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vendredi 27 janvier 2012

Le safran (dans les rituels et la cuisine)

Le Safran est très utilisé dans les rituels Tibétain et également comme protection et médicament depuis des millénaires dans la vie spirituelle indo-tibétaine.
Or, récemment (le 7 novembre 2011) voici un article qui a été publié sur http://www.santelog.com/modules/connaissances/ le voici (copié-collé, police agrandie) :
SCLÉROSE en PLAQUES : Un composé du safran, contre la neuroinflammation

Actualité publiée le 07-11-2011

Journal of Immunology

Ces chercheurs de l’Université d’Alberta (Canada) viennent d’établir un lien important entre un ingrédient actif de safran et la sclérose en plaques (SEP). La crocine, à l'origine de l'arôme du safran, vient de démontrer son  potentiel contre la neuro-inflammation dans la sclérose en plaques. Des conclusions publiées dans l’édition du 1er novembre du Journal of Immunology.

Le pouvoir protecteur de la crocine sur les neurones et dans certaines situations avait déjà été reconnu par de précédentes études, mais l’équipe de chercheurs a découvert que l'inflammation et un type spécifique de stress cellulaire sont étroitement liés et conduisent à cette démyélinisation et  à cette neuro-dégénérescence.

Dans cette expérience, l'utilisation de la crocine a supprimé l'inflammation et ce type particulier de stress cellulaire, entraînant une diminution des troubles neurologiques sur cultures de cellules atteintes de SEP et sur l’animal. Le Dr. Chris Power résume: «Nous avons constaté que ce composé de safran, la crocine, exerce un effet protecteur dans des cultures cellulaires du cerveau et d'autres modèles de la SEP. La crocine empêche les dommages aux cellules qui fabriquent la myéline, qui entoure les nerfs, dans le cerveau».

Beaucoup de questions restent sans réponse sur le mode de fonctionnement de la crocine et ses effets neuroprotecteurs, mais cette recherche met en évidence son rôle possible dans un nouveau traitement des maladies à neuroinflammation chronique, comme la SEP. 

Cette recherche, en cours depuis 7 années, révèle un type particulier de stress cellulaire, consistant en l’absence de réponse de certaines protéines, identifié à des niveaux élevés dans les lésions cérébrales de SEP. Ce stress « du reticulum endoplasmique (RE) » est utilisé par les cellules pour s'adapter aux changements intercellulaires et intracellulaires et est étroitement liée à des voies inflammatoires. Les chercheurs confirment que ce stress du RE est une composante intégrante de la neuroinflammation et contribue au développement de certaines maladies neurologiques. Ce stress cellulaire pourrait avoir été causé par un virus ancien, explique le Dr. Power : «Nous avons tous ce virus ancien dans notre ADN, mais pour certaines raisons, il devient actif dans la sclérose en plaques »

La sclérose en plaques est l’affection neurologique responsable de handicap la plus fréquente du sujet jeune. Elle touche 2,5 millions de personnes dans le monde et plus de 80.000 en France.

Source: Journal of Immunology November 1, 2011 vol. 187 no. 9 4788-4799 « Neuroinflammation and Endoplasmic Reticulum Stress Are Coregulated by Crocin To Prevent Demyelination and Neurodegeneration(vidéo National MS Society)


Donc, mangeons du safran, c'est bon pour la santé. Et ne l'utilisons plus seulement pour colorer ou purifier le riz d'offrande.

samedi 21 janvier 2012

Déjouer l'ego et l'éduquer, l'assainir, l'assouplir, le remettre à sa place

Voici un texte qu'une amie a fait passé (si vous êtes parmi ses destinataires ce n'est qu'un copié-collé) :

A présent qu’à l’horloge cosmique la Terre nous invite à sortir des ténèbres de l’inconscience, si nous avons fait le choix d'âme de ne plus expérimenter ce que nous avons connu depuis quelques centaines de milliers d’années, il nous appartient donc de saisir en nous la clé suspendue à la patère de notre héritage, qui je le rappelle n’est que le choix de laisser passer la lumière. Et comme il vaut mieux ouvrir auparavant la porte pour la franchir, voici un petit bréviaire de l’ego qui j’espère vous servira à mieux vous cerner. Il ne s’agit pas de rejeter ce qui fait partie de nous, mais de répartir autrement les rôles. L’ego doit reprendre sa juste place pour opérer lui aussi sa mutation afin de ne plus créer de barrages émotionnels dans le courant de notre évolution, et l’Esprit reprend progressivement les commandes de notre vaisseau terrestre personnel.

Gardant à l’esprit que la peur de souffrir est à l’origine de ses manigances, voici donc un petit bréviaire non exhaustif des manifestations ordinaires de l’égo :

L’égocentrisme ou l’absence à l’autre.
Par définition, la raison d’être et le but recherché de l’ego est de tout recentrer sur lui, notre personnalité, notre Moi. Avec tout un panel de nuances complexes, rien donc ne peut être évalué en-dehors des répercussions possibles sur « moi ». C’est la parfaite absence d’écoute, absence à l’autre.

L’agressivité.
Dans la loi d’action/réaction qui prévaut dans un système duel, l’agressivité est la réponse acquise la plus naturelle face à la peur. Chez un être ou dans un collectif particulièrement sujet à la peur, l’agressivité se manifeste déjà de manière préventive, elle intervient dans l’hypothèse que, et pas parce que. On voit ainsi des nations ralliées sous l’étendard de la peur mener ce qu’elles appellent des guerres préventives. Leur violence aveugle est alors à la mesure de leur faiblesse, donc de leur sentiment de peur. Il se crée ainsi une réelle dépendance à la violence faite à autrui qui répond au besoin minimal de quiétude de l’ego effrayé. Cela peut devenir une façon d’être qui se banalise au point de l’estimer naturelle, d’autant mieux que cette banalisation sera consciencieusement entretenue par tous les moyens à disposition de la propagande du système.

