il y a un facteur qui modifie leur communication comme par exemple la fatigue, ou des lésions, ou une infection, il va y avoir une connectivité qui va être modifiée. Donc on va étudier ces situations là sous irm et donner des stratégies pour pouvoir améliorer la prise en charge de la maladie et trouver des solutions.

Comment cela se passe, il y a l’Imagerie proto c’est, entre guillemets « tout simple » on fait entrer dans la machine une personnes, on lui demande faire le vide dans sa tête, de fermer les yeux et de rester ainsi une 10zaine de minutes (méditation sans support ni référence sans concept, le vide n’existe pas tout est espace contenu contenant et intervalles) on va acquérir des IRM, et après avec des modèles mathématiques spécifiques, selon ce qu’on appelle le théorie des grades, on va pouvoir obtenir des données chiffrées qui vont permettre de nous renseigner sur (-bruits parasite -) ces donnée voir Dr Antony Febvre et DR Bertrand AUDOIN, pour évaluer justement cette connectivité fonctionnelle lors d’un suivi longitudinal des patients.

Pour cette étude on s’est positionné avec comme hypothèse ce modèle de la littérature qui a été publié dans les années 2010 par un groupe européen, (pas entendu la précision), c’est un modèle qui a été d’expliquer de manière très très schématique, excusez nous pour ça, mais qui était d’expliquer qu’il y a plusieurs facteurs (difficilement quantifiables qui plus est ,si je suis bien) qui entrent en jeu dans la maladie. Il y a aussi des déficit cliniques opposés qui …. il y a une réorganisation fonctionnelle qui est mise en place et qui après est fini avec en parallèle une structuration (ou destructuration pas bien entendu) des tissus cérébraux, clairement continue au cours du temps, le problème c’est que ce modèle a été fait en se basant sur des données IRM de patients atteint de SEP mais que sur un seul point or on a vu qu’il y avait plusieurs forme de maladies et autant de maladies de SEP que de patients, donc il a été étudié sur de nombreux cas différents mais il n’y a pas eu d’évaluation longitudinale qui permettrait de mieux appréhender cet aspect de la maladie et cela demande un temps important que ce mode de suivi longitudinal. Et ce que Antony Febvre et Bertrand Audoin ont trouvé avec l’ensemble du groupe, c’est qu’en scindant les volontaires patients en 3 groupes : 1) un groupe sans déficit clinique, 2) un groupe avec déficits cliniques modérés et 3) un groupe avec des déficits cliniques un peu plus élevés, qui avaient ce qu’on appelle une hyperconnectivité au niveau du cerveau, c’est à dire que toutes les régions cérébrales ici vous voyez, avec des zones dégradées de jaune, orange et rouge, toutes ces régions sont hyperconnectes, c’est à dire qu’elles ont mis en place des stratégies pour communiquer davantage entre elles, vous voyez qu’à ce niveau quand il n’y a pas de déficit chronique, c’est déjà présent, et qu’au cours du temps en fait, en fonction du déficit elle augmente et ceci est du au fit que le cerveau mets en place un stratégie particulière de compensation pour trouver des biais pour mieux contrer la maladie. Mais de qui se passe, c’est qu’au cours du temps, après deux ans d’évolution, dans ce groupe 1 de patients sans déficit clinique, il y a une différence ente le temps 2 et le temps d’entrée dans l’étude, où le cerveau continue à être hyperconnecté. Pour le groupe 2 aux déficits cliniques modérés, cette hyperconnectivité modérée commence à diminuer et vous voyez ça devient bleu c’est-à-dire qu’il commence à y avoir une hypoconectivité. De même dans le groupe 3 aux déficits cliniques plus importants, cette hyperconnectivité commence à diminuer et devient une hypoconectivité. Donc, pour ces deux groupes, nous sommes déjà au milieu de la courbe ou l’hyper connectivité, la connectivité de la réorganisation fonctionnelle du cerveau, diminue, c’est à dire que toutes les stratégies qui ont été mises en place par le cerveau pour essayer de compenser justement ces déficits, ces stratégies commencent à s’effacer et le cerveau a plus de mal à trouver, va avoir de moins en moins de place, de marge d’action (? je n’ai pas très bien en entendu, bruits parasites). Alors ne s’attendait pas du tout à avoir ces résultats. Mais cela nous a permis de penser et c’est déjà mis en place depuis un ans, d’imaginer des stratégies de rééducations pour aider les patient avec des processus de rééducations en centre spécialisés comme St Martin ou la Pomponiana, les médecins à ce sujet pouront vous informer au mieux, et ces protocoles expérimentaux se terminent en fin d’année et, normalement, et ces études seront bientôt disponibles et publiées. Et nous espérons bientôt pouvoir vous présenter les résultats par rapport à ce travail.