Le besoin de contrôle.
Une des spécialités de l’ego dans sa version Yang. Le masculin dans nos sociétés patriarcales s’exprime avant tout par le besoin d’avoir une réponse appropriée à tout, de pouvoir tout contrôler. Rien ne doit échapper à sa main-mise, tout doit demeurer à sa portée. Ce qui ne l’est pas est perçu comme un danger et suscite alors une réaction généralement perceptible à trois niveaux d’intensité croissante :  le déni derrière la tentative de ridiculiser l’objet de la crainte, puis la reconnaissance du danger derrière l’agressivité exprimée, puis la soumission par survie derrière la banalisation qui n’est autre qu’une acceptation et donc une intégration à son système de pensée, ou à l’inverse la guerre jusqu’à la destruction de l’un des deux.

La version Ying du besoin de contrôle trouve sa voie la plus naturelle dans la maternité. La mère, pensant bien faire, est aux prises avec un sentiment puissant de devoir contrôler sa progéniture, et souvent bien au-delà de l’âge du sevrage. Savoir lâcher ce réflexe castrateur, c’est encore prendre conscience de ses propres peurs. Vouloir ce qu’il y a de mieux pour son enfant, ce n’est pas vouloir ce que l’on aurait voulu de mieux pour soi. Et si je le surprotège, je ne fais que lui transmettre mes propres peurs, le souvenir de mes souffrances que je voudrais lui épargner, tout en l’empêchant de vivre l’expérience qui est son choix. Si je veux pour lui ce qu’il ne veut pas ou pas encore, même si je pense avoir sincèrement raison, je m’oppose en réalité à ce qu’il y a de mieux pour son apprentissage de la vie.

La susceptibilité, la vexation.
Elle est le reflet des blessures de l’ego et s’exprime donc toujours à la mesure du poids émotionnel accumulé. Celui qui stimule notre susceptibilité est celui qui met le doigt là où quelque chose en nous fait mal depuis longtemps. Il nous aide ainsi à nous rappeler qu’il y a là quelque chose à guérir, une faille que nous ne pouvons pas feindre d’ignorer plus longtemps.

L’insatisfaction.
Il en faut toujours plus pour nourrir ses appétits de quiétude. Pourquoi me manque-t-il toujours quelque chose ? Quelle confusion fais-je entre les frustrations de mon quotidien et ce que je soupçonne de moi que ne perçois pas ? Je suis plus que cela et du coup je mérite plus ! C’est vrai, nous sommes tous infiniment plus que ce que nous percevons de nous, mais si nous comprenons que tout ce que nous vivons est la résonance de ce que nous émettons, nous comprenons alors les règles du jeu où nous nous sommes embarqués. Nous comprenons que personne n’est responsable de ce qui nous arrive à part nous, et que ce qui arrive n’est pas une punition ou une récompense, mais ce qui résulte de ce que nous sommes, donc de notre pouvoir créateur. De là s’évanouit le sentiment d’insatisfaction qui va de pair avec le sentiment de victimisation.

La victimisation ou le vampirisme.
Une manière efficace de capter l’énergie d’autrui et de s’en nourrir. Dans sa volonté de tout ramener à lui, l’ego sait comment jouer du sentiment de compassion d’autrui en captant les débordements émotionnels qu’on lui offre sur un plateau lorsque la compassion exprimée n’est pas mature, lorsqu’elle n’est pas le fruit de l’amour inconditionnel mais l’expression compensatoire de ses propres manques. Ce que je veux dire par là, c’est que certains sentiments, aussi nobles soient-ils, comme la compassion ou le besoin d’aider autrui, lorsqu’ils sont le fruit de souffrances non guéries en soi – j’exprime des attentions pour autrui parce que j’ai besoin d’être aimé en ceci que je n’ai pas été assez aimé dans mon passé – sont l’objet de débordements émotionnels plus ou moins inconscients.

Celui qui exprime ainsi sa compassion peut penser qu’il vit là une conséquence naturelle de ce sentiment. Il n’en est rien. La compassion émerge et rayonne dans la claire compréhension de la souffrance de l’autre et dans une réponse adaptée, émotionnellement neutre et bienveillante, pas dans le débordement de notre propre souffrance. 

Autrement dit, tant qu’il y a un débordement émotionnel, la compassion exprimée de l’un est une proie pour le prédateur énergétique tapi derrière la tentative de victimisation de l’autre. Il n’y a donc pas de service rendu. Au niveau des énergies échangées, la vampirisation par la « victime » est à la hauteur de la force de son ego et de la faiblesse émotionnelle du compatissant. Tout en perdant son énergie, ce dernier n’a donc fait que nourrir l’ego jamais assez nourri du premier, qui réitérera dès qu’il en aura l’occasion.

Avez-vous remarqué comment les personnes âgées souvent ne parlent que de leurs bobos ou de leur maladie ? C’est un réflexe inconscient de survie qui permet de capter l’énergie d’autrui parce qu’on en manque ou qu’on a peur inconsciemment d’en manquer. Pour les personnes en contact fréquent avec des malades manquant d’énergie vitale, c’est un risque permanent de dévitalisation si elles ne veillent pas à contrôler l’énergie qu’elles veulent bien donner. La technique de visualisation de la bulle de lumière est très efficace dans ces situations.

La cupidité, l’envie.
Encore une manifestation du sentiment d’insatisfaction. Il en faut toujours plus pour se rassurer et si quelqu’un semble en avoir davantage, il faut en avoir au moins autant pour assurer sa position d’équilibre sinon de dominance par rapport à ce qui devient alors la norme à atteindre. La cupidité est une course à l’armement de l’ego au sein du matérialisme, seule dimension où il se sent d’emblée compétitif. Mais attention, comme on le verra à la fin, il est capable de changer de dimension.

Le désir et la peur de paraître.
La volonté de paraître est une carapace de plus que se façonne l’ego pour masquer sa vulnérabilité. Si l’on regarde ses efforts comme ceux d’un adolescent qui essaie de donner le change pour dissimuler son manque d’assurance, on comprend mieux sur quelle strate d’immaturité ce désir prend naissance. C’est l’une des rares facettes du Moi qui tend presque toujours à s’effacer au fil du temps. La peur de paraître naît de la même immaturité.

La vanité.
Dans la panoplie du besoin de contrôle, c’est un peu la tour d’ivoire du sentiment de supériorité dans laquelle l’ego très effrayé a trouvé à s’enfermer pour ne plus percevoir les dangers, je veux dire par là ce qui pourrait ébranler ses fondations. La vanité est une prison extrêmement étroite dans laquelle la proximité des murs autorise un contrôle presque parfait de la situation, c’est pourquoi elle affecte plus souvent le masculin en recherche de contrôle, que le féminin.

Au-delà de ses murs s’étend l’horizon infini de la vie que l’ego nie. Il est infiniment plus simple de concevoir le monde dans un environnement restreint, estimant en connaître tout ce qu’il faut pour se croire à l’abri de tout. C’est bien sûr très illusoire et l’on finit la plupart du temps par être rattrapé par le vaste univers. Le plus grand courage est celui d’accepter l’infinité de notre ignorance avec la joie de combler chaque jour un peu plus ses vides par une nouvelle lumière. Le vaniteux se contente d’éclairer la minuscule geôle où son contrôle lui assure un sentiment de supériorité et où son règne solitaire au sein de son clan demeure incontesté tant que tiennent les murs.

Le déni.
C’est avant tout un manquement à sa propre prise de responsabilité. Je ne veux pas voir la réalité qui m’est présentée, alors je l’efface ou je l’arrange à ma convenance. Toute la palette du mensonge, de la dissimulation, du travestissement et de la manipulation est alors au service du petit Moi effrayé. C’est quelque chose somme toute d’assez commun et qui s’exprime de la petite lâcheté faite à soi-même au trouble pathologique grave et parfois à l’agressivité extrême. Dans le déni, l’être n’est à l’écoute de rien ni personne, la force du déni étant fonction de la peur suscitée par l’objet du déni. Comme toujours dans le mécanisme d’action/réaction, plus l’ego se sent menacé, plus il réagit avec force.

La tyrannie.
Comme déjà dit, la violence est à la hauteur de sa peur. Les égos tyranniques ne souffrent aucun obstacle à ce dont ils ont besoin ni aucune contradiction de ce qu’ils sont. Leur peur, bien sûr consciemment inenvisageable, est si grande que si ce qui les a modelé n’a pas favorisé la tour d’ivoire de la vanité, s’ils se sentent donc en prise avec « l’extérieur » et « exposés » à lui, ils ne peuvent qu’espérer assujettir le monde à leur vision. A noter que la vanité ébranlée aboutit aussi à la tyrannie. Parfois d’ailleurs les deux aspects – tour d’ivoire et tyrannie – se côtoient très bien tant la peur qui a fondé l’ego est terrible. Lorsqu’au XIII° siècle en France, le pouvoir religieux du Vatican s’est senti ébranlé dans sa vanité par l’expansion du Catharisme, il a réagi par la violence des croisades et la tyrannie de l’inquisition.

La culpabilité.
Qu’elle soit tournée vers soi ou dirigée vers autrui, voilà une lame aux deux tranchants particulièrement affûtés.

L’auto-culpabilisation porte le gène du sentiment d’infériorité. L’être qui se dévalorise, qui n’a pas conscience de ses qualités et vit dans la crainte de blesser autrui remue en fait le brouet de ses propres blessures. C’est un sentiment complexe car il relève à la fois d’une bonne dose de conscience de l’autre, donc d’ouverture et d’écoute, mais aussi de la présence d’un émotionnel encore à vif, de blessures non guéries, qui vont filtrer le sentiment d’empathie jusqu’à reporter sur soi une part de responsabilité de la souffrance de l’autre. Et si ce dernier est un « prédateur » qui sait jouer de la culpabilisation, alors, tout comme pour la victimisation, il va vampiriser l’énergie du premier.

Un cas fréquent est la déception perçue chez l’autre lorsqu’il n’a pas reçu la réponse qu’il attendait. Même si cette attente n’était pas légitime, alors le refus peut entraîner chez celui qui l’exprime une auto-culpabilisation, d’autant plus forte que l’autre saura en jouer, ou que soi-même on est encore émotionnellement immature à ce sujet.

Les échanges d’énergie sont alors denses et tendus et lorsque l’un des deux – celui qui n’entre pas dans le système de l’autre – est conscient du jeu en cours et pas l’autre, cela peut exacerber l’exaspération de l’un et le jugement douloureux pour lui-même du second.

A l’inverse donc, vouloir culpabiliser autrui est invariablement le signe de l’intolérance et du jugement. On croit savoir ce qui est juste et on voudrait rallier l’autre à son système de pensée ou à sa cause, alors on juge mal celui qui pense et agit autrement, et l’on tente de l’atteindre soit en jouant la carte tant usée de la victimisation, soit en brandissant l’étendard et la lance du justicier. L’ego est ainsi entraîné qu’il sait se raidir avec fierté dans l’amoindrissement d’autrui, pensant ainsi consolider sa position sans renifler pour autant ses manquements profonds au respect de la différence. C’est une valeur qui ne cadre pas avec ce qu’il défend.