Le deuxième point, c’est par rapport à l’imagerie du sodium.
À ce sujet, vous avez eu tout à l’heure des informations sur l’importance du sodium dans le processus de conduction de l’influx nerveux électrique dans la pathologie. Par exemple sur cette imagerie au niveau de l’homme, juste de manière très schématique, il faut savoir que quand le neurone et en particulier l’axone, souffre dans la maladie, on a des phénomènes particulier et surtout dans la sclérose en plaque ça va être l’inflammation et la démyélinisation. La démyélinisation va créer une réorganisation de l’action des canaux sodiques, des parties de l’axone qui sont démyélinisées qui vont être très demandeur en énergie et, d’un autre côté l’inflammation va produire une réaction immunitaire, on a une diminution de l’ATP. l’ATP, c’est la source d’énergie qu’on a dans le cerveau. Et ensuite, cela va être responsable de phénomènes en cascades qui vont résulter premièrement en une accumulation de sodium au sein de la cellule neuronale, et d’une accumulation de calcium au sein de cette cellule neuronale. Et ce calcium il faut savoir qu’il active des enzymes de dégradation. Et ces enzyme de dégradation vont d’abord perturber me fonctionnement de la cellule neuronale, puis conduire à la neuro dégénérescence quand cela s’accumule. Donc il faut savoir que l'imagerie sodium, c’est différent. Habituellement, quand on parle d’IRM sans préciser, c’est de l’IRM basé sur la distribution de proton, mais dans la technologie Sodium on va regarder la concentration non pas en proton mais en sodium. On va donc pouvoir observer cette accumulation qui se fait en amont et donc on va pouvoir observer l’atteinte neuro-axonale. Il faut savoir qu’il y a seulement qu’une dizaine d’équipes dans le monde qui peuvent faire de l’imagerie Sodium. Ici on a mis en place cette imagerie il y a 5 ans, on est la seule équipe en France à pouvoir la réaliser, et il y a 2 ans nous avons publié un papier présentant la validité de l’imagerie du sodium à 3 teslas. L’imagerie sodium, c’est un rapport quantitatif de sodium c’est à dire que tous ces signaux que vous voyez, ici, c’est la concentration de sodium. Et cette concentration permet d’établir à chaque fois et à chaque région une cartographie de la concentration spécifique de sodium. Et là, il n’y avait aucune information, mais ces concentration de sodium c’est qu’il y a déjà une atteinte, une accumulation de sodium, chez des patientsen tout début de maladie, on le voit ici chez des patients à 1 an de maladie, alors que dans des zones très restreintes, ici au niveau du cervelet, du tronc et du lobe temporal, c’est assez restreint. En dehors, ce qui est représenté en bleu, ce sont les lésions macroscopique de SEP, donc en dehors de ces zones de lésion, c’est à dire qu’il existe une atteinte neuro-axonale en dehors de ces lésions et surtout dans le cortex cérébral. Et dans le second groupe, de volontaire atteints de forme rémittentes mais avec des pointes de poussées plus importantes, il y a une atteinte neuroaxonale dans des zones de tout le cerveau, surtout liées à des fonctions motrices mais aussi des fonctions cognitives. Au niveau des patients en forme primaire progressive, il y a également accumulation de sodium, préférentiellement dans le cortex et les régions motrices. Enfin, il y a une dernière étude qui vient d’être effectuée cette année, dont les résultats sont en cours de rédaction, où là, on a évalué l’atteinte cognitive chez certains patients atteints de SEP et qui a été associé à une accumulation de sodium qui ne se fait pas n’importe où mais dans le gris et dans ce gris au niveau du néocortex. d’ailleurs, ce néocortex, il y a un grand débat...(pas pu noter) et le cortex est plutôt affecté (pas pu nonter)

Mes notes sont de moins en moins complètes et précises, j’écoutais sans noter, par fatigue malgré l'intérêt - voilà ça me fait toujours ça ça m’énerve ! - Et puis je toussais de plus en plus en tachant de me retenir pour ne pas faire de bruit. J’irai voir, sinon allez y, sur le site de l’inserm...

Alors bien sûr on ne fait pas de l’IRM sodium pour faire de l’IRM sodium. Cette technologie a été validée et développé parce qu’elle permet d’obtenir un faisceaux d’information important sur certaines maladie comme la SEP. Les statistiques sur l’accumulation anormale de sodium et les forts déficit à la marche, sur les biomarqueurs des fonctions motrices, une equipe complémentaire a été composée pour étudier de nouvelles thérapeutiques concentrées sur la neuro protection avec l’équipe du Pr Pelletier. Et donc je vous ai dit on a 3 machines, la dernière pour l’imagerie sodium aussi est à 7 teslas. Donc plus c’est haut et plus la machine est puissante, on peut aller plus haut dans la résolution actuellement (bon ici je décroche auditivement, le cherchant à raccrocher les chiffres et, n’ai pas bien compris) cela demande beaucoup d’effort technologique car le signal du sodium est x ? fois plus faible que celui du proton, donc les résultats que je vous ai montré sont sur un 3T et là chez l’Homme c’est 3,6mm (?) de résolution, avec 7T on a pouvoir obtenir une meilleure résolution, et en même temps pour le confort du patient (pas noté bien que j’ai tendu l’oreille forcément), avec ce 7T qu’on a reçu cet été c’est la première machine qui a été...(plus de notes, batterie à plat)


Merci, pardon pour les erreurs, les manques et le temps que j’ai mis pour rendre ce là, malgrés le temps des fêtes et congés de fin d’année, mais je suis restée en retraite pour relire le bardothodol chenmo car ma grand mère maternelle 96 ans est décédée dans la nuit du 19 au 20 décembre, inhumée le mercredi suivant, et ma grand mère paternelle 97 ans est décédée dans la nuit du 29 au 30 décembre, inhumée dimanche suivant. Puissent elles être bien puissent elle être heureuses soulagées de leurs corps usés (la première ne se plaignait pas, ça ne veut pas dire qu'elle n'en souffrait pas, mais la seconde oui). 

C'est stupide quand même cette vie : on naît, on souffre ou supporte des choses diverses et on meurt, en faisant notre possible de donner un sens à tout ça entre les deux pour tromper les douleurs et soulager les êtres comme nous. No comment sur l'intelligence de tout cela qui nous fait exister !

Concernant la Sclérose en plaque prochaine rencontre :