Le sentiment d’infériorité.
Dans sa large palette de réactions, le sentiment d’infériorité est à l’origine des plus gros blocages de l’être. D’une manière ou d’une autre, à un moment ou à un autre de la vie, il concerne tout le monde, même s’il tend lui aussi à s’amenuiser avec l’expérience. On remarquera que sous l’égide du patriarcat dominant, la société façonne masculin et féminin pour que ce dernier soit particulièrement atteint par le manque de confiance en soi. Les religions ont largement contribué à cette situation. Mais déjà en-deça du moule du système, le poids émotionnel des douleurs accumulées dans une vie et bien-au-delà au fil des incarnations sur Terre, a marqué une profonde empreinte en chacun. C’est pourquoi personne qui s’identifie encore pleinement à son ego n’y échappe à un moment ou à un autre.

L’une des manifestations les plus involutives du manque de confiance en soi est la possessivité et par voie de conséquence la jalousie qui pousse à des extrémités si dégradantes qu’elle amplifie encore le sentiment de dévalorisation de l’être qui en est à l’origine. C’est probablement l’idée qu’on se fait de l’amour par notre éducation au sens large, qui crée la violence de cette réaction à la peur d’être « abandonné » de l’autre.

La générosité par compensation.
Voilà quelque chose de trompeur pour soi-même et de particulièrement appétissant pour tous ceux qui fonctionnent sur le mode parasite. Vampires et autres prédateurs sont conviés au festin !

Le principe de la générosité par compensation a été abordé plus haut dans le paragraphe concernant la victimisation. Quel meilleur moyen de masquer sa souffrance d’un manque d’amour que d’exprimer sans discernement de l’amour pour autrui ? Nous parlons là de cette attitude qui consiste à chercher à se faire aimer de tous, et plus particulièrement de ceux qui ne marquent pas plus d’intérêt que ça pour vous. 

Elle provient d’un manque de considération pour soi-même et donc d’un besoin de reconnaissance, né lui-même d’un manque d’amour traumatisant à un moment ou à un autre du chemin. Les vampires y étanchent leur soif, mais leurs ego-victimes y trouvent cette fois-ci leur compte dans le déni de leur manque.

La vraie générosité ne vient pas d’un besoin de compensation, elle ne comble aucun vide en soi, elle s’impose humblement comme l’une des expressions de l’amour inconditionnel qui ne devient possible que lorsqu’on a bien avancé dans la voie de la guérison. Comme le dit le dicton, il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Sur le chemin de la libération, guérissez d’abord des maux qui vous encombrent, laissez choir vos oripeaux. C’est là le seul effort, tout suivra.

L’autodestruction.
C’est bien sûr le manque de considération pour soi poussé au bout de sa logique. Lorsque l’ego est à ce point ébranlé qu’il n’a pas la force de tourner son agressivité vers autrui, qu’il ne peut plus rejeter « l’extérieur », alors il la tourne compulsivement vers ce qu’il sépare de lui-même, ce qu’il ne comprend pas mais qu’il juge responsable de sa détresse. L’esprit et l’âme sont vus comme l’ennemi à atteindre, qu’il tente de torturer par un mental tyrannique et des atteintes au corps physique.

L’ego spirituel.
Ah, l’ego spirituel… Qu’il est à la mode celui-là en ces temps de nouvel Âge ! Toutes les lames du bon vieux couteau suisse ne suffisant plus à contrer la volonté suprême de l’être qui s’oriente vers ce qu’il conçoit comme son élévation spirituelle, l’ego, jamais avare d’un tour dans son sac, abdique alors sa nature matérialiste pour revêtir les paillettes d’un habit de lumière sans quitter pour autant la scène du grand théâtre où il s’est fait. Cette imposture n’est possible que parce que l’être a connu les prémices d’un éveil, souvent sous l’emprise illusoire de l’ouverture du troisième œil, et se croit alors arrivé sur le seuil du temple alors qu’il n’a rien guéri des poids qui lestent encore ses pas en devenir. L’ego dégaine alors souvent sa lame la plus brillante pour sculpter les murs de sa magnifique tour d’ivoire, sous les yeux ébahis du clan qui parfois l’a suivi. Celui-là est à plaindre car la vanité d’un ego spirituel n’a pas d’égal en ce monde et les murs de sa prison sont plus solides encore.

En conclusion.
Comme toujours, toutes les manifestations post-traumatiques de l’ego dans sa souffrance peuvent jaillir de bien des provenances. De son passé direct et surtout de son enfance, d’un parasitage extérieur, des mémoires de vies antérieures et des mémoires de notre lignée génétique – autrement dit celles de votre grand-mère ou de votre trisaïeul -  tout ça bien inconsciemment enfoui dans nos cellules. Comme dit mille fois, n’oublions pas que dans cette période de remise à zéro de notre histoire personnelle et collective, ignorer ce qu’il y a sous le tapis en pensant que ça ne gêne personne n’est plus possible.
Il nous faut sans crainte soulever le tapis et balayer ce qui s’y trouve si nous voulons guérir de ce qui nous encombre le plus et passer enfin à l’étape suivante. Nous pouvons de nous-même faire beaucoup et si nous pensons ne pas y suffire, nous pouvons demander de l’aide à nos guides invisibles qui conduiront sur nos pas ce qu’il y a de mieux comme réponse.
Peu importe le nom qu’on lui donne et la dimension où cela se passe, s’il ne fallait en retenir qu’une idée générale, nous allons vers notre libération au sens le plus large qui peut s’entendre. Mais pour cela, nous ne ferons pas l’économie de prendre toutes nos responsabilités et de réinvestir progressivement notre pleine conscience. L’effort n’est pas si grand et la récolte sera au-delà de ce que nous pourrions imaginer.
Fraternellement,
-------
© Le Passeur – 16 Janvier 2012 – http://www.urantia-gaia.info Cet article est autorisé à la copie à la seule condition de ne pas l’associer à une démarche commerciale, de respecter l’intégralité du texte et de citer la source.


Mis à part l'expression pour trop newaĝe et l'usage de termes qui ne sont pas de vocabulaire nangpa, la Vue nangpa et les notions d'Amour, Compassion etc vous les retrouverez par ailleurs dans ce blog pour comprendre ce qu'il en est selon la vue bouddhique. 

Intéressant et utile pour le partager tel un rappel de base d'introspection nangpa, ce texte avec ses illustrations a été transféré par une amie (si vous êtes parmi ses destinataires ce n'est qu'un copié-collé) je n'en ai rien changé et m'abstiens de tout commentaire.


Bonne méditation contemplation.

dimanche 15 janvier 2012

Tara

Joséphine vivait à Canberra et on lui avait diagnostiqué une tumeur au cerveau à l'âge de trois ans. Elle avait sept ans quand sa mère demanda à Elisabeth Tattersall comment enseigner la pratique du Phowa à une enfant qui avait fait l'expérience de tant de douleur qu'elle trouvait difficile de faire confiance. En réponse à cette demande, Elisabeth écrivit l'histoire suivante pour Joséphine. 

Chenrézig vivait dans les plus hautes montagnes du plus haut pays du monde.

L'endroit s'appelait le Tibet, et il était plein de magnifiques sommets montagneux. Son environnement riche et magique avait donné naissance à d'innombrables êtres merveilleux dont le seul souhait était d'aider les autres.  

Chenrézig avait un si grand cœur que son corps brillait de l'éclatante lumière blanche qui en émanait.  
Les rayons de lumière et d'amour jaillissaient de lui où qu'il aille, et les gens qui étaient touchés par la lumière provenant de son cœur étaient guéris, et apaisés, et consolés. 

Un jour, il pensait à la façon dont il lui serait possible d'aider encore plus d'êtres. Alors qu'il demeurait absorbé par cette pensée, quelque chose d'étrange commença à se passer. De nouveaux bras se mirent à lui pousser et, dans la main de chaque nouveau bras, il y avait un œil, et chaque œil pouvait voir la souffrance des gens dans des pays lointains, et les bras pouvaient s'allonger pour les aider.  

Très vite, Chenrézig s'aperçut qu'il avait mille nouveaux bras et mille nouveaux yeux, et avec ses mille nouveaux yeux il pouvait voir des millions d'êtres dans la douleur, et pourtant avec ses mille nouvelles mains il ne pouvait pas encore tous les aider. Quand il le réalisa, une larme jaillit dans son œil, et comme elle tombait elle devint un bel esprit d'amour, qui était venu pour l'aider à apaiser et à guérir tous les êtres qui souffraient.  

Son nom était Tara, et elle avait la beauté qui vient de la pureté absolue. Elle était complètement magique dans le sens où elle pouvait prendre toutes sortes de couleurs et de formes suivant les situations.  

Quand il lui fallait être douce et aimante, elle était blanche. Quand il lui fallait partir secourir un enfant effrayé, elle était verte, parce que le fait d'être verte avait l'étrange effet de l'aider à augmenter sa vitesse, et dans son travail pour aider le monde elle devait parcourir de grandes distances.  

Chenrézig était là au sommet des montagnes du sommet du monde, et ses mille yeux surveillaient les cités, les villes et les campagnes dans toutes les directions. Il disait à Tara où elle pourrait trouver la douleur dans le monde, et elle partait la laver avec l'amour qui venait de son cœur.  

Parfois, Tara était sur place juste à temps. Quand elle arrivait, une belle lumière qui apportait la guérison coulait d'elle comme un riche nectar étincelant. Quand la lumière touchait quelqu'un, elle faisait fondre tous ses sentiments de blessure et toutes ses pensées de tristesse et de colère. Quand les personnes étaient complètement lavées de tout leur chagrin, Tara leur montrait dans leur propre cœur un endroit qui était plein de la clarté du soleil et de la lune. C'était un endroit sûr, où Tara laissait un reflet d'elle-même, et elle enseignait aux gens comment l'appeler si jamais ils avaient encore besoin d'elle.  

Un jour elle se rendit près d'un oiseau chanteur qui s'était empalé sur une épine. 

L'épine s'était plantée droit dans la poitrine du petit oiseau qui avait laissé échapper un cri aigu. Comme Tara arrivait vers l'oiseau, il chanta son nom, et les gens qui l'entendirent s'arrêtèrent pour écouter ce beau chant. Tara vit qu'elle ne pourrait pas enlever l'épine de l'oiseau tant qu'il était encore vivant, car elle laisserait un grand trou dans sa poitrine. Cependant elle ne pouvait pas le laisser ainsi dans une telle douleur, et il continuait de l'appeler par son nom. 

Tara fit une petite place à l'intérieur de son vaste cœur et demanda à ('oiseau de laisser son corps sur l'épine et de venir vivre à l'intérieur d'elle pour passer tout son temps à aider les autres. L'oiseau s'envola et pénétra dans le cœur de Tara, et, ce faisant, il devint une partie de l'amour et de la joie de Tara. Il était en sûreté et heureux pour la première fois, et maintenant il était uni à Tara dans sa merveilleuse existence. 

Le cœur de Tara était devenu un sanctuaire pour tant de gens, d'oiseaux et d'animaux. Ils avaient laissé leur douleur et leur souffrance derrière eux et apporté le meilleur d'eux même en Tara. Quelquefois, ils se fondaient en elle et en fait devenaient une partie d'elle, et d'autres fois, ils rendaient juste visite à l'amour de Tara jusqu'à ce que leur corps soit guéri et en sécurité et qu'ils puissent y retourner. Les gens qui venaient se reposer en Tara étaient si émus par sa chaleur, sa lumière et sa paix qu'ils choisissaient de rester et de l'aider à guérir les autres. Ils devenaient une partie de l'amour qu'elle donnait, et des reflets qu'elle laissait dans le cœur des enfants effrayés et des autres êtres.  

Par le petit oiseau chanteur, Tara avait entendu parler d'une fillette dans un pays très éloigné, au-delà de l'horizon, qui avait besoin de son aide immédiatement, aussi vint-elle demander à Chenrézig s'il pouvait voir la fillette et où elle pouvait la trouver. Chenrézig scruta le monde, et trouva de nombreuses petites filles et de nombreux petits garçons dans des pays lointains. Tous avaient besoin d'aide. 

Le besoin d'aider de Tara était si fort que, alors qu'elle s'asseyait pour réfléchir profondément à la façon dont elle pourrait le faire, elle sentit une étrange sensation de fourmillement. Bientôt, au lieu d'être une seule Tara, elle devint de nombreuses Taras qui partirent dans toutes les directions pour trouver la fillette. En chemin, elles aidèrent toutes les autres personnes et tous les animaux qu'elles trouvèrent, car elles ne savaient pas comment ignorer la douleur qu'elles voyaient chez les autres. Elles n'avaient jamais appris à rejeter un être qui les appelait, parce qu'elles ne savaient pas comment , ne pas remarquer la souffrance du monde.  

Finalement, une des Taras arriva dans un grand pays d'une contrée lointaine du monde. Là, elle trouva un hôpital pour enfants, et dans cet hôpital il y avait une petite fille qui était si effrayée que le cœur de Tara devint de plus en plus grand. Elle était tellement touchée par les souffrances de l'enfant. Mais Tara était très différente de toutes les personnes que la petite fille avait l'habitude de voir. Elle ne voulait pas l'effrayer ni la bouleverser, aussi elle se rendit invisible, et s'assit sur le lit d'hôpital, et ouvrit son cœur. Du centre de  son cœur, elle envoya une douce lumière et de l'amour, qui nettoyèrent complètement la fillette. Ils coulaient avec éclat, pénétrant profondément là où la douleur était la plus grande.  

La petite fille commença à se sentir moins triste et sentit une douce flamme au-dessus de sa tête. Elle pensa qu'elle sentait quelqu'un, aussi appela-t-elle : "Qui est là ? Qui es-tu ?"  

Tara murmura doucement à son oreille qu'elle avait entendu parler de sa douleur et qu'elle avait fait le voyage depuis le Tibet pour essayer de l'aider.   

La petite fille était encore un peu méfiante et dit :

"Si tu te soucies de moi, pourquoi as-tu mis si longtemps ? Pourquoi ai-je dû souffrir pendant tant d'années ?"  

Tara expliqua :  

"Si tu m'avais appelée pour que je t'aide, j'aurais été ici immédiatement, mais tu ne connaissais pas mon nom et je ne savais pas où tu étais, et, quand je t'ai cherchée, j'ai trouvé tant d'autres êtres qui souffrent vraiment comme toi et j'ai dû les aider aussi."  

La fillette pleura à la pensée de tous les autres êtres qui souffraient comme elle. Et, bien qu'elle fut tentée d'être furieuse contre Tara d'avoir été si longue à venir, elle savait au fond d'elle-même que cela n'avait plus d'importance. Elle se permit d'être baignée dans l'amour d'or pur de Tara. Ceci la fit se sentir beaucoup mieux qu'elle ne l'avait été depuis très, très longtemps. Elle sentait la joie et le bonheur qui irradiaient de Tara.  

Elle désirait donner un cadeau à Tara, aussi lui offrit-elle le jouet qu'elle préférait par-dessus tout. C'était une poupée qu'elle adorait et qu'elle gardait précieusement. Mais Tara ne voulut pas l'accepter ! Tout ce que Tara demandait était la douleur et la souffrance de la fillette. Cela semblait une chose si horrible à  demander, mais la fillette voulait vraiment faire plaisir à Tara, aussi ferma-t-elle ses yeux et imagina-t-elle qu'elle arrachait toute la douleur, toutes les blessures et toutes les maladies qui étaient en elle et qu'elle les mettait dans un vêtement de soie brillante. Elle vit le vêtement se replier de tous les côtés et envelopper toute la maladie. Puis elle le tendit à Tara.  

Quand Tara ouvrit le paquet, elle transforma la douleur en magnifiques joyaux étincelants, et la maladie en parures brillantes qu'elle posa sur sa tête, comme une magnifique couronne royale. Elle ressemblait à une princesse enchantée. A partir de ce moment, Tara resta avec la fillette, et, chaque fois qu'une autre opération était nécessaire, ou que la douleur et des difficultés revenaient, Tara l'invitait dans son cœur pour se reposer dans son amour brillant et paisible. 

De temps en temps, Tara partait aider d'autres êtres, mais, chaque fois que la fillette l'appelait, elle était là. Même quand l'enfant ne pouvait pas la voir, elle pouvait sentir Tara dans son cœur et elle savait qu'elle ne serait plus jamais seule.   

Elle questionna Tara sur la mort, et lui demanda à quoi elle ressemblait. Tara sourit : "Tu sais ce que nous faisons avant une opération. D'abord tu m'appelles et tu me visualises au-dessus de ta tête. Puis tu sens la lumière qui vient de mon cœur comme une lumière blanche qui lave, dissout et emporte tout le chagrin et toute la peur, puis tu t'élèves pour te reposer dans mon cœur jusqu'à la fin de l'opération. Eh bien, la mort est exactement comme cela, mais, au lieu de retourner dans ton corps, simplement tu resteras dans mon cœur, aidant les autres à jamais."

Elisabeth Tattersall

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ཀརྨ་བདེ་ཆེན་ལྷ་མོནས
Pour ceux qui ont pris Refuge et ont la dévotion inébranlable,
Sur les terres bien établies de l'Équanimité toute inclusive,
Arrosées par l'eau douce de l'Amour incomparable
Poussent les fleurs de la Compassion intrépide
Abritées par la forêt rafraîchissante de la Joie
Ainsi ils peuvent contribuer au bien des êtres sensibles.

vendredi 13 janvier 2012

Conseils ultimes

Conseils pour un pratiquant au moment de la mort de



 Dodroupchen Jigmé Tenpai Nyima

 

Il faudra vous préparer bien avant que la mort ne survienne. Nombreux sont les aspects à considérer mais sans trop entrer dans les détails, voici quelques conseils à appliquer lorsqu’approchera l'heure de la mort.

 

Redites-vous sans cesse :

 

« Que la mort vienne vite ou qu'elle tarde, il n'y a en fin de compte pas d'autre alternative pour moi que d'abandonner ce corps et tout ce que je possède. Il en va ainsi pour tous les êtres. »

Gardant ces pensées à l'esprit, brisez complètement les chaînes du désir et de l'attachement. Confessez toutes les actions négatives que vous avez commises dans cette vie et dans les précédentes, reconnaissez aussi que vous avez pu, consciemment ou non, transgresser ou rompre vos vœux et répétez-vous la promesse de ne plus jamais agir de cette façon à l’avenir.

 

N'ayez pas d'inquiétude ou d’appréhension au sujet de la mort. Essayez plutôt de ranimer votre courage et de cultiver un sentiment profond de joie en vous rappelant tout ce que vous avez fait de positif et de vertueux dans le passé. Sans ressentir aucune trace d'orgueil ou d'arrogance, réjouissez-vous sans cesse de vos accomplissements. Dédiez tous vos mérites et faites constamment des prières d'aspiration, afin que dans toutes vos vies futures vous soyez capable de prendre à cœur le chemin complet du véhicule suprême, avec pour guide un ami spirituel vertueux, et que les qualités telles que la foi, la diligence, la sagesse, et l’application consciencieuse soient vôtres ; en d'autres termes, souhaitez-vous les meilleures conditions intérieures comme extérieures. Priez aussi afin de ne jamais tomber sous l'influence de compagnons malfaisants ou d'émotions destructrices.

 

Les textes du Vinaya (règles de conduite monastique) expliquent que l'une des causes principales de renaissance dans une forme suprême, par exemple celle de quelqu'un qui mène une vie disciplinée en présence du Bouddha, est de faire des prières d'aspiration au moment de la mort. C'est pourquoi il est dit que « ce qui est le plus proche et le mieux connu » sera d’un pouvoir prodigieux. [1]

 

Vous devriez donner une impulsion supplémentaire à vos prières d'aspiration, en prenant un ferme engagement, tel que celui-ci :

 

« Dans toutes mes vies, je ferai tout mon possible pour m'entraîner sur le chemin de la vacuité dont l'essence même est la compassion ! » Pour mesurer l'importance de ce vœu, regardez combien il est plus efficace de se dire avec force : « Je vais me réveiller tôt le matin ! » que de faire cette simple prière d'aspiration : « Puissè-je me réveiller tôt. »

 

De plus, pour faciliter l’accomplissement de vos prières ou de vos intentions, vous relier à un être incarnant la puissance spirituelle sera profondément bénéfique. Ainsi, vous pourrez invoquer celui ou celle pour qui vous avez la plus grande dévotion ou avec qui vous avez établi le lien le plus étroit par votre pratique. Qu'il s'agisse du grand et glorieux maître d'Oddiyâna, Guru Rinpoché, ou du noble Avalokiteshvara, le Seigneur du monde, vous le prierez avec ferveur afin d’accomplir vos aspirations, avec la confiance absolue qu'il est la personnification de toutes les précieuses sources de refuge.

 

Au moment précis de la mort, il sera difficile de rassembler suffisamment vos esprits pour méditer sur quelque chose de nouveau ou d'inhabituel. C'est pourquoi vous devez choisir à l'avance une méditation appropriée et vous entraîner jusqu'à ce que cette pratique vous soit familière. Ensuite, lorsque la fin sera proche, vous vous efforcerez de dédier toutes vos pensées à la méditation, en vous remémorant le Bouddha, ou en ressentant une profonde compassion, ou bien en cultivant la vue de shûnyatâ, ou encore en vous rappelant le Dharma ou le Sangha. Et afin que cela puisse réussir, il est également important de vous entraîner auparavant à penser ainsi :

 

« À partir de maintenant et tandis que je traverserai cette période critique du moment de la mort, je ne permettrai à aucune pensée négative de pénétrer dans mon esprit. »

 

Les saints du passé avaient coutume de dire :

 

« Plutôt qu’une multitude d'activités vertueuses faites avec un esprit morne et confus, mieux vaut une seule action vertueuse quotidienne, accomplie en toute clarté d'esprit. »

 

Comme il est dit, si vous pratiquez ceci en ayant fait l’effort au préalable de développer joie et inspiration, tout n’en sera que plus efficace.

 

Même s'il est difficile aux êtres comme moi d'être source de bienfaits pour autrui, je réciterai les versets du Refuge et prierai pour que dans vos vies futures vous puissiez suivre les enseignements du Mahâyâna.

 

- Écrit par celui qu'on appelle « L’intrépide » (Jigmé).

 

 
________________________________________
Traduit du tibétain en anglais par Adam Pearcy. Dédié à la mémoire de Ian Maxwell.

Source: Lotsawa House, Advice for a Dying Practitioner

 

  

[1] En clair, les pensées que nous avons juste avant la mort et celles qui sont le fruit des habitudes les mieux ancrées en nous durant la vie auront la plus grande influence sur ce qui va déterminer notre renaissance.

jeudi 12 janvier 2012

Prière de Saint François d’Assise

 

Seigneur, 

Fais de moi un instrument de ta paix.

Là où est la haine, que je répande l’amour,

Là où est l’offense, que je répande le pardon,

Là où est le doute, que je répande la foi,

Là où est le désespoir, que je répande l’espoir,

Là où sont les ténèbres, que je répande la lumière,

Là où est la tristesse, que je répande la joie.

 

Ô Divin Maître,

Fais que je ne cherche pas tant

À être consolé qu’à consoler,

À être compris, qu’à comprendre,

À être aimé qu’à aimer.

Car c’est en donnant que l’on reçoit,

C’est en pardonnant que l’on est pardonné,

Et c’est en mourant 

Que l’on naît à la vie éternelle.  

    

- Saint-François d’Assise



Accordez votre bénédiction afin que mon esprit se tourne vers le Dharma.
 
Accordez votre bénédiction afin que Dharma progresse le long du chemin.
 
Accordez votre bénédiction afin que le chemin clarifie la confusion.
 
Accordez votre bénédiction afin que la confusion s’élève en Sagesse.
- Gambopa



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Puis cliquer sur la fleur.

mercredi 4 janvier 2012

Sepinha et Fomighinha - La rencontre.

Il était une fois une Sapinha, une petite grenouille minuscule toute mignonne, qui allait de ça de là dans sa forêt tropicale natale.

 Sapinha Amazonienne

Un jour un ouragan qui passait par là l'emporta et la fit voyager jusqu'en France où elle atterrit dans une famille un peu bizarre, mais voilà son karma en était la cause.

Elles vécu de drôle de choses des circonstances pas toujours agréables, mais elle savait que rien ne dure et que de toute façon elle savait bondir et rebondir.

 
Sapinha emportée et arrivée par l'ouragan du karma

et là elle grandit, mais disons quelle avait mal atterri, et s'était luxé la hanche, mais bon il y a eu des médecins à la pointe qui s'en sont rendu compte tout de suite à son atterrissage et donc elle fut entravée un temps dans une culotte d'abduction mais c'était pour son bien (à l'époque elle ne comprenait pas bien leur langage, elle pleurait et ronchonnait souvent, mais bon elle avait atterri chez des froggis alors elle n'avait pas à se plaindre, pour une froghina. 

Mais, elle ne parlait pas bien leur langue, elle comprenait, appris à s'exprimer, mais elle les trouvait bien bizarres toujours. 

Quand elle tombait sa grand mère lui disait "hue les cornes, c'est bien fait le petit Jésus t'a puni"  mais elle comprenait que ces personnes manquait totalement d'éducation. 

Qu'il soit petit ou grand, Jésus ne punit personne, elle le savait bien, mais elle ne savait pas le leur dire. Elle comprenait mais n'avait pas encore appris à leur parler.

Au début, quand elle a su marcher et parler, elle jouait sur la place avec un ballon attaché à une raquette trouvés dans un cornet surprise du boulanger. Pour jouer, elle donnait des coup de pieds dedans et on lui disait "non les filles ne donne pas des coups de pieds dans les ballons ceci est pour les garçons, toi tu dois la faire rebondir sur la raquette" et Sapihna se demandait qui avait bien pu inventer un tel protocole. C'était trop arbitraire, et de quel droit ? 

Elle décidait de donner des coups de pieds, si fort que le ballon se détachât de la raquette, il fut libre de rebondir où bon lui semblait et de finir pichiout sous les roues d'une voiture.

Mais Sapinha avait déjà trouvé un autre jeu : sauter, sauter sauter si haut qu’elle aurait pu toucher les feuilles du haut des arbres sur la place du village pour toucher le soleil dans le ciel.

Ce faisant, elle tomba à la renverse et se retrouva dos au sol, les yeux dans les rayons du soleil qui l'appelait, quelle merveille ! 
 
Plus question de bouger ! D'ailleurs elle ne pouvait plus bouger. Elle se retrouvait paralysée et il fallait la porter, la porter, la porter. Mais elle grandissait, grossissait, grossissait, grandissait et alors comme elle n'était plus assez petite pour être portée de bras en bras on l’emmenât chez un rebouteux qui la décoinçât et elle remarchât et rebondissait, rebondissait.

Un jour elle rencontrât Fourmiguinha la fourmiga-migo qui lui serrât la pince, si fort qu'elle eu comme une décharge électrique.
 

Mais cette compagnie ne dura pas, elle eu des fourmis durant une semaine et quand elle le disait autour d'elle on lui chantât et lui apprit cette chanson :   

La Fourmigo-migo me a manja l'artèu
Dis que me lou pago
Ma toujour me lou deu

La Fourmigo-migo a manja l'artèu
Dis que me lou pago
Ma toujour me lou deu

La Fourmigo-migo a manja l'artèu
Dis que me lou pago
Ma toujour me lou det 

Ensuite, elle allait à l'école, grandit, grandit, appris, appris, se réfugia dans l'étude et la création et oublia cette chansonnette ainsi que Fourmighinha dont elle n'avait que quelques souvenirs rythmiques et lourds, et quelques visites d’ankylose sur les bancs d'école.